LA CULTURE DU ROTARY

Blog de Serge GOUTEYRON

LA CULTURE DU ROTARY - Blog de Serge GOUTEYRON

A propos des devises du Rotary

Par Serge Gouteyron

C’est en 1950, à la convention de Détroit, que « servir d’abord » (service above self) est devenu la devise officielle du Rotary International, plaçant, dès lors, notre organisation, sous la philosophie du bénévolat désintéressé.

Déjà en 1911, la convention de Portland avait entériné cette ligne clôturant un débat qui a agité les rotariens de 1906 à1911.

En effet, en 1906, le club de Chicago avait inscrit dans son règlement intérieur une phrase qui prêta à confusion : « le soutien aux intérêts professionnels de ses membres ».

Cette phrase comprise comme une obligation à l’« entraide professionnelle » était contraire à l’approche déontologique affirmée à la création du club.

Arthur Frederick Sheldon

A la convention précédente en 1910 à Chicago, Arthur Sheldon avait déclaré : « seule l’intégrité paye, les affaires sont la science du service » et trouva cette formule « qui sert le mieux autrui profite le plus » qui sera adoptée l’année suivante.

Cette devise indique que l’action professionnelle repose sur l’action individuelle de chacun. Elle est toujours très en vogue chez les rotariens japonais.

Il y eut à la convention de Portland une autre proposition, allant dans le même sens.

Elle émanait de Ben Collins – rotarien à Minneapolis. Il y exposa le principe que son club avait adopté « le service non pour soi-même » « service not self ».

Ben Collins reçut le soutien de Paul Harris et sa proposition fut accueillie avec enthousiasme mais ne sera formulée sous la forme « Servir d’abord » qu’en 1950.

Depuis, le Conseil de Législation de 1989 a adopté « la charte des rotariens en affaires » (d’ailleurs révisée et confortée par le Conseil d’Administration l’an dernier).

Elle stipule que c’est par l’exercice de sa profession que le rotarien sert en priorité la société (particulièrement pour la formation et le soutien aux jeunes) et ce, dans le respect des critères déontologiques de chaque profession.

Dans son dernier article elle énonce très précisément qu’il n’y a pas d’obligation à accorder à un autre rotarien des privilèges ou avantages qui ne seraient pas une pratique normale (mais ceci ne concerne pas, bien sûr, ce qui ressort du seul soutien amical).

En tous cas, aujourd’hui comme à la création, les rotariens restent fidèles à la philosophie du bénévolat désintéressé et continuent de manifester leur esprit de service tant dans leur engagement professionnel que public.

Catégorie : Ethique et Valeurs