LA CULTURE DU ROTARY

Blog de Serge GOUTEYRON

LA CULTURE DU ROTARY - Blog de Serge GOUTEYRON

Vers le Rotary du 21ème siècle

Par Jacques di Costanzo
Administrateur du Rotary International 2012-14 


L’Institute de Monaco a eu lieu du 8 au 10 novembre 2013, il comportait 564 inscrits, 23 pays d’Europe et d’Afrique et 49 districts. Il a été précédé par le GETS, du 5 au 7 novembre et par le séminaire TRF le 7 novembre. Le thème général était : « Vers le Rotary du XXIème siècle ; au-delà des frontières ».

Ce thème a fait l’objet de quatre tables Rondes dont les sujet étaient :
1- Optimisation de la contribution de chaque pays pour atteindre les buts du Rotary ;
2- Le club service du XXIème siècle ;
3- Les jeunes générations ;
4- leadership et recrutement-fidélisation.

Les travaux de ces tables rondes étaient alimentés par les conclusions de 2 groupes de réflexion, Européen (animé par le PDG Gwenaël de Bergevin, D 1650) et Africain (animé par le PDG Mohamed Ghammam, D 9010), créés en juillet 2012.

La synthèse de l’ensemble des réflexions et débats a permis de dégager trois grandes options qui peuvent se résumer ainsi :

1- Régionaliser : c’est-à-dire regrouper plusieurs zones ayant le même contexte économique, culturel et social afin d’exploiter au mieux les spécificités de chaque pays et d’en optimiser la contribution pour atteindre les buts du RI.

2- Moderniser les clubs : il s’agit, en effet, d’entrer de plain-pied et le plus rapidement possible dans le XXIème siècle, essentiellement caractérisé par la progression exponentielle et désormais incontournable, des moyens de communications utilisés, en priorité, par les jeunes générations.

Ceci implique plusieurs réformes structurelles :

a. La mise en place d’un modèle universel de club utilisable à l’échelon de la planète, quel que soit l’environnement.

b. La constitution de « clubs en réseaux » par média sociaux. Formidables moyens de communication, de formation, de recrutement et de projets communs.

c. Favoriser le leadership des jeunes générations dans les clubs existants et par la création de clubs « jeunes générations » qui, intuitivement mais sur des bases traditionnelles, construiront le Rotary du futur.

3- Simplifier la Gouvernance : dans le concept d’une régionalisation, qui réduit l’hétérogénéité et la dispersion du système, une simplification de la Gouvernance paraît s’imposer en vue d’une plus grande efficacité.

Ainsi peuvent-être envisagés à deux niveaux :

a. Du RI : un modèle général à 3 dimensions avec :

i. Un Conseil Central,

ii. Une Région,

iii. Un Bureau de Coordination Régional.

b. De la Région : un modèle régional à 3 composantes avec :

i. Un Conseil Régional

ii. Une Fondation Régionale.

iii. Un Plan Régional Effectifs et Plan Régional Stratégique

Proposition au Board de modèle Européen :

1- Les arguments : l’Europe est constituée de 44 pays qui représentent 27,6% de la population rotarienne mondiale, avec une homogénéité de culture, d’environnement socio-économique, de mentalités et des objectifs identiques.

2- Plan d’action : en fonction des conditions locorégionales pourrait-être envisagé :

a. En Juillet 2014 : une étude pilote avec 10 pays (France, Allemagne, Autriche, Italie, Espagne, Portugal, Suisse, Belgique, Luxembourg, Pays Bas)

b. En Juillet 2017 : une extension aux 28 (CEE) puis au 44 pays de l’Europe rotarienne.

3- Critères d’évaluation : ils sont nécessaires, à la fois, pour évaluer le bien fondé d’un tel dispositif et avant une éventuelle extension de son application. Les critères d’évaluation seraient les suivants :

a. Impact des actions en termes de pertinence, de portée sociale et médiatique.

b. Augmentation significative et durable des effectifs ; l’un des critères absolus, reflet du fonctionnement optimal des clubs.

c. Contribution à la Fondation ; elle devrait être d’autant plus importante que les Rotariens de la zone se sentiraient beaucoup plus concernés par une redistribution des fonds dans des projets locorégionaux.

d. Image Publique ; la perception de l’image publique du RI devrait rapidement s’améliorer du fait d’actions mieux ciblées dans le contexte socio-économique de la zone concernée.

En conclusion :

Pour répondre aux impératifs du XXIème siècle, une modernisation du RI s’impose à court terme ; elle devrait porter, à la fois, sur ses structures et son fonctionnement général à l’échelon planétaire. La répartition en zones, véritables « unités fonctionnelles homogènes » paraît une solution efficace pour la mise en adéquation du RI avec son temps.