LA CULTURE DU ROTARY

Blog de Serge GOUTEYRON

LA CULTURE DU ROTARY - Blog de Serge GOUTEYRON

Déclaration du Rotary en réponse à la lettre adressée par le gouvernement américain aux doyens des facultés de médecine publiques

Par Robert S. Scott
Président de la commission internationale PolioPlus du Rotary

Pour protéger l’action des personnes de santé qui vaccinent en Afghanistan et au Pakistan, le gouvernement des USA vient d’écrire aux 13 doyens de facultés de médecines publiques.

Bob Scott, Président de la commission internationale PolioPlus a salué cette initiative dans la déclaration ci-dessous :

Le Rotary se réjouit de la lettre de mai 2014 adressée par le gouvernement américain aux doyens des facultés de médecine publiques les informant que la CIA « n’utilisera pas les programmes de vaccination, y compris les membres d’équipe de vaccination, à des fins opérationnelles » d’espionnage. Cette lettre est un témoignage du soutien apporté à l’Initiative mondiale pour l’éradication de la polio et à sa mission qui est de protéger les enfants du monde entier contre cette terrible maladie.

Cette politique souligne que tous les enfants méritent d’avoir accès aux vaccins ainsi qu’à d’autres soins de santé. Nous espérons que cette annonce renforcera également la confiance des populations à l’égard des agents de santé qui font preuve d’une extrême bravoure pour s’assurer que chaque enfant soit vacciné.

Le Rotary continue de travailler étroitement avec ses partenaires de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la polio dans les pays encore affectés par cette maladie afin d’atteindre notre objectif d’un monde sans polio.

La régionalisation, un atout pour le Rotary

Par Jacques Di Costanzo

Interview de Jacques Di Costanzo, Administrateur 2012-2014, réalisée par Steven Vermeylen, Rédacteur du magazine belge Rotary Contact

Quels grands dossiers avez-vous dû traiter durant votre mandat de director ?

Outre les dossiers importants qui atterrissent sur la table du Board et qui concernent les questions organisationnelles, structurelles, financières…, je me suis surtout attelé à implanter dans ‘mes’ zones le Plan Régional de l’Effectif. Pour être plus efficace, le Rotary a besoin de booster son effectif. Comment ? En renforçant l’attractivité des clubs, ce qui nous aidera à mieux recruter mais aussi à fidéliser, car notre principal problème est bien la rétention des membres. Il nous faut donc des clubs avec des activités intéressantes qui puissent ‘parler’ à chacun. D’autre part, je plaide pour la création de clubs composés de jeunes professionnels. En développant leur propre réseau au sein du Rotary, ceux-ci vont, intuitivement, ‘inventer’ le Rotary du 21ème siècle. Je pense ici à l’utilisation massive des réseaux sociaux, aux e-clubs, etc.

La fréquence des réunions statutaires constitue souvent un obstacle chez les jeunes…

Statutairement, chaque Rotary club doit se réunir sur une base hebdomadaire. Ceci dit, si vous vous contentez de participer à la moitié des réunions, c’est suffisant pour rester Rotarien. Pour autant, bien sûr, que vous vous acquittiez de votre cotisation.

Sur le plan international, on constate un glissement démographique vers les pays émergents…

Si notre effectif mondial reste stable (autour de 1,2 million de membres), on déplore une érosion constante aux États-Unis, même depuis la fin de la crise financière. En Europe, nous sommes plutôt stables, et certains pays comme l’Allemagne ou la Suisse, ou encore la Scandinavie, connaissent même une croissance significative. Mais en effet, c’est bien dans les pays d’Amérique latine, en Inde et en Asie du sud-est que le Rotary progresse le plus.

Vous plaidez en faveur d’une coalition des forces rotariennes au niveau européen. Qu’en est-il exactement ?

En général, les modèles universels ne fonctionnent pas : il y a dans le monde tant de différences sur les plans culturel, linguistique, religieux, économique… Au Rotary, nous devons tenir compte de ces spécificités afin d’optimiser la contribution de chaque pays. L’Europe constituant un bloc relativement homogène, je suis donc partisan d’une ‘régionalisation’, un peu à la manière du RIBI (Rotary in Great-Britain and Ireland, ndlr). Chaque continent pourrait fonctionner de cette manière, avec son propre président, son administration, son budget, etc. Le Rotary serait ainsi plus proche des réalités du terrain. Bien sûr, dans ce scénario, les clubs continueraient à contribuer aux programmes du RI et à soutenir la Fondation Rotary.

Le Plan Vision pour l’Avenir est en application depuis un an. Une réussite ?

Certainement. Ce plan octroie aux districts une plus grande flexibilité dans l’attribution de leurs fonds pour les projets locaux et internationaux. Ici aussi, on constate qu’une plus grande autonomie donne de meilleurs résultats.

Si vous étiez président du RI pour un jour, sans limitation de pouvoir, que changeriez-vous ?

Je simplifierais la gouvernance, avec moins d’intermédiaires. Il y aurait trois niveaux de pouvoir : le président international avec son conseil d’administration, le gouverneur et le président de club. J’établirais un lien direct entre le club et le conseil d’administration du RI, pour avoir un feedback en terme de besoins notamment. J’essayerais également de me focaliser sur un grand projet prioritaire, comme c’est le cas en ce moment avec la polio. Et, bien sûr, je me consacrerais à la régionalisation dont j’ai parlé tout à l’heure.

La polio devrait être éradiquée d’ici 2018. Quel pourrait être le prochain « corporate program » du Rotary ?

Il y a plusieurs thématiques possibles, comme l’assainissement de l’eau, mais aussi la lutte contre le paludisme (qui tue plus que la polio), l’environnement… Nous pourrions aussi nous concentrer sur notre idéal de paix dans le monde, ou encore sur des sujets plus économiques tels que l’emploi des jeunes.

Où en sera le Rotary dans vingt ans ?

Le centre de gravité se sera déplacé vers l’est, certainement si la Chine s’ouvre à notre organisation. Il ne faut pas en avoir peur car cela peut être une source de renouvellement. Le rôle des réseaux sociaux aura pris de l’ampleur, et les e-clubs seront peut-être la nouvelle norme. Pour garder sa pertinence, le Rotary doit vivre avec son temps. La seule chose qui ne doit jamais changer, c’est l’éthique. Les valeurs rotariennes formulées par Paul Harris sont aujourd’hui aussi actuelles qu’en 1905, et elles le resteront dans le futur.

Lettre au Poliovirus

Par Bernard Descampiaux

 

Extrait du livre de Bernard Descampiaux « Lettres aiguës et accents graves »

 Fallait-il que tu sois zélé à ce point ?

Les temps sont difficiles en 1959. Je suis cerné de toutes parts. Mauvais élève qui n’arrive pas à la cheville de son frère, j’engage une dégringolade intérieure, qui me conduit vers des gouffres de terreur face à ma vie en « capilotade ». Personne ne semble à même de comprendre mes appels de détresse silencieux. Je dissimule tout sous mon masque de clown, imitant Fernand Raynaud et Robert Lamoureux.

Mes parents sont des grands, sans cesse occupés ailleurs par ce qui est vraiment important dans la vie, c’est-à-dire le travail incessant, mais aussi le travail permanent, et sans doute encore le travail ininterrompu, hormis la nuit (mais tout le monde dort) et le temps des repas (mais chacun parle encore travail, dossiers, clients…).

Un enfant aime qu’on prenne soin de lui. Je suis pareil aux autres. Quand je suis malade, maman me soigne tendrement. Alors pourquoi pas ! Je me spécialise dans les grands classiques du type grippes, angines, otites, et lorsque l’infection tarde à venir je chauffe le thermomètre sur le radiateur (attention à ne pas le faire claquer). J’ai aussi mangé du savon (c’est dégueulasse !) mais cela n’a pas donné les résultats escomptés.

C’est aussi qu’il me faut absolument tout tenter pour ne pas être obligé de me rendre à l’école, cet horrible endroit de plus en plus angoissant et qui me donne la nausée.

En ces temps tristes de novembre, à quelques semaines de mes douze ans, faut-il monter d’un cran, être encore plus malade ? On ne choisit pas ce qui vient. Et c’est toi qui te pointes, petit poliovirus, minuscule mais efficace, capable de paralyser en quelques heures et d’affoler l’environnement familial pour autre chose que mes notes scolaires.

Au début, tu te fais discret, pour ne pas dire courtois. Je ne sais plus remuer le gros orteil. Je dis à mon père :

– Papa, je ne sais plus bouger le gros orteil.

Il a ri. Il s’étalait dans son fauteuil, les pieds sur une chaise, tirant sur sa pipe. C’était le soir, après le repas. Mon frère aussi a ri. Il est déjà chez les grands. Il rit comme les grands.

Je n’ai rien dit à ma mère. Pourquoi ? Je ne sais pas. Le gros orteil c’est sans doute une histoire d’hommes. Une histoire de muscles, de force, de virilité sans doute. Peut être qu’elle n’aurait pas ri, qu’elle se serait arrêtée de courir partout, qu’elle aurait pris mon pied :

– Alors, qu’est ce qu’il raconte ce gros orteil ? Il joue les petits paresseux ? Il est endormi ?

Peut être que j’aurais ri aussi.

Le lendemain soir, plus personne ne riait. Le médecin était venu. Celui de famille. Celui en qui on a confiance, qui connait tout le monde depuis si longtemps. Qui soigne si bien.

Il ne s’est pas comporté comme d’habitude. Il n’a pas rédigé la longue et belle ordonnance à l’encre bleue, au stylo plume, de sa belle écriture d’écolier appliqué, comme il le fait d’habitude, pour mes angines, mes otites, mes grippes, et toutes ces petites maladies dont j’ai pris la fâcheuse habitude. Il a juste laissé tomber son diagnostic verdict : « poliomyélite ».

Ma mère a dû faire répéter, faire préciser :

« Ce n’est quand même pas la paralysie infantile ? »

« Si Madame ! »

Ce soir-là je suis sorti de l’enfance sans le savoir. La légèreté, la vivacité, la sveltesse et la souplesse de mon corps, c’était terminé. Définitivement. Je venais d’entrer en lourdeur et en pesanteur. Je n’avais plus vraiment de corps. J’étais devenu une masse de chair flasque qu’il faudrait traîner toute la vie. Petit poliovirus, croyais –tu ainsi me rendre service ?

Je me couche encore plus ou moins valide pour ne jamais plus me relever comme avant. Malheureusement, je n’avais pas envisagé toutes les conséquences, les séquelles comme diront les médecins. Car tu as fait fort, tu t’es disséminé partout, remontant goulûment ma moelle épinière, te régalant de mes terminaisons nerveuses, les dévorant à belles dents, tu ne sais plus te maîtriser et tu en fais plus que nécessaire. Tu aurais pu te contenter de t’en prendre à quelques centres nerveux moteurs, sans pour autant les détruire comme tu l’as fait. La paralysie aurait alors été réversible ce qui ne fut pas le cas. De plus tu as salopé le travail, petit énervé écervelé, disséminant des séquelles au hasard, ne laissant rien totalement intact, ne détruisant rien intégralement. Tu compliqueras de beaucoup le processus de rééducation qui s’ensuivra.

Tu aurais pu ne pas t’acharner, régresser plus rapidement, m’éviter des complications qui me conduiront au bord du grand passage, parce que tu cherches à investir mes poumons. Après tout, tu étais plus vieux que moi puisque tu sévissais déjà 3 400 ans avant Jésus Christ… Ton grand âge et ton expérience me laissaient espérer une meilleure manière de s’y prendre. Moi, je n’étais encore qu’un jeune enfant qui parcourait des chemins hasardeux en s’imaginant y trouver plus d’affection.

Affection : ce mot à double sens, ce mot signifiant autant traumatisme qu’attachement. Comme un deux-en-un en quelque sorte …

L’éradication de la Polio à l’agenda du Parlement Européen

Par Serge Gouteyron

Une table ronde de haut niveau sur l’éradication de la polio a été organisée le 29 janvier à Bruxelles au Parlement Européen avec le concours de tous les acteurs de l’initiative mondiale.

Bob Scott, président du comité international PolioPlus , Carol Pandak, Kris Tsau, Anna Rieder, les conseillers nationaux PolioPlus d’Europe : Koos Iseger (Pays Bas), Serge Gouteyron (France), Judith Diment (Royaume Uni, excusée), Bernard Rosen (Belgique), Peter Bundgaard (Danemark), Matti Honkala (Finlande) Jesus Maria Martelo Ortiz de Zarate (Espagne), Hildegard Dresssino (Allemagne), Gianni Jandolo (Italie) Michel Colmans (Belgique RI Union Européenne), représentaient le Rotary et sa Fondation assistés par le cabinet conseil APCO.

Cette table ronde était placée sous l’égide du groupe d’amitié du Parlement Européen avec le Pakistan. Elle était présidée par deux députés européens M. Sajjad Karim (Royaume Uni) et M. Gay Mitchell (Irlande).

En effet, s’il y a eu en 2013 une diminution des cas de polio au Nigeria et en Afghanistan – ce qui laisse penser que l’éradication est possible dès 2014 – ce n’est pas encore le cas du Pakistan.

M Andris Piebalgs, commissaire européen au développement honorait de sa présence cette table ronde. Bien au fait, il a rappelé que l’Union Européenne était le 6ème donateur avec 258 millions d’euros versés pour le Nigeria et 85 millions d’euros versés pour l’Afghanistan ces 7 dernières années.

Le Dr Hamid Jafari, Directeur des opérations à l’OMS et M. Peter Crowley, Directeur des opérations à l’UNICEF ont insisté sur les immenses progrès enregistrés ces dernières années :

  • l’Europe est libre de Polio depuis 2002
    (mais 55 000 personnes vivent en France avec des séquelles)
  • plus que 3 pays endémiques (Nigeria, Afghanistan, Pakistan) après avoir fait des millions de victimes, la polio est maintenant éradiquée en Inde (3 ans sans nouveau cas)
  • un seul virus circule (au lieu des 3 du début)
  • l’efficacité du vaccin bivalent
  • la couverture des enfants vaccinés dépasse maintenant les 85%

et ce n’est pas rien lorsque l’on sait qu’il s’agit de vacciner plusieurs fois, chaque année, 429 millions d’enfants de moins de 5 ans dans 70 pays.

En 2012, c’est 2 milliards 32 millions de doses de vaccin fabriqués par 6 laboratoires qui ont été ainsi distribués.

Depuis les assassinats tragiques du personnel de soins et bien que les chefs religieux aient lancé au Pakistan 30 fatwas favorables à la vaccination, le danger subsiste.

Certes cette année nous connaissons une dissémination du virus dans la corne de l’Afrique (Ethiopie, Soudan du Sud) et en Syrie, Israël, territoires Palestiniens mais nous disposons des moyens pour l’enrayer (sauf en Syrie).

Les 2 directeurs d’opérations ont également rappelé qu’il fallait absolument éradiquer la polio et non simplement la contrôler car alors le danger serait de voir surgir 10 millions de cas dans les 40 prochaines années. L’éradication accomplie, ce sera également 40 milliards d’euros d’économie sur les 20 prochaines années.

Les financements nécessaires à ce programme depuis le dernier sommet celui d’Abou Dhabi en mai 2012 sont en voie de réalisation sur les 4.5 milliards de dollars annoncés : 1.7 ont été versés, 2.8 sont en attente mais il restera tout de même un solde de 1 milliard de dollars à trouver !

Bob Scott sur ce point a demandé à l’Union Européenne de poursuivre ses efforts en octroyant 200 millions de dollars pour les 4 prochaines années.

Nous sommes la génération qui verra l’éradication devenir réalité. Mais rendons hommage à la génération précédente qui a osé lancer un tel défi.

La contribution du Rotary se situe à un peu plus de 1 milliard d’euros (la part des rotariens français y est de 12 millions d’euros) pour une dépense totale de 11 milliards à ce jour.

Aussi l’effort financier attendu des rotariens, cette année, représente 1 200 euros par club (1 500us dollars) et celui des districts 20% de leur FSD.

Rappelons que la Fondation Bill et Melinda Gates également présente à cette conférence double les dons du Rotary (clubs et Fondation).

Le Rotary est en passe de tenir sa promesse de laisser aux enfants un monde sans Polio.

Une page d’histoire du Rotary : l’éradication de la poliomyélite.

Par Christian Michaud
Coordinateur « EndPolioNow » 2013 -2014 France et Maghreb

Les rotariens sont les pionniers de l’éradication de la poliomyélite. Ils sont toujours au cœur de l’action. Souvenons-nous que :

  • 1973, des rotariens du district 730 (USA) et du Guatémala organisent la vaccination d’un million d’enfants.
  • 1978, grâce au programme 3H le Rotary International prend le leadership et lance sa première grande opération aux Philippines en 1979.
  • D’autres campagnes se succèdent : Bolivie, Haïti, Sierra Leone, Maroc… Mais vacciner des enfants par petits groupes est insuffisant. Il faut vacciner tous les enfants d’un pays le même jour. Ce qui deviendra les Journées Nationales de Vaccination (JNV).
  • 1982, le Conseil d’administration du Rotary décide de « vacciner tous les enfants du monde contre la polio d’ici le centenaire du Rotary en 2005 ». C’est le programme Polio 2005 qui deviendra plus tard PolioPlus.
  • 1984, l’OMS reconnaît le statut d’ONG au Rotary.
  • Octobre 1984, la Commission Polio 2005, propose de :
    • réunir 120 millions de $ pour la vaccination de tous les nouveau-nés durant 5 ans.
    • fournir une armée de volontaires pour administrer le vaccin.
  • 23 février 1985, présentation du programme aux rotariens pour le 80ème anniversaire du Rotary et aux chefs d’états réunis pour le 40ème anniversaire de l’ONU. Un objectif : assurer une couverture vaccinale de 80 % dans le monde.
  • 24 mai 1988, à la Convention de Philadelphie, 219 350 449 $ sont réunis par tous les clubs du monde dépassant largement l’objectif. C’est au cours de la Convention que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) propose de définir comme objectif « l’éradication de la polio dans le monde ».
  • 1988, le Rotary, l’OMS, l’UNICEF et plus tard le CDC d’Atlanta (Centers for Disease and Prevention Control) créent l’Initiative Mondiale pour l’Eradication de la Polio (IMEP). C’est l’initiative de santé publique la plus importante du monde.

C’est vraiment, à ce moment, que tout commence !

Lorsque l’IMEP a été lancée, le poliovirus sauvage était endémique dans plus de 125 pays, paralysant plus de 1000 enfants par jour.

Depuis la première campagne de vaccination d’enfants aux Philippines en 1979, le Rotary et ses partenaires ont réduit le nombre de cas de polio de plus de 99 %.

Les progrès sont rapides et significatifs :

  • Le nombre de pays d’endémie a été réduit à 3 (Afghanistan, Pakistan, Nigéria).
  • Le nombre de cas de poliomyélite est de 223 fin 2012, contre 350 000 en 1988 (réduction de plus de 99 %).

Alors sommes-nous près de l’objectif ?

Il est difficile de répondre à cette question tant le défi est complexe.

Mais l’éradication est possible.

En effet :

  • l’homme est le seul porteur du virus ;
  • la durée de vie du virus n’est que de quelques semaines dans l’eau ou le sol ;
  • le virus a déjà été éradiqué de régions entières : continent américain, région Pacifique Ouest y compris la Chine et l’Europe ;
  • l’INDE n’est plus un pays endémique depuis le début de 2012. Ce succès, a montré la faisabilité de l’éradication.

Mais à condition :

  • d’avoir la volonté politique d’apporter le financement indispensable,
  • d’assurer une couverture vaccinale suffisante de plus de 90 % des enfants de moins de cinq ans,
  • d’améliorer la qualité de l’eau (inondations, eaux souillées). Le virus se transmet par l’intermédiaire d’eaux souillées ou d’aliments contaminés par les selles.

Il reste beaucoup à faire pour que ce possible devienne réalité. C’est pourquoi l’IMEP (rejoint récemment par la Fondation Gates) a établi un plan stratégique pour 2013-2018 fixant les étapes.

Il faut noter l’introduction progressive du vaccin injectable, celui que nous connaissons en Europe, et la certification globale de l’éradication en 2018.

La réalisation de ce plan nécessite un effort financier important, indispensable à son succès. Le budget est estimé à 5,5 milliards de dollars ! Lors du Sommet mondial sur la vaccination à Abhu Dabi,

4 milliards de dollars ont fait l’objet de promesses de financement (3/4 du budget total). La Fondation Bill et Melinda Gates apporte à elle-seule 1,8 milliard de $ !

Les postes importants sont les suivants :

  • Financement des campagnes de vaccination avec le vaccin oral,
  • Le coût des vaccins, le développement d’un vaccin injectable peu couteux et utilisable partout,
  • L’assistance technique aux pays,
  • Le coût de la surveillance et des tests de laboratoire,
  • La capacité de riposte aux flambées de cas de polio. (Ripostes intensives en cours aujourd’hui en Somalie et en Syrie),
  • Le stockage des vaccins,
  • L’utilisation des vaccins IPV (vaccin injecté) en utilisation de routine.

Nous n’avons jamais été aussi proches de l’éradication. Le Rotary et ses partenaires sont sur le point de faire de la polio la deuxième maladie éradiquée dans l’histoire du monde après la variole et, maintenant plus que jamais, nous avons besoin de l’aide de tous les rotariens.

Comme l’a dit Bruce Aylward, directeur général adjoint pour la polio à l’OMS « cela sera là votre don aux générations futures et l’incarnation même de la devise du Rotary : SERVIR D’ABORD « . Il a ajouté « la voix du Rotary est la principale arme que nous avons dans la guerre contre la polio« .

L’éradication de la polio est le programme phare du Rotary, dans l’avenir elle servira de repère pour les jeunes rotariens.

Eradication de la polio « des raisons d’être optimistes »

Par Serge Gouteyron

Le Rotary International avec l’aide de son cabinet conseil a convié la presse nationale le mardi 15 octobre à Paris (de nombreux journalistes ont demandé le dossier presse, 4 étaient présents dont Christophe Courjon du « Rotarien »).

Il s’agissait de préparer la journée du 24 octobre : journée mondiale de l’ONU en faveur de l’éradication de la polio.

Car nous avons des raisons d’être optimistes.

  • Dernier cas de polio en Inde / en 2012 et, en regardant derrière nous pour l’Europe c’était en 2002, la Chine en 2000 et sur le continent américain en 1994.
  • La couverture des enfants vaccinés s’est fortement améliorée même s’il reste toujours 1 million d’enfants non vaccinés (car non accessibles).
  • Des 3 types de virus, il n’en reste plus qu’un seul.
  • Les promesses de dons des Etats et des Fondations, plus les efforts des rotariens et de la Fondation Gates représentent 4.5 milliards de dollars sur les 5.5 milliards qui sont nécessaires jusqu’en 2018.

Malheureusement, les personnels de santé continuent à risquer leurs vies même si, maintenant, quelques-uns des mouvements fondamentalistes acceptent les vaccinations.

On peut espérer aujourd’hui que les derniers cas de polio seront pour 2014 ou 2015 (223 cas recensés cette année) mais il faudra poursuivre les vaccinations chaque année avec la même intensité.

Au cours de ce déjeuner presse, Oliver Rosenbauer, porte parole de l’OMS a bien précisé que la lutte contre la polio était associée à la lutte contre la rougeole, le tétanos, la distribution de vitamine A ce qui a permis, là également , d’éviter 1 500 000 décès d’enfants

Mme Bonnin de l’association française des victimes de la polio a rappelé qu’il y avait en France 55 000 personnes atteintes de la poliomyélite d’une moyenne d’âge de 55 ans qui doivent faire face en plus au syndrome post polio. Elle a souligné que la polio n’est plus enseignée dans les cycles des études de médecine et que les médecins et kinésithérapeutes n’ont pas beaucoup de connaissances justement sur ce syndrome post polio.

Didier Fosse rotarien à Sable sur Sarthe a témoigné, avec enthousiasme, de son expérience et de l’ampleur des campagnes de vaccination en Inde.

170 millions d’enfants de 0 à 5 ans sont touchés en janvier et en février chaque année.

1 million de personnes sont engagés dans des équipes de 30 à 50 personnes pour porter les glacières.

La couverture des vaccinations en Inde atteint 90%.

Vraiment, il ressort de cette rencontre que nos chances de succès pour éradiquer la polio à tout jamais n’ont jamais été aussi fortes.

Eradiquer la polio à tout jamais

Par Serge Gouteyron

L’OMS a mis en place un plan stratégique pour les années 2013/2018 et le Rotary et sa Fondation ont élaboré en parallèle leur propre stratégie pour les années 2013/2018.

C’est à Bruxelles que s’est tenue, le 18 juillet, cette importante session stratégique pour l’Europe en présence de Bob Scott et John Germ, Président et Vice Président du Comité International Polio Plus, session à laquelle participaient les membres de la polio éradication advocacy task force et sa présidente Judith Diment ainsi que tous les conseillers nationaux Polio Plus des pays d’Europe auxquels s’étaient joints les coordinateurs « End Polio Now » et les coordinateurs Image Public.

Etaient également présents le staff Polio du siège : Carol Pandak directrice et Kris Tsau et le cabinet conseil APCO.

Au total, une cinquantaine de personnes.

La phrase de Bruce Aylward, directeur général adjoint pour la Polio et les maladies infectieuses de l’OMS résonnait dans toutes les têtes.

« La voix du Rotary est la principale arme que nous avons dans la guerre contre la Polio ».

Chaque pays a pu mettre en perspective sa stratégie pour les années 2013/2018.

Pour la France, avec Christian Michaud, nous avons rappelé la magnifique initiative du voilier Stop Polio, présent à Lisbonne, celle des « montres » qui démarre et les illuminations des bâtiments publics qui se poursuivent.

Nous reprendrons contact avec les associations des victimes de la poliomyélite et nous célébrerons la journée mondiale de la Polio de l’ONU le 24 octobre 2013 par un déjeuner presse auquel participeraient 1 ou 2 vaccinateurs français de retour du Pakistan en particulier.

De nombreuses initiatives locales existent dans les clubs et les districts qu’il serait utile de relayer au plan national.

De même, l’idée d’une action commune de tous les rotariens et de tous les districts reste un objectif prioritaire pour galvaniser rotariens et public.

De même, l’idée au niveau national, d’un fonds de dotation pour la polio fait son chemin et l’étude sera lancée d’autant que pour l’année 2013/2014 les dons Polio devraient progressent de 20% par rapport à 2012/2013 (rappelons que la Fondation Bill Gates abondera de 2 fois le montant versé par les rotariens).

Egalement nous maintenons notre plaidoyer auprès des parlementaires ciblés (les 40 pour lesquels leur influence peut être utile pour notre cause).

Une réunion de travail motivante qui s’est déroulée dans un climat offensif avec en point de mire, l’éradication à tout jamais.

4 milliards de dollars annoncés pour éradiquer la Polio !

Par Serge Gouteyron

C’est la fantastique nouvelle du sommet international de vaccination d’Abu Dhabi du 25 avril pour lequel Bob Scott, Président du comité international Polio Plus et Carol Pandak, Directrice Polio représentaient la Fondation Rotary.

Bill Gates a lui seul en couvre pratiquement la moitié, sa fondation versera 1.8 milliard usd plus les promesses de dons : Grande Bretagne (457 millions usd) – Canada (250 millions usd) – Norvège (240 millions usd) – Allemagne (125 millions usd) – la banque Islamique de développement (227 millions usd) et le Prince d’Abu Dhabi (120 millions usd).

A cela s’ajoutent les dons de fondations privées comme :

L. Ueltschi (10 millions) – Alwaleed Bin Talal (30 millions) – Bloomberg (100 millions) – Carlos Slim (100 millions) – Dalio (50 millions) – Carl C. Icahn (20 millions) – Tahir (25 millions).

Et aussi l’Unicef (64.5 millions) – les Etats Unis (40 millions) – la banque mondiale (60 millions) – le Nigeria (40 millions) – le Japon (9.7 millions – l’Irlande (6.5 millions) et l’Angola (7.3 millions)

Rappel le Rotary International a contribué en début d’année pour 76.8 millions, toujours en dollars américains.

Après ce concert de cuivres des grands donateurs, il restera à financer 1 milliard 500 millions de dollars d’ici à 2018.

Sur ce sujet, j’avais rencontré, le 21 mars, accompagné de Christian Michaud et Nicolas Bouvier du cabinet conseil APCO, M. Sadoulet et Mme Bedue du cabinet de M. Pascal Canfin, Ministre chargé du développement (l’ancien ministère de la coopération).

Réunion au ministère chargé du développement avec Nicolas Bouvier, Serge Gouteyron, David Sadoulet et Christian Michaud

M. Sadoulet nous a confirmé que l’engagement financier de la France passait par le GAVI (l’Alliance Mondiale pour les Vaccins et l’Immunisation), le soutien logistique dans les campagnes de vaccinations et le soutien technique pour la veille sanitaire par les Instituts Pasteur des pays africains.

Les gouverneurs en chefs d’orchestre :

Une action de plaidoyer général a été mise en œuvre cette année par les gouverneurs 2012-2013 auprès des parlementaires.

Bien qu’inégal, ce plaidoyer s’est traduit par des questions écrites (et des réponses) au gouvernement et à la commission européenne de Bruxelles.

A compter du 1er juillet 2013, cette action sera poursuivie par les gouverneurs 2013-2014 en direction des parlementaires en prise directe de par leur fonction avec l’éradication de la polio.

Plaidoyer pour l’éradication de la polio

Par Serge Gouteyron

Oui ! Le nombre de cas de poliomyélite n’a jamais été aussi bas ! Mais pour autant les campagnes de vaccinations doivent se poursuivre et, avec la même force, pendant encore quelques années si nous voulons achever notre travail.

Soyons reconnaissants aux personnels de vaccination qui affrontent souvent l’obscurantisme et quelquefois la mort dans leur mission.

Mais actuellement les fonds nécessaires pour les mener à bien font défaut !

Le Président de la Fondation Wilfrid Wilkinson et le Président de la task force du plaidoyer pour l’éradication de la polio, Carl Wilhelm Stenhammar viennent de le rappeler dans leur courrier du 3 février.

L’objectif étant que les pays du G8 continuent à soutenir financièrement l’éradication de la polio comme ils le font depuis 10 ans.

La campagne de sensibilisation que vous avez conduite en novembre et décembre dernier auprès des élus de la nation a eu des retours significatifs de beaucoup d’entre eux (comme reconnaissance et soutien moral à l’action des rotariens et également par des questions au gouvernement).

Mais il nous faut prolonger notre effort et pour cela continuer à travailler à la base, comme par exemple :

  • consacrer une réunion de club ou de district en invitant un élu, des journalistes, des personnalités,…
  • faire signer des pétitions d’engagement, distribuer des certificats d’appréciation,…
  • illuminer les bâtiments publics, faire flotter le drapeau rotarien dans les mairies,…
  • ou encore organiser des manifestations publiques avec les gilets jaunes, les blouses blanches, organiser des spectacles populaires…

Toute manifestation sera la bienvenue au moment de l’anniversaire du Rotary ou pendant la campagne de communication de mars, ou lors de toute célébration particulière d’un club …. ou toute autre idée.

Et, dans l’attente, l’engagement financier des clubs sur la base de 1 000 dollars par an reste vital pour gagner ce combat, commencé il y a 25 ans.

Un monde sans poliomyélite : l’objectif est à portée de mains

Par Bruce Aylward
Sous-Directeur général de l’OMS – Poliomyélite, situations d’urgence et collaboration avec les pays

Au cours des 25 dernières années, partout dans le monde, les membres du Rotary ont œuvré sans relâche pour débarrasser le monde d’un fléau immémorial. Leurs efforts sont sur le point de porter leurs fruits, explique Bruce Aylward, qui dirige les activités d’éradication de la poliomyélite de l’Organisation mondiale de la Santé. Mais il lance dans le même temps un appel pressant.

Tout a commencé en 1979 par un rêve que deux personnes seulement, l’une comme l’autre membres du Rotary, pensaient un jour voir devenir réalité. Pour Sir Clem Renouf, alors Président du Rotary International, comme pour le Dr John Sever, gouverneur de district et chef des activités de lutte contre les maladies infectieuses des Instituts nationaux de la Santé des États-Unis, un monde sans poliomyélite était possible.

Rapidement, ce rêve n’a plus été seulement partagé par le Rotary International et la communauté internationale a été poussée à agir. C’est ainsi qu’est née en 1988 l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite (IMEP), un partenariat public-privé entre le Rotary International, l’OMS, les Centres for Disease Control and Prevention des États-Unis et l’UNICEF. À cette époque, la maladie était endémique dans plus de 125 pays. Et chaque année, plus de 350 000 enfants étaient paralysés à vie.

Vingt-cinq ans plus tard, ce rêve a mobilisé davantage de personnes que toute autre cause en temps de paix, et la guerre contre la poliomyélite est à 99 % gagnée. Plus de 10 millions de personnes marchent aujourd’hui alors que la maladie aurait dû les paralyser. Plus de 1,5 million de décès d’enfants ont été évités. Depuis les premières statistiques, enfin, l’incidence de la poliomyélite n’a jamais été aussi faible que cette année : on ne compte plus que trois pays d’endémie – le Nigéria, le Pakistan et l’Afghanistan – et moins de 220 cas ont été notifiés.

Il s’agit là de progrès remarquables. Cette réussite sans précédent pour la santé publique, on la doit au travail acharné des membres du Rotary, partout dans le monde.

Mais 99 % n’est pas suffisant. Tant que des souches de poliovirus subsisteront, où que ce soit sur la planète, des enfants vulnérables seront touchés. Si nos efforts s’avèrent insuffisants, il faudra nous attendre à une résurgence de grande envergure de la poliomyélite. En l’espace de dix ans, la maladie pourrait de nouveau paralyser 200 000 enfants par an. Cette catastrophe humanitaire doit à tout prix être évitée.

La communauté sanitaire mondiale a d’ores et déjà reconnu cet état de fait. L’Assemblée mondiale de la Santé, qui réunit les ministères de la santé de toute la planète, a déclaré en mai dernier que l’achèvement de l’éradication du poliovirus constituait une « urgence programmatique pour la santé publique mondiale ». Il s’ensuit que tous les pays encore infectés ont fait de la transmission du poliovirus une « urgence nationale de santé publique » et mis en place des plans d’action suivis au plus haut niveau. Il s’ensuit également que nous, les organismes partenaires de l’IMEP, fonctionnons désormais en mode d’urgence. Nous mettons en commun nos ressources, en coordonnons l’emploi, et intervenons depuis des postes de commande habituellement réservés aux situations d’urgence telles que la pandémie de grippe H1N1 ou le tsunami survenu en 2004 en Asie du Sud-Est. Nous disposons de nouvelles approches, y compris de nouveaux vaccins, qui sauront frapper la poliomyélite en plein cœur. Hélas, les ressources nécessaires font défaut. Nous enregistrons aujourd’hui un dangereux déficit de financement de US $700 millions pour les 12 prochains mois et les engagements fermes n’en couvrent que la moitié. Sans ces fonds, il est tout simplement impossible d’atteindre nos objectifs.

Chers membres du Rotary, vous avez montré la voie. Grâce à vous, le monde est désormais presque libéré de la poliomyélite. Vous avez apporté une contribution de plus de US $1 milliard, et exhorté les gouvernements du monde entier à apporter leur concours aux activités d’éradication. Les Rotariens français ont à cet égard été particulièrement actifs, levant collectivement plus de US $11,5 millions. Par l’intermédiaire de votre réseau mondial de 1,2 million de bénévoles, de surcroît, vous avez aidé à vacciner plus de 2,5 milliards d’enfants à l’échelle planétaire. Le monde vous doit une immense gratitude. Le Wall Street Journal affirme que vos efforts dans ce domaine devraient vous valoir le Prix Nobel de la paix. M. Bill Gates, co-président de la Fondation Bill et Melinda Gates, voit dans le Rotary le « cœur et l’âme » des efforts d’éradication de la poliomyélite.

Néanmoins, le message que je vous adresse ici au nom de l’ensemble de l’IMEP n’est pas destiné à vous remercier, même si vous l’auriez grandement mérité. Permettez-moi plutôt de formuler une dernière demande : celle de redoubler encore vos efforts. Aidez-nous à franchir la ligne d’arrivée – cela sera impossible sans vous. Continuez de donner l’impulsion au sein de vos communautés. Diffusez le message. Et, plus important encore sans doute : pressez vos gouvernements de prendre l’initiative dans les grandes enceintes politiques, notamment par l’intermédiaire du G8, du G20 et de l’Union européenne. Il faut que tous les pays participent pleinement et respectent leurs engagements, afin que les fonds nécessaires pour finir le travail, dont l’absence se fait cruellement sentir aujourd’hui, soient mobilisés de toute urgence.

Avec votre aide, le rêve d’un monde sans poliomyélite deviendra bientôt réalité. Grâce à votre leadership, nous pouvons faire en sorte qu’aucun enfant ne connaisse de nouveau les terribles souffrances associées à la paralysie à vie. Ce sera là votre don aux générations futures. Et l’incarnation même de la devise de Rotary : « Servir d’abord ».