LA CULTURE DU ROTARY

Blog de Serge GOUTEYRON

LA CULTURE DU ROTARY - Blog de Serge GOUTEYRON

Déclaration du Rotary en réponse à la lettre adressée par le gouvernement américain aux doyens des facultés de médecine publiques

Par Robert S. Scott
Président de la commission internationale PolioPlus du Rotary

Pour protéger l’action des personnes de santé qui vaccinent en Afghanistan et au Pakistan, le gouvernement des USA vient d’écrire aux 13 doyens de facultés de médecines publiques.

Bob Scott, Président de la commission internationale PolioPlus a salué cette initiative dans la déclaration ci-dessous :

Le Rotary se réjouit de la lettre de mai 2014 adressée par le gouvernement américain aux doyens des facultés de médecine publiques les informant que la CIA « n’utilisera pas les programmes de vaccination, y compris les membres d’équipe de vaccination, à des fins opérationnelles » d’espionnage. Cette lettre est un témoignage du soutien apporté à l’Initiative mondiale pour l’éradication de la polio et à sa mission qui est de protéger les enfants du monde entier contre cette terrible maladie.

Cette politique souligne que tous les enfants méritent d’avoir accès aux vaccins ainsi qu’à d’autres soins de santé. Nous espérons que cette annonce renforcera également la confiance des populations à l’égard des agents de santé qui font preuve d’une extrême bravoure pour s’assurer que chaque enfant soit vacciné.

Le Rotary continue de travailler étroitement avec ses partenaires de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la polio dans les pays encore affectés par cette maladie afin d’atteindre notre objectif d’un monde sans polio.

Lettre au Poliovirus

Par Bernard Descampiaux

 

Extrait du livre de Bernard Descampiaux « Lettres aiguës et accents graves »

 Fallait-il que tu sois zélé à ce point ?

Les temps sont difficiles en 1959. Je suis cerné de toutes parts. Mauvais élève qui n’arrive pas à la cheville de son frère, j’engage une dégringolade intérieure, qui me conduit vers des gouffres de terreur face à ma vie en « capilotade ». Personne ne semble à même de comprendre mes appels de détresse silencieux. Je dissimule tout sous mon masque de clown, imitant Fernand Raynaud et Robert Lamoureux.

Mes parents sont des grands, sans cesse occupés ailleurs par ce qui est vraiment important dans la vie, c’est-à-dire le travail incessant, mais aussi le travail permanent, et sans doute encore le travail ininterrompu, hormis la nuit (mais tout le monde dort) et le temps des repas (mais chacun parle encore travail, dossiers, clients…).

Un enfant aime qu’on prenne soin de lui. Je suis pareil aux autres. Quand je suis malade, maman me soigne tendrement. Alors pourquoi pas ! Je me spécialise dans les grands classiques du type grippes, angines, otites, et lorsque l’infection tarde à venir je chauffe le thermomètre sur le radiateur (attention à ne pas le faire claquer). J’ai aussi mangé du savon (c’est dégueulasse !) mais cela n’a pas donné les résultats escomptés.

C’est aussi qu’il me faut absolument tout tenter pour ne pas être obligé de me rendre à l’école, cet horrible endroit de plus en plus angoissant et qui me donne la nausée.

En ces temps tristes de novembre, à quelques semaines de mes douze ans, faut-il monter d’un cran, être encore plus malade ? On ne choisit pas ce qui vient. Et c’est toi qui te pointes, petit poliovirus, minuscule mais efficace, capable de paralyser en quelques heures et d’affoler l’environnement familial pour autre chose que mes notes scolaires.

Au début, tu te fais discret, pour ne pas dire courtois. Je ne sais plus remuer le gros orteil. Je dis à mon père :

– Papa, je ne sais plus bouger le gros orteil.

Il a ri. Il s’étalait dans son fauteuil, les pieds sur une chaise, tirant sur sa pipe. C’était le soir, après le repas. Mon frère aussi a ri. Il est déjà chez les grands. Il rit comme les grands.

Je n’ai rien dit à ma mère. Pourquoi ? Je ne sais pas. Le gros orteil c’est sans doute une histoire d’hommes. Une histoire de muscles, de force, de virilité sans doute. Peut être qu’elle n’aurait pas ri, qu’elle se serait arrêtée de courir partout, qu’elle aurait pris mon pied :

– Alors, qu’est ce qu’il raconte ce gros orteil ? Il joue les petits paresseux ? Il est endormi ?

Peut être que j’aurais ri aussi.

Le lendemain soir, plus personne ne riait. Le médecin était venu. Celui de famille. Celui en qui on a confiance, qui connait tout le monde depuis si longtemps. Qui soigne si bien.

Il ne s’est pas comporté comme d’habitude. Il n’a pas rédigé la longue et belle ordonnance à l’encre bleue, au stylo plume, de sa belle écriture d’écolier appliqué, comme il le fait d’habitude, pour mes angines, mes otites, mes grippes, et toutes ces petites maladies dont j’ai pris la fâcheuse habitude. Il a juste laissé tomber son diagnostic verdict : « poliomyélite ».

Ma mère a dû faire répéter, faire préciser :

« Ce n’est quand même pas la paralysie infantile ? »

« Si Madame ! »

Ce soir-là je suis sorti de l’enfance sans le savoir. La légèreté, la vivacité, la sveltesse et la souplesse de mon corps, c’était terminé. Définitivement. Je venais d’entrer en lourdeur et en pesanteur. Je n’avais plus vraiment de corps. J’étais devenu une masse de chair flasque qu’il faudrait traîner toute la vie. Petit poliovirus, croyais –tu ainsi me rendre service ?

Je me couche encore plus ou moins valide pour ne jamais plus me relever comme avant. Malheureusement, je n’avais pas envisagé toutes les conséquences, les séquelles comme diront les médecins. Car tu as fait fort, tu t’es disséminé partout, remontant goulûment ma moelle épinière, te régalant de mes terminaisons nerveuses, les dévorant à belles dents, tu ne sais plus te maîtriser et tu en fais plus que nécessaire. Tu aurais pu te contenter de t’en prendre à quelques centres nerveux moteurs, sans pour autant les détruire comme tu l’as fait. La paralysie aurait alors été réversible ce qui ne fut pas le cas. De plus tu as salopé le travail, petit énervé écervelé, disséminant des séquelles au hasard, ne laissant rien totalement intact, ne détruisant rien intégralement. Tu compliqueras de beaucoup le processus de rééducation qui s’ensuivra.

Tu aurais pu ne pas t’acharner, régresser plus rapidement, m’éviter des complications qui me conduiront au bord du grand passage, parce que tu cherches à investir mes poumons. Après tout, tu étais plus vieux que moi puisque tu sévissais déjà 3 400 ans avant Jésus Christ… Ton grand âge et ton expérience me laissaient espérer une meilleure manière de s’y prendre. Moi, je n’étais encore qu’un jeune enfant qui parcourait des chemins hasardeux en s’imaginant y trouver plus d’affection.

Affection : ce mot à double sens, ce mot signifiant autant traumatisme qu’attachement. Comme un deux-en-un en quelque sorte …

L’éradication de la Polio à l’agenda du Parlement Européen

Par Serge Gouteyron

Une table ronde de haut niveau sur l’éradication de la polio a été organisée le 29 janvier à Bruxelles au Parlement Européen avec le concours de tous les acteurs de l’initiative mondiale.

Bob Scott, président du comité international PolioPlus , Carol Pandak, Kris Tsau, Anna Rieder, les conseillers nationaux PolioPlus d’Europe : Koos Iseger (Pays Bas), Serge Gouteyron (France), Judith Diment (Royaume Uni, excusée), Bernard Rosen (Belgique), Peter Bundgaard (Danemark), Matti Honkala (Finlande) Jesus Maria Martelo Ortiz de Zarate (Espagne), Hildegard Dresssino (Allemagne), Gianni Jandolo (Italie) Michel Colmans (Belgique RI Union Européenne), représentaient le Rotary et sa Fondation assistés par le cabinet conseil APCO.

Cette table ronde était placée sous l’égide du groupe d’amitié du Parlement Européen avec le Pakistan. Elle était présidée par deux députés européens M. Sajjad Karim (Royaume Uni) et M. Gay Mitchell (Irlande).

En effet, s’il y a eu en 2013 une diminution des cas de polio au Nigeria et en Afghanistan – ce qui laisse penser que l’éradication est possible dès 2014 – ce n’est pas encore le cas du Pakistan.

M Andris Piebalgs, commissaire européen au développement honorait de sa présence cette table ronde. Bien au fait, il a rappelé que l’Union Européenne était le 6ème donateur avec 258 millions d’euros versés pour le Nigeria et 85 millions d’euros versés pour l’Afghanistan ces 7 dernières années.

Le Dr Hamid Jafari, Directeur des opérations à l’OMS et M. Peter Crowley, Directeur des opérations à l’UNICEF ont insisté sur les immenses progrès enregistrés ces dernières années :

  • l’Europe est libre de Polio depuis 2002
    (mais 55 000 personnes vivent en France avec des séquelles)
  • plus que 3 pays endémiques (Nigeria, Afghanistan, Pakistan) après avoir fait des millions de victimes, la polio est maintenant éradiquée en Inde (3 ans sans nouveau cas)
  • un seul virus circule (au lieu des 3 du début)
  • l’efficacité du vaccin bivalent
  • la couverture des enfants vaccinés dépasse maintenant les 85%

et ce n’est pas rien lorsque l’on sait qu’il s’agit de vacciner plusieurs fois, chaque année, 429 millions d’enfants de moins de 5 ans dans 70 pays.

En 2012, c’est 2 milliards 32 millions de doses de vaccin fabriqués par 6 laboratoires qui ont été ainsi distribués.

Depuis les assassinats tragiques du personnel de soins et bien que les chefs religieux aient lancé au Pakistan 30 fatwas favorables à la vaccination, le danger subsiste.

Certes cette année nous connaissons une dissémination du virus dans la corne de l’Afrique (Ethiopie, Soudan du Sud) et en Syrie, Israël, territoires Palestiniens mais nous disposons des moyens pour l’enrayer (sauf en Syrie).

Les 2 directeurs d’opérations ont également rappelé qu’il fallait absolument éradiquer la polio et non simplement la contrôler car alors le danger serait de voir surgir 10 millions de cas dans les 40 prochaines années. L’éradication accomplie, ce sera également 40 milliards d’euros d’économie sur les 20 prochaines années.

Les financements nécessaires à ce programme depuis le dernier sommet celui d’Abou Dhabi en mai 2012 sont en voie de réalisation sur les 4.5 milliards de dollars annoncés : 1.7 ont été versés, 2.8 sont en attente mais il restera tout de même un solde de 1 milliard de dollars à trouver !

Bob Scott sur ce point a demandé à l’Union Européenne de poursuivre ses efforts en octroyant 200 millions de dollars pour les 4 prochaines années.

Nous sommes la génération qui verra l’éradication devenir réalité. Mais rendons hommage à la génération précédente qui a osé lancer un tel défi.

La contribution du Rotary se situe à un peu plus de 1 milliard d’euros (la part des rotariens français y est de 12 millions d’euros) pour une dépense totale de 11 milliards à ce jour.

Aussi l’effort financier attendu des rotariens, cette année, représente 1 200 euros par club (1 500us dollars) et celui des districts 20% de leur FSD.

Rappelons que la Fondation Bill et Melinda Gates également présente à cette conférence double les dons du Rotary (clubs et Fondation).

Le Rotary est en passe de tenir sa promesse de laisser aux enfants un monde sans Polio.

Eradication de la polio « des raisons d’être optimistes »

Par Serge Gouteyron

Le Rotary International avec l’aide de son cabinet conseil a convié la presse nationale le mardi 15 octobre à Paris (de nombreux journalistes ont demandé le dossier presse, 4 étaient présents dont Christophe Courjon du « Rotarien »).

Il s’agissait de préparer la journée du 24 octobre : journée mondiale de l’ONU en faveur de l’éradication de la polio.

Car nous avons des raisons d’être optimistes.

  • Dernier cas de polio en Inde / en 2012 et, en regardant derrière nous pour l’Europe c’était en 2002, la Chine en 2000 et sur le continent américain en 1994.
  • La couverture des enfants vaccinés s’est fortement améliorée même s’il reste toujours 1 million d’enfants non vaccinés (car non accessibles).
  • Des 3 types de virus, il n’en reste plus qu’un seul.
  • Les promesses de dons des Etats et des Fondations, plus les efforts des rotariens et de la Fondation Gates représentent 4.5 milliards de dollars sur les 5.5 milliards qui sont nécessaires jusqu’en 2018.

Malheureusement, les personnels de santé continuent à risquer leurs vies même si, maintenant, quelques-uns des mouvements fondamentalistes acceptent les vaccinations.

On peut espérer aujourd’hui que les derniers cas de polio seront pour 2014 ou 2015 (223 cas recensés cette année) mais il faudra poursuivre les vaccinations chaque année avec la même intensité.

Au cours de ce déjeuner presse, Oliver Rosenbauer, porte parole de l’OMS a bien précisé que la lutte contre la polio était associée à la lutte contre la rougeole, le tétanos, la distribution de vitamine A ce qui a permis, là également , d’éviter 1 500 000 décès d’enfants

Mme Bonnin de l’association française des victimes de la polio a rappelé qu’il y avait en France 55 000 personnes atteintes de la poliomyélite d’une moyenne d’âge de 55 ans qui doivent faire face en plus au syndrome post polio. Elle a souligné que la polio n’est plus enseignée dans les cycles des études de médecine et que les médecins et kinésithérapeutes n’ont pas beaucoup de connaissances justement sur ce syndrome post polio.

Didier Fosse rotarien à Sable sur Sarthe a témoigné, avec enthousiasme, de son expérience et de l’ampleur des campagnes de vaccination en Inde.

170 millions d’enfants de 0 à 5 ans sont touchés en janvier et en février chaque année.

1 million de personnes sont engagés dans des équipes de 30 à 50 personnes pour porter les glacières.

La couverture des vaccinations en Inde atteint 90%.

Vraiment, il ressort de cette rencontre que nos chances de succès pour éradiquer la polio à tout jamais n’ont jamais été aussi fortes.

Eradiquer la polio à tout jamais

Par Serge Gouteyron

L’OMS a mis en place un plan stratégique pour les années 2013/2018 et le Rotary et sa Fondation ont élaboré en parallèle leur propre stratégie pour les années 2013/2018.

C’est à Bruxelles que s’est tenue, le 18 juillet, cette importante session stratégique pour l’Europe en présence de Bob Scott et John Germ, Président et Vice Président du Comité International Polio Plus, session à laquelle participaient les membres de la polio éradication advocacy task force et sa présidente Judith Diment ainsi que tous les conseillers nationaux Polio Plus des pays d’Europe auxquels s’étaient joints les coordinateurs « End Polio Now » et les coordinateurs Image Public.

Etaient également présents le staff Polio du siège : Carol Pandak directrice et Kris Tsau et le cabinet conseil APCO.

Au total, une cinquantaine de personnes.

La phrase de Bruce Aylward, directeur général adjoint pour la Polio et les maladies infectieuses de l’OMS résonnait dans toutes les têtes.

« La voix du Rotary est la principale arme que nous avons dans la guerre contre la Polio ».

Chaque pays a pu mettre en perspective sa stratégie pour les années 2013/2018.

Pour la France, avec Christian Michaud, nous avons rappelé la magnifique initiative du voilier Stop Polio, présent à Lisbonne, celle des « montres » qui démarre et les illuminations des bâtiments publics qui se poursuivent.

Nous reprendrons contact avec les associations des victimes de la poliomyélite et nous célébrerons la journée mondiale de la Polio de l’ONU le 24 octobre 2013 par un déjeuner presse auquel participeraient 1 ou 2 vaccinateurs français de retour du Pakistan en particulier.

De nombreuses initiatives locales existent dans les clubs et les districts qu’il serait utile de relayer au plan national.

De même, l’idée d’une action commune de tous les rotariens et de tous les districts reste un objectif prioritaire pour galvaniser rotariens et public.

De même, l’idée au niveau national, d’un fonds de dotation pour la polio fait son chemin et l’étude sera lancée d’autant que pour l’année 2013/2014 les dons Polio devraient progressent de 20% par rapport à 2012/2013 (rappelons que la Fondation Bill Gates abondera de 2 fois le montant versé par les rotariens).

Egalement nous maintenons notre plaidoyer auprès des parlementaires ciblés (les 40 pour lesquels leur influence peut être utile pour notre cause).

Une réunion de travail motivante qui s’est déroulée dans un climat offensif avec en point de mire, l’éradication à tout jamais.

Plaidoyer pour l’éradication de la poliomyélite

Par Serge Gouteyron

24 octobre 2012 – journée mondiale de l’éradication de la polio

Les plus hautes autorités morales et sanitaires déclenchent l’offensive finale contre le virus.

President Karzai of Afghanistan, President Zardari of Pakistan, B. Gates, Gates Foundation, polio survivor R. Ferris, President Jonathan of Nigeria, W.J. Wilkinson, chair Rotary Foundation Trustees, and Dr M.Chan, Girector-General of WHO

  • Le Rotary International par la voix du Président de la Fondation, Wilf Wilkinson, annonce une contribution complémentaire de 75 millions de dollars (25 millions par an sur 3 ans).
  • Le Secrétaire Général de l’ONU, M. Ban Ki Moon a fait de l’éradication de la polio une priorité de son 2ème mandat (annonce faite à l’Assemblée Générale des Nations Unies en septembre).
  • La Directrice de l’organisation mondiale de la santé, Mme Margaret Chan a déjà placé, depuis quelques mois, l’OMS en « mode d’urgence ».

− Depuis février 2012, il ne reste plus que 3 pays endémiques : le Nigeria, le Pakistan et l’Afghanistan (l’Inde ne l’est plus depuis février), mais le Nigeria reste source d’importation pour les pays de l’Afrique de l’ouest.

La polio est une terrible maladie. La contamination se fait par contact direct propagé par l’insalubrité et le manque d’hygiène. Le virus attaque le système nerveux, détruit les neurones de la moelle épinière et le tronc central qui commande les muscles.

Nous pouvons être fiers du résultat considérable déjà atteint puisque de 1000 cas par jour en 1988, nous sommes à 162 cas pour toute l’année 2012.

Pour en arriver là, des moyens collectifs sans précédent ont été mise en œuvre sous l’impulsion du Rotary International et ses partenaires de l’initiative PolioPlus : l’OMS, l’Unicef, le Centre de Santé des Etats Unis, auxquels s’est joint, ces dernières années, la Fondation Bill et Melinda Gates.

  • Beaucoup d’argent en provenance des Gouvernements (des pays du G8, de la communauté européenne, de la banque mondiale) et du secteur privé a été mobilisé pour vacciner 2 milliards et demi d’enfants et empêcher ainsi quelques 5 millions de nouveaux cas.
  • 10.3 milliards de dollars au total – dont 1.3 milliard apporté par le Rotary (y compris les 228 millions du défi) – la contribution des rotariens français est de 11.7 millions de dollars.

A l’intérieur de ces chiffres, 42 millions de dollars viennent du gouvernement français (plus un large soutien technique aux opérations en Afghanistan, au Niger et au Tchad) et 1 milliard et demi de la Fondation Gates.

Pourtant ce résultat reste fragile, car nous ne sommes pas à l’abri d’un retour en force du virus. Si nous arrêtions maintenant notre effort, ce serait alors 200 000 infections nouvelles chaque année et des milliers de paralysies.

C’est pourquoi, la vigilance et l’action des rotariens restent indispensables au moins dans 3 domaines :

  • une contribution financière volontaire des clubs et des districts au « fonds polio » chaque année.
  • une couverture médiatique de notre engagement national et local (illuminations de bâtiments publics, personnalités civiles ou « people » qui s’engagent dans notre campagne « nous sommes à çà », articles de presse, campagnes TV…).
  • un « plaidoyer » permanent auprès du gouvernement, des élus de la nation, des élus européens et des élus régionaux

Le total des besoins financiers annuel nécessaires pour la mise en place des dispositions logistiques, les moyens humains et médicaux, les vaccins sont toujours très importants (autour d’un milliard de dollars).

Car aujourd’hui comme hier, nous sommes sur la ligne de front. Plus que jamais, les rotariens restent comme l’a dit James Grant (ancien Directeur de l’UNICEF) « la conscience » du combat entamé il y a 20 ans pour vaincre le virus de la Poliomyélite.