LA CULTURE DU ROTARY

Blog de Serge GOUTEYRON

LA CULTURE DU ROTARY - Blog de Serge GOUTEYRON

Demandons l’impossible

Par Julio Sorjús
Administrateur de la Fondation, 2012-16
Administrateur RI, 1998-00

« Quand l’expérience m’eut appris que tous les évènements ordinaires de la vie sont vains et futiles je me décidai en fin de compte à rechercher quelque chose dont la découverte et l’acquisition me procuraient pour l’éternité la jouissance d’une joie suprême et incessante ».
Spinoza “ le traité de la réforme de l’entendement ”

Je crois sincèrement que nous appartenons à l’organisation rotarienne parce que dans notre for intérieur, dans un univers où tout a été remis en question, nous cherchons à répondre, chacun d’une manière unique et singulière, avec conviction et action, aux besoins des plus démunis que heurtent notre conscience morale.

Nous reconnaissions à notre génération d’être désormais orpheline des certitudes, de leadership moral, des espoirs et aussi des rêves. Comment ne pas comprendre la crainte dans nos esprits ? Nous ne pouvons rester silencieux !

Je crois qu’aujourd’hui nous sommes tous déboussolés, et n’oublions pas que, aujourd’hui se décide ce que sera le monde en 2050, de comprendre d’où il vient et comment agir sur lui, il faut penser et il faut réfléchir pour construire l’avenir.

Aujourd’hui Rotary est une lueur d’espoir, positive, unique et précieuse, visant à un tout commun : L’épanouissement de chacun dans le respect des différences (Françoise Dolto), dans un monde de plus en plus virtuel, dans un monde terne aux horizons incertains où toutes nos certitudes on été ébranlées.

Quand les institutions du pays ne protègent plus, quand l’emploi est inexistant, quand les inégalités sociales se sont trop creusées, quand il existe un degré d’exaspération croissante et la cohésion entre les communautés se défait, la violence, la controverse, la polémique et peut être, la guerre, ne sont pas loin.

La crise agit comme un révélateur. Au-delà souffrances directes, elle donne à voir ce qui était auparavant invisible.

Dans un siècle où la culture est technologique, car aujourd’hui nous sommes tous des cyberactivistes, avec plus de 7 milliards de téléphones portables et les trois quart sont dans les pays en développement, il faut une prise de conscience croissante de l’éducation civique, il faut redécouvrir avec dévouement les vertus des humanités, d’une formation générale d’ordre intellectuel et moral, il faut rencontrer des femmes et hommes animés de convictions fortes, possédant un éternel sentiment d’urgence pour sa mission, déterminés à chercher et à trouver, un sens, à la marche du temps.

Il faut voir grand, voir large, voir loin pour contribuer à résoudre les problèmes auxquels le monde est confronté.

Le potentiel de Rotary est infini, et nous découvrons constamment de nouvelles façons de servir.

C’est notre génération. C’est notre époque. C’est notre sacre défi, étant donné que rien de ce qui est humain ne nous est étranger.

Servir d’abord, la voix de notre conscience, dans le silence des passions ou se conjuguent le talent visionnaire et l’esprit d’initiative en même temps que persévérance et grande générosité envers autrui sans distinction d’opinion, de confession ou de nationalité.

En tout cas, nous avons besoin d’une nouvelle orientation, d’un véritable changement d’esprit.

C’est pour ça que la Fondation de RI, dans sa mission de paix et d’entente mutuelle a initié le Plan Vision pour l’avenir, actuellement testé par 100 district pilotes et qui sera appliqué à l’ensemble du monde rotarien en Juillet 2013.

Ce plan permettra de :

  • Canaliser les efforts des Rotariens qui souhaitent monter des actions.
  • Accroître la capacité des Rotariens à répondre aux besoins existants
  •  Montrer au monde que le Rotary est un leader mondial de l’action humanitaire

C’est la réponse de notre Fondation aux enjeux vitaux des collectivités, dans six axes stratégiques que nous permettra remporter ensemble la victoire sur l’adversité :

  • Paix et résolution des conflits
  • Prévention et traitement des maladies
  • Eau et assainissement
  • Santé de la mère et de l’enfant
  • Alphabétisation et éducation de base
  • Développement économique et local

Quelles seront les conséquences par notre organisation dans 5 ou 10 ans ?

C’est vraiment difficile prévoir l’avenir étant donné que l’action rotarienne doit oublier la fatigue de l’âme et regardez, avec foi et enthousiasme, devant soi pour essayer de distinguer le contour des jours que se profitent à l’horizon.

Aujourd’hui plus que jamais les actes des uns influencent les autres dans différentes parties du globe, parfois en quelques secondes seulement, le temps de presser deux ou trois touches sur un clavier d’ordinateur.

Que sera le XXI siècle compte tenu de l’héritage ?

Il est urgent d’ouvrir les portes de notre siècle avec l’espérance de pouvoir construire de nouveaux horizons de vie.

Sommes-nous capables de rêver, de générer des utopies et des espérances dans nos sociétés où l’être humain est devenu objet et non pas sujet de sa propre vie et de sa propre liberté ?

Nous sommes sûrs que le siècle sera fruit des efforts et des progrès de la culture de la paix et de l’entente entre les personnes et les peuples avec l’aide de notre Fondation.

A Paris, en mai 68, les étudiants brandirent les drapeaux en proclamant « Soyons réalistes, demandons l’impossible ».

C’était un beau défi de la vie, peut être il doit être le notre? .Y parvenir dépend de chacun d’entre nous, dans notre quête, pour faire le bien, sans arrêt, dans le monde.

Quand les  comités interpays endossent les objectifs du RI

Par Serge Gouteyron
Alors que j’étais président du club de Denain Bouchain, nous avons créé à Moscou  lecomité interpays France Russie. C’était le 7 mars 1995 en présence de M. Pierre Morel, Ambassadeur de France.
Jeune rotarien, j’avais déjà eu l’opportunité d’organiser, en 1993 et 1994, des échanges amicaux avec les clubs de Moscou et St Pétersbourg alors naissants.
Avec mes amis, nous avions été marqués par l’enthousiasme et l’espérance portés par ces relations ouvertes avec un pays qui s’éveillait à la démocratie et au Rotary.
Ces circonstances ont fait que le comité France Russie, au-delà d’une meilleure compréhension entre les rotariens des 2 nations, a dû très vite élargir sa mission :
  • à l’expansion : 12 clubs ont été parrainés par le comité et des clubs français dont un au-delà du cercle polaire à Narjan Mar par le club de Denain Bouchain justement
  • à la formation rotarienne qui a été une priorité pour de jeunes rotariens qui avaient tout à connaître (avec l’édition d’une brochure spécifique en langue russe)
  • à des actions de grande envergure comme les 30 spectacles de la troupe Loktev de Moscou avec ses 80 enfants et adolescents, les équipements pour un centre maternel et infantile et pour un centre d’hippothérapie à Moscou, une aide matérielle et un soutienpour 2 orphelinats ainsi que des échanges de classes de collèges à St Pétersbourg …

A partir de cette expérience et d’autres en Europe Centrale (en Pologne sous la houlette du regretté PDG Marcel Stefanski, et aussi en Roumanie, en Ukraine, en Bulgarie), les comités interpays sous l’impulsion de leur Conseil Exécutif international (j’ai eu le privilège d’être l’un de ses présidents de 2007 à 2010) ont pris un nouvel essor.
Ils ont retrouvé l’esprit qui prévalait à leur création en 1950. Cet esprit qui a amené les rotariens à s’impliquer dans les institutions intergouvernementales, capables de garantir l’expression des valeurs humaines sur lesquelles se fondent les civilisations.
Cet esprit qui fait de la culture de la paix l’un des objectifs naturels du Rotary International.
Et ils n’ont cessé de se déployer ces dernières années dans l’ensemble du monde : 300 comitésavec leurs  2 sections, animées par des rotariens dynamiques, sont aujourd’hui, autant de chemins pour la paix!
Même, si nous devons, à tout instant, se rappeler la phrase de Gandhi :
« il n’y a pas de chemin vers la paix, la paix est le chemin »

Servir quelques vertus

Par Serge Gouteyron

Depuis plus d’un siècle, la culture du Rotary, s’efforce d’imprégner la société de sa dimension d’équité, de compréhension, de solidarité et de camaraderie.

Albert Camus disait :
« mon rôle est, à ma place, de servir les quelques vertus sans lesquelles la vie ne vaut pas la peine d’être vécue ».

Sans nous comparer au philosophe humaniste, les rotariens aussi cherchent à témoigner de ces vertus dans la vie quotidienne.

Servir autrui, promouvoir l’intégrité et favoriser l’entente internationale, la bonne volonté et la paix au travers de notre réseau de décideurs locaux, civiques et professionnels telle est la mission du Rotary.

Avec le plan stratégique, le Conseil d’Administration du Rotary a précisé quelles étaient les valeurs, sur lesquelles, s’appuyait notre organisation pour atteindre ses buts.

Il y en a 5 :

• l’action :  A travers le monde, les clubs irradient leur communauté par la culture du service

• la camaraderie :  La force motrice de l’effort collectif, même si le réseau amical international n’a pas encore montré tout ce dont il était capable

• la diversité :  Elle rassemble professions et cultures dans une vision commune

• L’intégrité : Le respect de normes éthiques et professionnelles, de règles d’équité

• le leadership : Reconnaître les valeurs fondamentales de l’action à travers des clubs en mouvement.

Ce sont là les valeurs que prône notre organisation. Elles ne peuvent pas être séparées des vertus dont se recommande le rotarien.

De leur conjugaison, nous pouvons envisager un nouvel ordonnancement de la société plus proche de la philosophie du Rotary … même, si cela n’est pas pour tout de suite.