LA CULTURE DU ROTARY

Blog de Serge GOUTEYRON

LA CULTURE DU ROTARY - Blog de Serge GOUTEYRON

Lisbonne a beaucoup d’atouts

Par Serge Gouteyron 

Vraiment, la convention de Lisbonne a beaucoup d’atouts pour séduire la famille du Rotary.

La convention annuelle est, par nature, un moment amical et joyeux, un espace de rencontres que l’on quitte toujours avec un sentiment de fierté, celui d’appartenir à un grand mouvement.

Ce qui est particulièrement vrai à la séance d’ouverture où un accueil grandiose attend les participants comme à la cérémonie de clôture toujours émouvante lorsque les rotariens entonnent « ce n’est qu’un au revoir ».

Il ne faudra surtout pas manquer de déambuler à travers les 200 stands (rotariens et marchands) de la Maison de l’Amitié, souvent lieu de rencontres inattendues. Les stands des Comités Interpays et du magazine « le Rotarien » seront, comme chaque année, une halte sympathique.

Sans oublier, le rendez-vous des francophones, devenu habituel (excepté à Bangkok), depuis la convention de Chicago en 2005 (et son fameux petit déjeuner français avec pain frais et croissants).

C’est à un cocktail très couru que le magazine «le Rotarien » vous convie maintenant.

Serge Gouteyron et Ed Futa, Président de la convention de Lisbonne

Les séances plénières du matin comme les ateliers de l’après midi sont à recommander tout particulièrement aux rotariens qui suivent de près l’actualité du Rotary.

Car nous vivons une époque charnière, celle où notre organisation doit prendre un nouvel essor, et les derniers développements du plan stratégique comme du plan vision du futur y seront explicités (traduction en français dans les séances plénières et dans certains ateliers).

Les soirées (libres – sauf à s’inscrire dans les manifestations du comité hôte) seront l’occasion d’aller à la rencontre du peuple portugais. Peuple qui a donné au monde les plus grands explorateurs. Un impressionnant monument leur est dédié sur l’emplacement d’où partaient les équipages après avoir été bénis sur le parvis du monastère Jeronimos

Luis Miguel Duarte, président ducomité hôte de la Convention de Lisbonne

La ville de Lisbonne respire la douceur de vivre, un « havre de paix » dit le Président Tanaka, grâce à ses cafés, restaurants (avec Fado), sa vieille ville, la ville moderne, ses jardins, les berges du Tage … et la gentillesse des portugais.

Par ailleurs pour ceux, qui auront plus de temps Estoril, Cascaïs; Cintra, Coïmbra, incitent au détour tout comme la région de l’Algarve et de Porto.

J’avais eu le plaisir de rencontrer le Maire de Lisbonne (il y a 7 ans, au moment où se décidait le choix du site de la convention) à l’occasion du 80ème anniversaire du club doyen. Il m’avait confié qu’il souhaitait que Lisbonne fasse plus qu’accueillir la convention internationale mais reçoive chaque rotarien du monde entier comme un ami de toujours, comme avait si bien su le faire la ville de Nice et les rotariens français en 1995.

Il souhaitait aussi que Lisbonne puisse témoigner, en cette circonstance, de sa solidarité internationale et européenne.

J’ai eu le plaisir de participer à 12 conventions et je savoure par avance le moment de me joindre aux rotariens et à la famille du Rotary à Lisbonne, du 23 au 26 juin prochain, d’autant, qu’il nous faudra attendre 7 ou 8 ans avant de retrouver une convention en Europe.

L’esprit du service

Par Serge Gouteyron 

L’esprit du service au Rotary s’inscrit dans ce courant de la pensée universelle, tourné vers l’autre, qui traverse les siècles et les continents.

Que ce soit avec les premières toilettes publiques à Chicago en 1907, le combat livré depuis 25 ans pour éradiquer la poliomyélite ou dans les innombrables actions autour des clubs.

Mais, bien que présent dans les Ecritures, comme dans les religions asiatiques, musulmanes ou juives, dans la philosophie des lumières, ce courant de pensée, en tant que tel, n’est pas majoritaire dans le monde, car ses fidèles n’ont pu réussir, jusqu’ici, à imposer leurs vues, tellement les forces contraires restent fortes.

Pourtant les Pères de l’Eglise, les réformateurs protestants, les penseurs hindouistes, bouddhistes ou taôistes, les philosophes musulmans et juifs à des degrés différents, incitent leurs fidèles à servir.

Apprendre et apprendre aux autres, accompagner sa famille et ses proches, soulager les souffrances, améliorer les conditions de la vie, donner de soi,

pour recevoir, ou non, un accomplissement dans les autres mondes, dans le divin de sa personne ou dans le divin de l’autre.

toutes choses qui donnent une dimension spirituelle à notre comportement d’homme et de femmes dans la vie

«Notre Dieu intérieur » disait Marc Aurèle.

Au fond, ce dont nous témoignons ainsi, c’est le message d’amour originel, en quelque sorte laïcisé, puisque le Rotary a fait de la neutralité politique et religieuse l’une de ses règles.

La laïcité, comprise ici, est celle de la liberté de conscience, celle qui permet aux valeurs de l’humanité de prospérer au-delà des arrangements du siècle.

De hautes figures comme Mère Térésa; le Dr Schweitzer ont incarné ce message d’amour à Calcutta et à Lambaréné.

Le Docteur Albert Schweitzer, fut membre d’honneur du Rotary club de Colmar, France

Des lieux où souffle l’esprit !

« je m’éveille et je vis que la vie n’est que servir
je servis et je compris que le service est joie »
Rabîndranâth Tagore

Projeter le Rotary dans le futur

Par Serge Gouteyron

Le plan stratégique et le plan vision de la Fondation, les 2 piliers de la gouvernance montent en puissance avec l’objectif de répondre aux attentes de la société et celui de projeter le Rotary International dans le futur.

Je me souviens jeune administrateur, en juin 2004, des 7 priorités du plan stratégique (tout récemment adopté par le Conseil de Législation) dansant comme des guirlandes, au dessus de nos têtes, penchées sur de volumineux dossiers.

Nous étions déjà dans une période morose marquée par des finances tendues et la stagnation des effectifs.

Pour beaucoup d’entre nous, cela a été une heureuse révélation car si nous avions souvent évoqué l’avenir (en particulier le président James Lacy « rêvons le Rotary du futur » en 1998/99) cette fois-ci, il s’agissait, avant tout, d’agir.

J’ai, d’ailleurs, mis en place, en 2006, pour notre zone, un groupe de travail et de réflexion autour de « plan stratégique et formation ».

Mais ce sera, véritablement, en 2010, avec le Président Ray Klinginsmith que le plan stratégique deviendra un outil offensif pour la reconquête et ce, à travers 3 directions :

  • renforcer les clubs :
    par l’innovation, le leadership, la réflexion stratégique


  • intensifier l’action,
    avec l’éradication de la polio, les programmes pour les jeunes générations, la collaboration d’associations privées ou publiques


  • améliorer l’image
    par les valeurs fondamentales, l’action professionnelle, les médias sociaux

Le tout sous la houlette des coordinateurs Rotary et Image et la supervision de l’Administrateur.

De son côté, le plan vision du futur de la Fondation avance à grands pas, il sera opérationnel l’an prochain pour tous :

  • décentralisation au niveau du district
  • simplification des procédures et donc réduction des coûts
  • choix des 6 axes stratégiques prioritaires et abondés.
    • Paix et résolution des conflits
    • alphabétisation et éducation de base
    • eau et assainissement
    • prévention et traitement des maladies 
    • santé de la mère et de l’enfant
    •  développement économique local.

Tous faisant déjà partie des objectifs du millénaire des Nations Unies (lesquels en compte 8) .

  • Mise en place de partenariats d’envergure avec des organisations spécialisées connues
    • « Unesco IHE“ pour l’eau
    • ”Fondation Aga Khan“, et ”Navires de l’Espoir“ pour la santé
    • ”Oikocrédit“ pour le micro crédit.

Citons ici, le partenariat avec l’Oms, l’Unicef, les centres de santé des Etats Unis et la Fondation Bill et Melinda Gates pour l’éradication de la poliomyélite.

Le Rotary et l’Institut UNESCO-IHE pour l’éducation relative à l’eau s’associent pour s’attaquer au problème de l’eau en formant davantage de spécialistes, capables de mettre au point et en œuvre des solutions dans les pays en développement où la crise est la plus aigüe.

Le partenariat « action » avec Shelterbox et les partenariats de « service » avec la Fondation Dolly Parton et Reading Association, Usaid, les banques alimentaires, Goodwill Industries International et Youth Service America…

Plus d’informations auprès du coordinateur fondation et de son équipe.

Voilà de quoi faire du Rotary et de la Fondation (il n’est d’ailleurs pas exclu d’unifier les 2 plans) l’opérateur privé N°1 du service dans le monde.

Et quel formidable enjeu de déclencher un enthousiasme collectif tel, qu’il nous permette de renouer avec l’expansion.

Dès le début le Rotary a embrassé la cause de la paix

Par Serge Gouteyron

Si la déontologie est historiquement le premier fondement du Rotary, la culture de la paix en est le second.

C’est en 1921 qu’a été approuvé à la Convention d’Edinbourg, le 4ème but du Rotary « l’action internationale et la compréhension mutuelle entre les peuples et l’aide à l’avancement de la paix ».

C’est d’ailleurs, dans cette période de l’histoire, que le Rotary – avec d’autres organisations – a pris sa part dans l’émergence d’une culture mondiale de la paix à travers des institutions internationales capables, d’instaurer entre les populations de toutes les nations l’entente et la solidarité et, capables de garantir l’expression des valeurs, sur lesquelles se fondent les civilisations.

En voici les principales étapes :

  • en 1945 à San Francisco – avec la rédaction de la Charte des Nations Unies en présence de délégations de 50 pays et, parmi celles-ci, de nombreux diplomates également rotariens.
    Mieux, le Président des Etats Unis avait demandé au Président du Rotary de désigner des rotariens pour faire partie de la délégation américaine.
    C’est dire l’influence et l’implication du Rotary dans la société, à ce moment là.


  • La création de l’Unesco qui sera la décision fondamentale de la conférence internationale de Londres en 1942, convoquée à l’initiative des rotariens pour promouvoir les échanges éducatifs et culturels après la guerre.
    La proximité de pensée que nous avons avec l’Unesco, comme la convergence de nos efforts dans les domaines de la paix, de l’eau, de l’éducation, de l’éthique a été bien démontrée le 17 mars dernier lors de la conférence « la culture de la paix : une vision partagée Rotary-Unesco » sous l’égide des représentants du RI à l’Unesco, en présence du Président du Rotary International et de 300 rotariens venus de France, d’Europe et d’Afrique.


  • La création en 1950 du premier comité interpays entre la France et l’Allemagne pour restaurer les relations amicales entre les 2 pays, mises à mal par 2 guerres mondiales.


  • La création, en 2000, des centres d’études internationales pour la paix et la résolution des conflits.
    Innovations et réalisation exemplaires des rotariens qui ont ainsi accordé leurs actes avec leur pensée.

  • La représentation du Rotary auprès des institutions internationales et intergouvernementales ONU (New York, Genève, Vienne), UNESCO (Paris), Conseil de l’Europe (Strasbourg), Union Africaine (Addis Abeba), Fao (Rome) , Organisation des Etats Américains (Washington), Commissions Economiques des Nations Unies pour l’Europe, l’Afrique, l’Amérique du Sud et les Caraïbes, l’Asie et le Pacifique, l’Asie de l’Ouest…, la Banque Mondiale…
    Les représentants du Rotary y ont pour mission d’y faire connaitre le Rotary et ses actions.
    Ils sont aussi consultés,avec les autres organisations représentatives, sur les orientations et le contenu des programmes.


  • Les programmes du Rotary et de la Fondation Rotary, à partir de 1950, destinés à favoriser la compréhension entre les jeunes de toutes nationalités comme le Ryla, les bourses d’études, les échanges scolaires, les échanges de groupe d’études… et ceux, destinés à favoriser la solidarité et à améliorer les conditions de vie à travers les groupes d’actions et les subventions locales et internationales.


  • En 2010, le Rotary International a signé le Pacte Mondial de l’Onu par lequel les entreprises et associations signataires s’engagent à soutenir, dans leur sphère d’influence, les droits de l’homme, le droit à l’éducation, le droit au travail, le droit à l’eau potable, le droit à un environnement sain, à assurer la promotion de la femme, à garantir les droits des enfants et à lutter contre la corruption.
    Et, pour leurs membres, exercer une attention vigilante.

Et, en cette année 2012-2013, le Président du RI, Sakuji Tanaka, organise 3 conférences sur la paix : à Berlin, à Honolulu et à Hiroshima.

Trois lieux symboliques pour y préparer de nouvelles initiatives :

  • à travers la « paix par le service »
  • à travers le réseau des comités interpays
  • à travers notre rôle de pacificateur des rapports humains
  • et, pourquoi pas, comme acteur dans la résolution des conflits.