LA CULTURE DU ROTARY

Blog de Serge GOUTEYRON

LA CULTURE DU ROTARY - Blog de Serge GOUTEYRON

Les droits de la femme en Afrique dans les pays en situation de conflits armés

Par Monique Mujawamariya
Fondatrice et présidente de  Mafubo International

Dans les pays en situation de conflits armés, il n’existe plus aucun droit et la femme devient un objet, elle est utilisée comme une arme pour humilier les adversaires. Elle est violée, torturée, elle  devient une chose.

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De mal en pire.

Il y a un siècle 90% de gens qui mouraient pendant  la guerre étaient des gens de métier, c’est- à dire des militaires ou des personnes qui les accompagnaient dans la guerre.

Maintenant c’est le contraire : 90% de gens qui meurent pendant la guerre sont des civils dont en majorité, des femmes, des enfants et des personnes âgées.

Pourquoi le monde va plus mal qu’il y a 100 ans ?

• Parce que ceux qui se battent ne  sont plus des patriotes et des hommes d’honneur qui défendent leur pays. Ce sont des brigands cupides sous la coupe de gens sans cœur animés par un désir de puissance et de pouvoir pour  terroriser le reste du monde.

• Parce que nous faisons tous fausse route : la femme ne doit plus se battre pour  être l’égal de l’homme, mais pour avoir les moyens d’être une bonne mère. Elle est, qu’on le veuille  ou non, la gardienne de l’humanité ; elle est faite pour harmoniser et prodiguer l’affection, la tendresse et l’humanité, ce qui nous manque partout actuellement. La Jeunesse  sans repère et sans espoir produit un monde sans âme et sans justice.

1. L’absence de la mère est la cause d’enfants déséquilibrés, drogués, psychiatrisés. A quoi leur serviront les doctorats et les postes de PDG devant un tel échec dont l’humanité entière supportera les conséquences? Et comment se sentent les hommes en face  de cet échec cuisant?

2. Dans les quartiers défavorisés la femme qui ne sait pas nourrir ses enfants n’aura pas d’impact sur leur éducation  et ses enfants grandiront dans la criminalité, seul chemin qu’ils auront pour survivre. Ils grandiront en se radicalisant et seront un terroir fertile pour le terrorisme, des violences et des conflits  armés.

Voilà où nous en sommes, mais, pour réellement bâtir une paix durable, il faudrait également se pencher sur la problématique de la prolifération des armes de guerres. Si ce problème n’est pas pris au sérieux, nous continuerons  à soigner les symptômes alors que nous savons où est la source du mal.

Les fondateurs du Rotary international ont toujours fait ce qu’il faut pour améliorer la situation au moment où l’humanité en avait le plus besoin. Si nous sommes leurs dignes héritiers, nous devrions faire différemment que ce  que nous faisons maintenant pour plus d’efficacité. Il faut oser autre chose, pour bâtir la paix durable parce que nous constatons que ce que nous avons fait jusqu’à maintenant n’a pas amélioré les choses.

Le travail est à faire en amont et en aval : secourir ceux qui sont en détresse, ce que nous faisons très bien, mais effectuer également un travail en profondeur pour amener les décideurs à règlementer la circulation des armes. Nous sommes de la génération qui a vu la prolifération des armes nucléaires et les mines anti personnelles. Il nous faut trouver les solutions contre le trafic des armes, au moins en dehors des États. Quand je vois Boko Haram avec des chars et autres autos blindées je me dis que le  désordre de cette distribution mène le monde à sa perte. Nous avons vu « Bring back our girls » (Rendez-nous nos filles)  embraser le monde et mobiliser toutes les puissances, mais nous les avons vues aussi retourner chez eux sans aucun résultat ; les filles sont encore dans les mains de leurs bourreaux. Mieux vaut prévenir que guérir et nous pouvons le faire en rétablissant une justice sociale et en règlementant la circulation des armes.

On ne connaît réellement la valeur de la Paix que quand on en a été privé, et dans ces moments on en rêve et on ratisse tous les chemins qui peuvent nous y mener. La justice doit être plus juste en étant au service de la victime, quand on voit combien de millions d’euros  l’ONU dépense pour la poursuite des criminels de guerre et rien pour réhabiliter les victimes, on se demande quelle est la vraie signification de la justice pour ces bureaucrates qui prennent de telles décisions ; surtout quand on sait que les criminels sont poursuivis après les conflits. Ils font la promotion des carrières juridiques et les victimes sont oubliées sans  remords, c’est révoltant.

Le Rotary peut être le porte flambeau de cette nouvelle voix pour une paix durable et une justice juste.

Les comités interpays du Rotary International

Par Gwenaël de Bergevin
Président du Conseil Exécutif des Comités Interpays 2014/2016

Après les deux guerres mondiales, les rotariens français et allemands ont créé le premier comité interpays avec l’objectif de cultiver la paix entre les 2 pays.

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Cela se passait en 1950, lors de la conférence du district 70, à Baden Baden, avec les gouverneurs Robert Hausman du club de Stuttgart et Roger Coutant du club de Lille.

C’est  à ce moment de l’Histoire que se sont constituées des grandes institutions internationales (Institutions capables de garantir l’expression des valeurs humanistes sur lesquelles se fondent les civilisations) comme l’organisation des Nations Unies et  l’Unesco.

C’est dans le même esprit et dans la même veine qu’a été créé le premier comité interpays du Rotary International.

En 1945, 49 rotariens étaient présents lors de la rédaction de la charte des Nations Unies à San Francisco. En 1948 à Paris, ce fut la déclaration universelle des droits de l’homme. Citons le nom de René Cassin, membre fondateur du club de Lille, prix Nobel de la paix, comme figure emblématique et symbolique de l’esprit de cette époque.

Les comités interpays constituent une force d’appui pour faire progresser l’entente mondiale par la compréhension réciproque entre rotariens de deux pays, pour la défense et le respect des droits humains et par des initiatives de paix par le service dans les domaines  stratégiques de la Fondation Rotary, y compris pour la prévention et la résolution des conflits.

Leurs moyens d’action sont les échanges amicaux, professionnels  ou culturels avec les clubs, les districts, les pays, les jumelages de clubs et les parrainages de nouveaux clubs.  Ils participent  ou montent eux-mêmes des actions pour soutenir leur but. Une large place est donnée aux jeunes générations dans les comités et dans les programmes.

Aujourd’hui, c’est un réseau de 300 comités qui fonctionne à travers le monde avec une section dans chaque pays. Le Conseil Exécutif, avec ses 30 coordinateurs nationaux, est chargé de l’animation, du contrôle et de l’expansion  des comités interpays.

Les comités interpays,  un programme du Rotary International  pour faire avancer la Paix.