LA CULTURE DU ROTARY

Blog de Serge GOUTEYRON

LA CULTURE DU ROTARY - Blog de Serge GOUTEYRON

Centres du Rotary pour la Paix – Vision, concept et progrès

Par Rajendra K. Saboo
Ancien président du Rotary International (1991/1992)

Je me rappelle entendre mon petit-fils, alors âgé de quatre ans, dire à sa sœur : « Faisons la paix et jouons ». Pour les enfants, la paix est si facile, sincère et pure.

Toutefois, lorsque les grands de ce monde nous parlent de la paix, ils évoquent sa complexité. Selon eux, la paix est un objectif difficile à atteindre. Chacun a ses propres motivations. Comment alors pouvons-nous expliquer cette différence ?

À l’image d’un enfant, la paix se développe avec une personnalité à facettes multiples qui présente un visage différent selon l’angle sous lequel on l’étudie. Un coup d’œil, un mot ou une phrase ne sont pas suffisants pour l’appréhender.

Il n’est alors pas surprenant que le symbole de la paix soit la colombe, un oiseau insaisissable. Si vous essayez de l’attraper, elle s’envole rapidement vers les cieux. Mais si vous placez des graines dans le creux de votre main, la colombe viendra de son propre chef. La paix peut également venir à vous… si vous tenez les graines qui lui permettront de se nourrir et de se développer. Selon moi, la paix n’est pas instinctive pour l’homme. De la préhistoire aux temps présents, la nature humaine a été égoïste ce qui s’est manifesté dans le désir de dominer les autres, d’être supérieur et d’engranger des possessions. Les compétitions peuvent démarrer dans un bon esprit, mais elles le restent rarement. L’économie de marché nous enseigne « la loi du plus fort ». Cet instinct animal est présent chez tous les êtres humains.

Toutefois, les êtres humains possèdent une caractéristique qui les distingue des animaux – la capacité de raisonner, la capacité d’acquérir la connaissance. Être conscient de la paix mène au développement, au bonheur et au progrès, et peut ainsi représenter un espoir pour l’humanité. Mais cette prise de conscience doit être le résultat d’une démarche délibérée. C’est ce à quoi je me référais lorsque je parlais de la colombe et de la possibilité de l’attirer en lui offrant des graines.

J’ai par conséquent senti que l’objectif de paix et d’entente entre les peuple du Rotary nécessitait une démarche réfléchie et délibérée visant à former au plus haut niveau des individus qui ont le potentiel de devenir des moteurs de la paix.

Past RI Presidents Rajendra K. Saboo and Kalyan Banerjee, and RI President Sakuji Tanaka during the special convocation ceremony at the IIS University in Jaipur, India, 25 March.

Ainsi, lorsque nous avons fêté le 50e anniversaire de la disparition de notre fondateur, Paul Harris, une idée a germé : la création de Centres du Rotary dans plusieurs universités et de programmes d’études des relations internationales dans un objectif de paix. Il se trouve que j’étais à l’époque le président du conseil d’administration de la Fondation Rotary. Cette idée a provoqué l’enthousiasme des administrateurs.

Toutefois, concrétiser un tel concept requérait beaucoup de travail pour en déterminer la faisabilité et élaborer une feuille de route, sans parler de planification. La décision a été prise d’aller de l’avant en commençant par une déclaration d’intention qui résume l’objet et les objectifs des Centres du Rotary :

« Les Centres du Rotary pour études internationales sur la paix et la résolution des conflits offrent à des individus engagés envers la paix et la coopération la possibilité de poursuivre des études de Master ou débouchant sur un certificat en études internationales, sciences de la paix et résolution des conflits dans une des universités où le Rotary a établi un tel programme. Grâce au partenariat conclu entre la Fondation Rotary et ces universités, des Bourses de la paix du Rotary sont octroyées tous les ans sur base concurrentielle pour étudier dans ces Centres.

Le candidat idéal aura de l’expérience, sera en milieu de carrière et démontrera un potentiel pour le leadership. Il pourra être issu de différentes professions telles que l’administration, le journalisme, les affaires, le droit, la diplomatie, etc. Outre former de futurs leaders au niveau local et international, les Centres du Rotary ont également pour mission de faire avancer la recherche, l’enseignement, la publication d’ouvrages et les connaissances dans le domaine de la paix, des conflits et de leur résolution, et de l’entente entre les peuples. »

11th Annual Rotary Center Seminar – International Christian University (ICU)

Nous avons commencé par ouvrir des Centres en partenariat avec les universités de Duke et de Caroline du Nord (États-Unis), l’Université chrétienne internationale au Japon, Sciences Po à Paris, l’Universidad del Salvador en Argentine, l’Université de Bradford en Angleterre, l’Université de Berkeley aux États-Unis et l’Université du Queensland en Australie. Pour diverses raisons, nous avons dû fermer les portes des Centres de Sciences Po, de l’Universidad Del Salvador et de Berkeley. Nous avons en parallèle ouvert un nouveau Centre à l’Université d’Uppsala en Suède. Le succès de ces programmes de deux ans nous a incités à étudier la possibilité de proposer un programme plus court destiné à des professionnels ne pouvant pas s’absenter pour une durée aussi longue. C’est ainsi qu’est né le programme de l’Université de Chulalongkorn à Bangkok.

Visites des étudiants des centres du Rotary au CETC (Chambres Extraordinaires au sein des Tribunaux Cambodgiens)

Naturellement, ces Centres coûtent cher et au moment de lancer le programme, des réserves avaient été émises quant à leur bien-fondé. Plutôt que de consacrer d’importantes sommes à un objectif lointain, ne serait-il pas plus judicieux d’allouer les ressources précieuses de la Fondation à des besoins immédiats en luttant contre la faim et la pauvreté, et en favorisant la santé et le développement humain ?

Avec une cinquantaine de boursiers participant aux programmes de master qui peut durer jusqu’à deux ans et une autre cinquantaine participant au programme court, le budget annuel peut facilement atteindre 4,65 millions de dollars. Cela représente un montant non négligeable, mais nous avons la chance de compter parmi nous des Rotariens généreux qui croient en ce programme. Aujourd’hui, les administrateurs de la Fondation ont pour objectif de le doter d’un capital de 125 millions de dollars d’ici 2015 afin de garantir sa pérennité.

Il est réconfortant de savoir que nous comptons aujourd’hui environ 762 diplômés des Centres du Rotary. Deux-tiers ont suivi le programme de Master tandis que le tiers restant a reçu le certificat. Certains d’entre eux ont très bien réussi et sont parvenus à des postes où ils peuvent avoir une influence sur le processus de paix. La plupart des diplômés du programme de Master ont entre 30 et 50 ans. Parmi les plus exemplaires, j’aimerais citer :

Cameron Chisholm (Université de Bradford, promotion 2008) est le président du International Peace & Security Institute (IPSI), une organisation destinée à autonomiser la prochaine génération d’artisans de la paix. Fondée sur l’idée que l’éducation peut atténuer la violence, IPSI facilite le transfert de connaissances et de compétences des dirigeants politiques, experts et praticiens vers un public le plus large possible. Cameron Chisholm est également professeur auxiliaire à George Washington University où il enseigne les « Théorie et pratique de la construction de la paix ».

Katia de Mello Dantas (Universités de Duke et de Caroline du Nord, promotion 2009) est directrice des politiques pour l’Amérique latine et la Caraïbes du Centres international pour les enfants disparus et exploités situé à Brasilia. Elle a été élue l’une des 99 professionnels de moins de 33 ans ayant le plus d’influence dans le monde par l’organisation Young Professionals in Foreign Policy.

Abdikheir Ahmed (Université du Queensland, promotion 2012) est le directeur exécutif de l’Immigrant and Refugee Community Organization of Manitoba (IRCOM), une organisation qui fournit des logements de transition et des services sociaux aux réfugiés nouvellement arrivés au Canada. Il travaillait déjà pour cette organisation lorsqu’il a obtenu sa bourse et son diplôme lui a permis de gravir des échelons à son retour.

Paivi Nikander (Université de Chulalongkorn, session de juin 2012) est adjointe du chef de mission de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe basée au Kosovo. Elle a obtenu cette promotion après avoir suivi le programme de Chulalongkorn.

Il faut espérer que d’autres leur emboîteront le pas. Ma vision pour ce programme était de former les généraux d’une armée de paix. Ils peuvent être issus de toute profession, mais dès qu’ils occuperont des postes de décideurs ils devront pouvoir influencer les efforts de construction de la paix dans leur communauté et si possible dans leur pays ou région ou même dans le monde. Bien entendu, nous ne pouvons pas nous attendre à ce que tous les diplômés deviennent des généraux. Beaucoup ne seront que des soldats, mais nous avons également besoin d’eux. Et si uniquement 10 % d’entre eux parviennent au sommet de la hiérarchie et influencent des politiques, cela sera déjà satisfaisant. À terme, je vois de nombreux diplômés des Centres devenir ministres, hauts fonctionnaires, premiers ministres ou présidents. Grâce aux connaissances qu’ils auront acquises, ils auront conscience de la valeur de la paix et posséderont les méthodes pour résoudre les conflits.

Archbishop Emeritus Desmond Tutu gives Arnoldas Pranckevicius, a 2002-04 Rotary World Peace Fellow, a pat on the back during a Rotary World Peace Symposium press conference. Photo by Monika Lozinska-Lee/Rotary Images

Selon moi, ce programme est la clé pour l’avenir du monde et celui du Rotary qui administre ce programme. Ces Centres donneront une nouvelle dimension au Rotary dont les bourses deviendront aussi connues que les bourses Rhodes ou Fulbright, si ce n’est pas plus. On peut remettre en question les montants consacrés à ce programme – cela en vaut-il la peine ? Je pense que oui. Quand un enfant naît, ses parents trouvent l’argent nécessaire pour répondre à ses besoins immédiats, mais ils commencent également à mettre de l’argent de côté pour s’assurer qu’il fasse des études et soit ainsi équipé pour affronter la vie et mener une existence heureuse et gratifiante.

Mon plus grand souhait est qu’un plus grand nombre de Rotary clubs s’intéressent à ce programme afin que le vivier de candidats s’élargisse. J’espère également que l’objet de ce programme ne se trouve jamais dilué ou détourné. Des changements devront sans doute être apportés à ce programme pour qu’il reste en phase avec le monde, mais j’espère que les Rotariens qui seront en charge ne perdront pas de vue le concept originel.

Le leadership rotarien

Par Bill Boyd
Past Président RI 2006/2007

Les études poussées récemment réalisées sur le Rotary nous rappellent nos nombreuses qualités et indiquent que si nous savons les promouvoir, nous serons en mesure d’attirer des hommes et des femmes qui souhaitent avoir un impact dans la collectivité.

Un passage de la synthèse de ces études m’a particulièrement interpelé. Il y était dit que les Rotariens sont des leaders responsables, à la fois d’un point de vue social et déontologique.

C’est le Rotary auquel je souhaite appartenir. Parfois, nous oublions ô combien le Rotary est sans pareil !

L’éducation d’abord (suite)

Par Serge Gouteyron

La lutte contre l’illettrisme n’et pas uniquement le lot des pays pauvres ou en voie de développement.

« Savoir parler, écrire, c’est accepter le défi de la distance qui nous sépare de l’autre et la capacité à faire passer ses pensées dans une intelligence étrangère en espérant être compris » Alain Bentolila.

7 à 10% de la population française est considérée comme ne maîtrisant pas l’écriture, la lecture et le calcul.

14% des jeunes de l’union européenne ne vont pas au-delà du 1er cycle avec de meilleurs résultats pour les pays du Nord anglo saxons et de moins bons résultats pour les pays de l’Est et du Sud.

C’est la Finlande qui occupe la première place en matière d’éducation.

Au Rotary, la moitié des clubs sont investis dans des actions d’alphabétisation locales, d’aide à la lecture, en maternelle, en cours préparatoire et en soutien scolaire.

2 associations en France comme « coup de pouce clé » et « savoirs pour réussir » ont sur le terrain une présence prépondérante dans les progrès éducatifs.

Autres données d’intégration, les parents de familles d’immigrés qui ne comprennent pas le français et ne sont donc pas en mesure d’accompagner leurs enfants.

Le Rotary joue un rôle essentiel dans la lutte contre l’illettrisme – de par sa philosophie, sa couverture mondiale, ses clubs et ses districts, ses actions locales et internationales, ses bourses, la formation, les dispositions humaines et les compétences professionnelles des rotariens.

Il est reconnu comme un acteur de premier plan dans la lutte contre l’illettrisme.

Mais devant l’ampleur du problème, la question se pose d’aller plus loin et de coordonner toutes les initiatives en constituant une task force.

Task force qui regrouperait les Institutions Internationales (ONU et UNESCO), les Etats concernés et les collectivités territoriales, les 4 ou 5 grandes ONG (impliquées dans l’illettrisme comme Save the Children, Fondation Aga Khan, les femmes africaines….) et les nombreux acteurs locaux discrets mais efficaces.

Cela afin de mettre en place un partenariat stratégique international pour l’éducation.

L’éducation d’abord

Par Serge Gouteyron

L’éducation est l’un des 6 axes stratégiques du plan vision de la Fondation : dans la forme alphabétisation et éducation de base.

« Le fanatisme et l’intégrisme sont devenus des données du monde moderne ; données malheureusement durables et pour lesquelles les réponses sont en partie dans la lutte contre l’illettrisme et l’éducation des filles dans les pays en voie de développement ». Alain Bentolila conférence présidentielle de Cannes 2008.

Alain Bentolila intervenant à la conférence présidentielle de Cannes en 2008

Ce n’est certes pas suffisant (la pauvreté aussi est un lourd facteur – encore qu’elle soit souvent associée à l’illettrisme)

Les Nations Unies considèrent également que le développement économique culturel et social à travers l’éducation est une des conditions majeures du « vivre ensemble » et de la « paix ».

En 1985 le Rotary avait déjà fait de l’alphabétisation une condition préalable à l’établissement de la paix et la moitié des clubs dans le monde ont une action en faveur de l’illettrisme.

Le Rotary a rencontré beaucoup de succès : la méthode CLE en Thaïlande est devenue un programme national.

Il faut inclure dans le développement de l’éducation les conditions pour apprendre : la construction d’école, l’apprentissage de la mise en œuvre des droits de l’homme, l’eau et les toilettes dans les écoles, les livres….

En Turquie, 10 000 adultes suivent les programmes d’alphabétisation dont 95% sont des femmes, c’est aussi une action nationale.

Pourtant la tâche est encore rude. Seulement 3 pays sur les 37 concernés vont réaliser les objectifs du millénaire en matière d’éducation (amélioration de 50%).

Il y a eu au cours de ces 20 dernières années une très forte amélioration du nombre d’enfants non scolarisés en Asie du Sud et de l’Ouest (13 millions contre 39 millions) et cela malgré une augmentation de la population en âge scolaire de 16%.

En revanche, la situation de l’Afrique Subsaharienne reste préoccupante car les améliorations sont très lentes (31 millions d’enfants contre 38 millions).

Autre constat : il y a 775 millions d’analphabètes (dont les 2/3 sont des femmes) dans le monde auxquels s’ajoutent 132 millions d’enfants non scolarisés.

Si l’on va plus avant dans le système éducatif, l’enseignement primaire est en perte de vitesse car 61 millions d’enfants ne sont pas scolarisés en primaire (là aussi le constat est éloquent entre l’Asie du Sud et de l’Ouest et l’Afrique Subsaharienne) et par ailleurs 1 jeune sur 5 ne terminera pas sa scolarité primaire.

Par ailleurs, les résultats sont inégaux : 250 millions d’enfants dans la 4ème année de la scolarité ne savent pas encore lire et écrire.

C’est pourquoi l’ONU et l’UNESCO (qui est le chef de file) ont fait de « l’éducation pour tous » un objectif prioritaire avec des recommandations aux 37 pays concernés :

  • que le budget consacré à l’éducation représente 25% du budget du pays (consacrer en partie les recettes des ressources naturelles au budget de l’éducation),
  • que la qualité des programmes et la formation des enseignants soient une priorité,
  • que l’on puisse développer particulièrement des écoles de la 2ème chance.

Il a pu être mesuré que si 75% des jeunes (de moins de 15 ans) des 46 pays les plus pauvres parvenaient au 1er niveau de compétence en mathématiques, la croissance économique progresserait de 2% et que 104 millions de personnes sortiraient de la pauvreté….

D’ailleurs, la Corée du Sud est passée de la pauvreté à la prospérité en 30 ans en faisant de l’Education sa priorité absolue : relève des niveaux primaires et secondaires et soutien aux formations qualifiantes….

« Si tu veux la paix, prépares l’éducation de tes enfants ! » A.B.

 

Eradiquer la polio à tout jamais

Par Serge Gouteyron

L’OMS a mis en place un plan stratégique pour les années 2013/2018 et le Rotary et sa Fondation ont élaboré en parallèle leur propre stratégie pour les années 2013/2018.

C’est à Bruxelles que s’est tenue, le 18 juillet, cette importante session stratégique pour l’Europe en présence de Bob Scott et John Germ, Président et Vice Président du Comité International Polio Plus, session à laquelle participaient les membres de la polio éradication advocacy task force et sa présidente Judith Diment ainsi que tous les conseillers nationaux Polio Plus des pays d’Europe auxquels s’étaient joints les coordinateurs « End Polio Now » et les coordinateurs Image Public.

Etaient également présents le staff Polio du siège : Carol Pandak directrice et Kris Tsau et le cabinet conseil APCO.

Au total, une cinquantaine de personnes.

La phrase de Bruce Aylward, directeur général adjoint pour la Polio et les maladies infectieuses de l’OMS résonnait dans toutes les têtes.

« La voix du Rotary est la principale arme que nous avons dans la guerre contre la Polio ».

Chaque pays a pu mettre en perspective sa stratégie pour les années 2013/2018.

Pour la France, avec Christian Michaud, nous avons rappelé la magnifique initiative du voilier Stop Polio, présent à Lisbonne, celle des « montres » qui démarre et les illuminations des bâtiments publics qui se poursuivent.

Nous reprendrons contact avec les associations des victimes de la poliomyélite et nous célébrerons la journée mondiale de la Polio de l’ONU le 24 octobre 2013 par un déjeuner presse auquel participeraient 1 ou 2 vaccinateurs français de retour du Pakistan en particulier.

De nombreuses initiatives locales existent dans les clubs et les districts qu’il serait utile de relayer au plan national.

De même, l’idée d’une action commune de tous les rotariens et de tous les districts reste un objectif prioritaire pour galvaniser rotariens et public.

De même, l’idée au niveau national, d’un fonds de dotation pour la polio fait son chemin et l’étude sera lancée d’autant que pour l’année 2013/2014 les dons Polio devraient progressent de 20% par rapport à 2012/2013 (rappelons que la Fondation Bill Gates abondera de 2 fois le montant versé par les rotariens).

Egalement nous maintenons notre plaidoyer auprès des parlementaires ciblés (les 40 pour lesquels leur influence peut être utile pour notre cause).

Une réunion de travail motivante qui s’est déroulée dans un climat offensif avec en point de mire, l’éradication à tout jamais.

Renforcer le Rotary avec un effectif solide

Par John Hewko
Secrétaire Général du Rotary International

En tant que secrétaire général du Rotary International, j’aimerais poser à tout Rotarien lisant ce blog la question suivante : pourquoi êtes-vous devenu membre de votre club ?

Je sais qu’un bon nombre d’entre vous ont répondu à l’invitation parce qu’ils ou elles y ont vu un moyen d’aider les plus défavorisés et de participer bénévolement à des actions qui ont un impact dans votre ville ou à l’étranger. Quelle autre organisation que le Rotary serait en mesure de construire un terrain de jeux pour enfants et à la fois permettre à des Rotariens de pays en développement de vacciner des enfants contre la polio ou d’accueillir et de s’associer à des Rotariens de passage pour monter des actions humanitaires vitales ?

Peut-être vous vous êtes sentis attiré par le Rotary pour son aspect convivial – l’opportunité qu’il offre de mettre de côté une fois par semaine le stress de sa vie professionnelle pour pouvoir apprécier un bon programme de réunion et se détendre en bonne compagnie.

Serge Gouteyron, John Hewko et Cyril Noirtin

Peut-être êtes-vous devenus membre d’un club parce que vous saviez que le Rotary vous ouvrirait son réseau de décideurs ? Il n’y a aucun mal à ça. De par sa tradition du respect de l’éthique dans la vie professionnelle, le Rotary vous permet de côtoyer des personnes de confiance, une qualité particulièrement recherchée à une époque où nous sommes bombardés jour après jours d’actualités sur des délits commis par des personnalités politiques ou des dirigeants d’entreprise.

Il est aussi fort probable que vous soyez restés membre d’un club pour plusieurs de ces raisons. Lors de mes déplacements, j’ai souvent entendu des Rotariens m’expliquer qu’ils avaient rejoint un club pour étendre leur réseau ou pour cet esprit de camaraderie unique qui anime les membres de notre organisation. Ces personnes expliquent aussi que, très vite, ils se sont sentis naître une passion pour l’action rotarienne. Oui, aider les autres peut rapidement créer une dépendance, au bon sens du terme.

Pour expliquer les choses simplement, le Rotary est le point d’intersection entre le monde professionnel et une cause, une description succincte que j’utilise lorsque je parle du Rotary aux médias ou à un public non rotarien. L’action, la camaraderie et le networking. Réunir autour d’une même table décideurs et acteurs locaux pour monter des actions qui auront un impact durable aussi bien local que mondial.

C’est cela l’essence même du Rotary, et c’est la principale raison qui nous a poussés à améliorer les subventions du Rotary au travers du plan Vision pour l’avenir, lancé au début de 2013-2014. Le nouveau modèle de subventions – qui propose des subventions de district, mondiales et clé en main – offre des procédures simplifiées et donne aux clubs et districts plus de flexibilité dans les activités humanitaires ou éducatives qu’ils souhaitent financer, comme par exemple des actions de proximité, des bourses d’études ou des actions internationales s’inscrivant dans nos six axes stratégiques.

Alors, en quoi tout cela concerne-t-il l’effectif, me direz-vous ? Ces changements permettront aux Rotariens de tirer encore plus de satisfaction de leurs actions et contribueront à les fidéliser. Nos actions seront mises en valeur par le bouche à oreille, les réseaux sociaux et la presse grand public. Cela aura pour effet de renforcer encore plus notre image et démontrera aux membres potentiels que le Rotary est une organisation viable et robuste, un véritable agent de changement digne d’intérêt. À cet égard, il est essentiel que nous concentrions nos efforts à approcher les jeunes professionnels et à leur proposer un produit pertinent à leurs yeux et adapté à leurs besoins.

Ron Burton, Sakuji Tanaka et John Hewko

Ron Burton, notre nouveau président 2013-2014, a particulièrement bien expliqué aux Rotariens présents à la convention 2013 à Lisbonne que Vision pour l’avenir constitue une nouvelle approche de l’action rotarienne. « Nous allons faire le plus grand bien possible, pour le plus grand nombre », a-t-il déclaré.

Comment peut-on rester sourd à cet appel ?

Bom dia Lisboa

Par Serge Gouteyron

La convivialité portugaise et la beauté d’une ville hors du temps ont fait de cette convention un havre de paix.

L’ambiance était chaude (jusqu’à 40°) et Lisbonne a tenu ses promesses. L’ambiance était chaude aussi le jour du départ (grève générale).

Les cérémonies d’ouverture et de clôture à l’européenne (c’est-à-dire moins grandiose que la convention de Bangkok) ont touché les rotariens par leur style naturel et proche. Un petit regret toutefois, il manquait au final le « ce n’est qu’un au revoir » que tous les rotariens chantent en faisant la chaine : un grand moment.

Réunion du Conseil Exécutif des CIP

Tous les sujets d’actualité ont été traités dans les très nombreux ateliers. Mais les 2 ateliers en langue française se tenaient dans des salles beaucoup trop petites compte tenu du nombre de rotariens francophones présents à Lisbonne.

Intervenants de la session sur les clubs russes engagés pour la paix avec l’administratrice Ann Britt Avesol

Les rencontres des rotariens dans la Maison de l’Amitié sont toujours des moments joyeux (souvent trop rapides). Le stand du « Rotarien » comme celui des comités interpays ont été beaucoup visités par les rotariens de divers pays (CIP) venus en amis ou en curieux.

Délégation libannaise lors de la remise de charte du CIP Belgique Liban

Les témoignages des intervenants en séances plénières Archie Panjabi (vedette télé aux USA), JAL (l’enfant soldat devenu chanteur) Jane Goodall, Céline Cousteau, Craig Kielburger ont donné à cette convention, l’ouverture sur les autres et l’émotion indispensables dans une grande célébration rotarienne.

Le Président Tanaka conclu son année par la déclaration de Lisbonne sur la Paix (conjugaison des 3 forums de Berlin, Honolulu et Hiroshima).

Tandis que le Président élu Ron Burton marquait les 2 évènements de l’année prochaine : la nouvelle fondation et l’approche finale de l’éradication de la polio

A ce sujet, le CEO de la Fondation Gates Jeff Raikes déclarait par vidéo que la fondation Gates rajouterait 2 fois jusqu’en 2018 les dons des rotariens. Sur une base de 35 millions de dollars des rotariens par an , la fondation Gates abondera pour 70 millions de dollars chaque année … tandis que Sir Emeka Offor du Nigeria annonçait sur la scène sa nouvelle contribution pour 1 million de dollars

Et enfin Gary Huang le président nommé appela à renforcer l’impact du rotary.

L’équipe polio d’Evanston autour de Carol Pandak directrice et Lionel Rieulier

2 autres informations importantes pour les rotariens français : après quelques péripéties liées aux marées, le bateau STOP POLIO a pu être baptisé par le Président Tanaka tandis que le conseil exécutif des comités interpays qui tenait sa réunion annuelle lançait le processus de l’initiative de paix pour la Méditerranée ».

Le cocktail du Rotarien a dû refuser du monde malgré une salle immense….

Au revoir Lisbonne, bonjour Sydney !

Vers une civilisation de l’empathie

Par Serge Gouteyron

Chaque année, le concours national d’éthique professionnelle organisé par les gouverneurs français du Rotary, la conférence des grandes écoles et universités et placé sous le haut patronage de la commission nationale de l’UNESCO est un excellent moment pour apprécier l’évolution de la réflexion éthique à travers des générations d’étudiants.

Ce concours à la fois régional et national permet au Rotary d’associer l’un de ses fondements (l’éthique) au monde des étudiants et professeurs des grandes écoles et universités dans un lieu prestigieux (l’UNESCO). C’est un bon vecteur pour l’image.

Le sujet est libre mais doit se rapporter à l’éthique professionnelle.

54 diplômes ont été remis aux 650 candidats de niveau bac +3 à doctorat qui ont présenté 220 essais à titre individuel ou collectif.

Le 1er prix à l’école d’administration militaire de Coêtquidan; école des officiers du commissariat de la Marine à Brest et l’école des commissariats de l’air de Salon de Provence. Ces 3 écoles sont en cours de regroupement pour former l’Ecole des Commissaires des Armées. Leur essai « l’influence de la démocratie sur l’éthique militaire ».

Comme l’explique Roger Lelu, le coordinateur général de ce concours « les valeurs dont se réclament les rotariens, l’intégrité à travers vertu et raison, sont présentes dans tous les essais.

Orienter notre société vers plus d’humanité, témoigner du souci de l’autre, mettre fin aux dérives sont des aspirations marquées des étudiants.

La philosophie humaniste est toujours vivante chez les jeunes : celle qui prône la responsabilité individuelle, le libre arbitre, celle qui conçoit les règles de solidarité et de partage.

Et en même temps, cette philosophie va au-delà du bien commun jusqu’à la recherche du bonheur.

Cela dépasse l’humanisme de la loi et de la raison, celui des lumières et des droits de l’homme.

Nous sommes davantage dans l’humanisme de la fraternité et de la sympathie comme le disent Luc Ferry et André Comte-Sponville.

Et les jeunes, par réaction sans doute au monde actuel, le découvre par la réflexion à laquelle le Rotary les invite.

L’inspirateur du Rotary Paul Harris n’a pas dit autre chose en 1915 lorsqu’il écrivait « je considère parfois le Rotary comme une philosophie de la vie et du travail pour atteindre le bonheur ».

« La réflexion éthique des étudiants nourrie par la diversité et le constat du monde actuel, leur conviction et leur volonté annoncent une renaissance et l’espoir d’une civilisation de l’empathie ».

Le voilier STOP POLIO à Lisbonne

Par Serge Gouteyron

Il sera sur les bords du Tage près du centre des conférences et sera officiellement baptisé le samedi 22 juin à 10H30 par le Président Tanaka qui tient à saluer cette remarquable initiative.

Initiative due à un groupe de rotariens bretons porté par l’association « les Escales du Rotary » (de nombreux clubs impliqués, des chefs d’entreprises et des sponsors).

Comme l’explique le Past président, Lionel Rieulier du club de La Guerche de Bretagne « il s’agit pour nous de lever des fonds pour lutter contre la polio et dans les escales : organiser autour du bateau des animations, des programmes pédagogiques pour les scolaires, des séminaires pour les futurs professionnels, des conférences pour les décideurs économiques, des sorties en mer pour les publics fragiles…

Le skipper du bateau est Yannick Bestaven qui participera avec E. Drouglazet à la Transat Jacques Vabre. Il en avait d’ailleurs remporté la dernière édition en catégorie class 40.

Voguant de port en port, STOP POLIO parcourt cette année la façade ouest de la France

Sensibiliser le public et les médias locaux et nationaux à la nécessité de lutter contre la maladie tel est le message que porte ce voilier de course au grand large dans ces différentes escales ».

STOP POLIO un « bonus » pour la convention de Lisbonne !

Plus d’information sur http://www.stop-polio.fr

 

Tous à Lisbonne

Par Serge Gouteyron

La participation de la zone 11 à la Convention est très bonne : 1531 inscrits au 10 juin !

Luis Miguel Duarte, Sakuji Tanaka et Serge Gouteyron

Ce sera la plus importante participation française à une convention (hors Nice) et de plus, nous sommes la zone N°1 sur les 34 zones que compte le monde rotarien.

L’objectif établi conjointement avec le siège était de 1 200 participants (+20% par rapport à la convention de Barcelone).

Je félicite et remercie les gouverneurs et les délégués pour le travail de promotion accompli auprès des clubs.

Soulignons le taux de participation par district :
1650 (7.86%) – 1780 (6.93%) – 1520 (6.70%) – 1710 (6.48%) – 1510 (6.28%) – 1670 (5.67%) – 1690 (5.63%) – 1700 (5.02%) – 1660 (4.99%) – 1720 (4.20%) – 1730 (4.09%) – 1760 (3.75%) – 1740 (2.97%) – 1770 (2.96%) – 1750 (2.91%) – 1790 -2.25%) – 1680 (1.94%) 1640 (1.93%)

Et les 16 clubs qui ont 10 participants et plus :
Laval (39) – Annonay (27) – Bourg en Bresse Revermont (22) -Lyon Vaise Rhône (16) – Cagnes Grimaldi (16) -Thonon Léman (13) – Lille Septentrion (12) – Cherbourg Val de Saire (12) – Lille Europe (12) – Luxeuil les bains (12) – Pau Jurançon (12) – Blaye (11) – Valence (11) – Paris Champs Elysées (10) – Avignon Fontaine de Vaucluse(10) – Pertuis Durance Cadenet (10)

La langue française sera bien représentée à Lisbonne ! Avec les pays francophones, ce sera 2261 participants sur les 17625 inscrits (soit 13%). Un autre record !

Lorsque la motivation et l’enthousiasme sont au rendez-vous, les rotariens français sont irrésistibles.
Pourquoi pas dans le développement du Rotary en France ?