LA CULTURE DU ROTARY

Blog de Serge GOUTEYRON

LA CULTURE DU ROTARY - Blog de Serge GOUTEYRON

Conférence du Rotary et de l’Union Européenne sur le développement durable

Par Cyril NOIRTIN
Représentant du Rotary auprès de l’UNESCO et l’OCDE

A travers son réseau de représentants auprès des Nations Unies et des autres organisations, le Rotary International développe sa coopération avec les grandes organisations internationales comme l’ONU, l’UNESCO et, plus récemment, l’Union Européenne, la Ligue Arabe, le Commonwealth et l’OCDE.

Parmi les actions visant à promouvoir cette coopération, les conférences « Rotary Day », permettent de mettre en valeur les objectifs communs poursuivis par le Rotary et les organisations partenaires.

C’est dans ce cadre que s’est tenue, le 8 mars 2017 dans la grande salle de conférence « Europe » du Palais d’Egmont à Bruxelles, une conférence « Rotary et l’Union Européenne : Challenges et opportunités dans la réalisation des Objectifs pour le Développement Durable des Nations Unies».

Organisée par Michel COOMANS, représentant du Rotary auprès de l’Union Européenne et des 3 districts du Benelux, cette conférence a rassemblée près de 300 participants. Elle fut animée par Madame Françoise TULKENS, ancienne Vice-Présidente de la Cours Européenne des Droits de l’Homme et avait pour intervenants principaux Monsieur Karmenu VELLA, Commissaire Européen en charge de l’environnement et des affaires maritimes ainsi que John HEWKO, Secrétaire Général du Rotary International.

Cyril NOIRTIN, John HEWKO et Serge GOUTEYRON

Les différentes interventions et les débats ont permis de souligner le rôle que pouvait avoir le Rotary et l’Union Européenne pour favoriser l’établissement de sociétés stables au travers d’un développement économique équitable.

Pour John HEWKO, le Rotary et l’Union Européenne partagent deux défis :

  • La crise des migrants : les Rotariens en Europe sont très impliqués dans des actions visant à réduire les difficultés que connaissent les réfugiés comme, par exemple, dans la mise en place de projets visant à favoriser leur employabilité en leur donnant accès à des formations,
  • L’amélioration des conditions de vie dans le monde en favorisant une croissance économique inclusive et équitable. En novembre 2016, le Rotary a reconnu huit lauréats, six individus et deux entreprises, pour leurs pratiques managériales et leurs contributions au développement local en leur attribuant le « Rotary Responsible Business Award ». Ce prix récompensait des membres du Rotary et des partenaires d’affaires qui ont permis de renforcer des collectivités en créant des emplois, en proposant des formations professionnelles ou du mentorat, ou en innovant. Parmi les lauréats, le rotarien français Jean-Paul FAURE, du Rotary club de Cagnes-Grimaldi, encourage les jeunes professionnels en apportant financement et formation à des entrepreneurs prometteurs. Il a initié un concours intitulé « Le Trophée du Rotary ». Après sept ans d’existence, ce programme a reçu le soutien d’une grande banque et continue d’impliquer les anciens lauréats dans un rôle de mentor.

Les intervenants ont convenu que la durabilité des entreprises était liée à leur impact social et qu’aucun gouvernement ne pourra aborder à lui tout seul l’ensemble des objectifs du développement durables. Pour John HEWKO, le Rotary et l’Union Européenne peuvent avoir, ensemble, une contribution forte et positive. Citant l’exemple de notre action en faveur de l’éradication de la Polio, il a déclaré que « le Rotary a la faculté de jeter des ponts entre les cultures ».

De son côté, le Commissaire VELLA a mis en avant la notion de « New social contrat : People Planet Prosperity » (nouveau contrat social : les Hommes – la Planète – la Prospérité) : le développement économique n’est possible qu’en respectant les ressources naturelles et le développement durable. Il a également souligné le rôle important de l’éducation et le fait que la richesse n’a de sens que si elle est partagée.

Le rôle que les ONG en général et le Rotary International en particulier sont appelés à jouer dans les activités des grandes organisations internationales connaît un développement important en devenant un acteur important car reconnu, estimé et apprécié comme des partenaires efficaces et fiables.

De part sa nature et son histoire, le Rotary se trouve au carrefour du commerce et des causes humanitaires.

En tant que professionnels reconnus, les membres du Rotary utilisent leurs compétences et leurs réseaux pour faire avancer des causes sociétales, tels que  l’éducation, l’innovation, les partenariats, les besoins des populations les plus pauvres, l’autonomisation des femmes et des jeunes.

Chacune de ces actions participent aux Objectifs pour le Développement Durable des Nations Unies qui visent à éliminer la pauvreté d’ici à 2030.

 

La lutte contre l’illettrisme est une priorité du Rotary

Par Maurice Collin

160 000 enfants quittent chaque année le CP sans maîtriser la lecture et l’écriture. Ils perdent ainsi toute chance de réussite scolaire dès l’âge de 6-7 ans et la plupart ne s’en remettront pas.

L’illettrisme, ce sont des personnes, qui ont appris à lire et à écrire, mais qui en ont complètement perdu la pratique et sont incapables de maitriser un texte simple.

L’analphabète est une personne qui n’a jamais appris à lire et à écrire.

L’illettrisme accompagne et aggrave l’exclusion.

Il rend vulnérable face à des discours intégristes.

Une langue pauvre en vocabulaire est une cause de violence.

Nous pensons à ces jeunes prêts à exploser à la première vexation, au premier « manque de respect » comme ils disent. Leurs parents et leurs maîtres n’ont pas su leur transmettre la capacité de mettre pacifiquement en mots leur pensée pour l’autre.

Plus de 20 % de la population française ne possède qu’une langue réduite dans ses ambitions et dans ses moyens : 600 à 800 mots, quand il nous en faut en moyenne 5 000 à 6 000 pour accepter et comprendre nos différences.

Nos politiques disent utiliser 500 mots pour se faire comprendre par leur auditoire.

A Kinshasa, nous avons appris au jeune Bonobo Kanzi 700 mots.

Je suis en relation avec Alain Bentolila, linguiste réputé.

Il a mis au point la « machine à lire ». C’est une application sur tablette destinée à améliorer le niveau français des élèves. C’est le défi de l’endurance et de la compréhension.

Si les personnes en situation d’illettrisme représentent environ

 8 % de la population, les peu lecteurs dépassent les 35 %. Ceux-là n’ouvriront jamais un livre et seront ainsi exclus de notre patrimoine culturel.

L’idée d’Alain Bentolila est proche de l’entrainement progressif d’un coureur à pied. Il veut « tirer » le « peu-lecteur » vers une lecture de plus en plus longue en lui proposant une alternance de plages de lecture autonome et de plages d’écoute du texte.

Je pense qu’on ne dit pas assez que la télévision est un problème de santé publique.

La télévision demande un effort intellectuel bien moins intense que la lecture. La pratique de la lecture à l’âge adulte trouve ses racines dans l’enfance.

La prévisibilité de la production télévisuelle nous tire vers le degré zéro de la compréhension.

Elle éteint notre esprit critique, elle conduit les enfants et leurs parents à la paresse et à la crédulité.

Toute invitation à la lecture devient alors un impossible exploit.

La télévision qui ouvre uniquement au papotage, à l’anecdote, au contact superficiel et à l’émotion, rend réfractaire à la lecture et à l’écriture.

On juge une civilisation sur la façon dont elle s’occupe des plus démunis, notamment des détenus.
Il y a en France 28 prisons et 68 000 détenus.

Pour  lutter contre l’illettrisme parmi les détenus de la  maison d’arrêt de Varces près de Grenoble, nous avons fourni en 2014 un  dictionnaire Larousse de poche 2014 à chaque détenu.

Cette année avec notre past-gouverneur Joël Bessière et le RC de Bourgoin la Tour du Pin nous avons porté un dictionnaire Larousse de poche 2016 aux détenus du centre de détention de Saint-Quentin-Fallavier.
Le dictionnaire est un véritable outil de travail pour les détenus.

Ecoutons Jacqueline de Romilly, cette grande dame :

«  Apprendre à penser, à réfléchir, à être précis, à peser les termes de son discours, à échanger les concepts, à écouter l’autre, c’est être capable de dialoguer ; c’est le seul moyen d’endiguer la violence qui monte en nous. La parole est le rempart contre la bestialité ».

Mais la lutte contre l’illettrisme ne va pas sans

La défense du français 

« Avec l’anglais on va au bout du monde, avec le français, on va au bout des choses. »

Le français est après le latin, la langue la plus précise et la plus concise au monde, ce pourquoi elle a été pendant des siècles la langue diplomatique européenne.

Si les résolutions de l’ONU étaient rédigées en français, il ne pourrait pas en exister deux lectures, israélienne et palestinienne.

Le français est avec l’anglais la seule langue dont on trouve des locuteurs où que l’on aille dans le monde.

C’est la raison pour laquelle il est la cible de l’impérialisme linguistique anglo-étasunien, comme principal concurrent à la mondialisation de la langue anglaise.

Je comprends la colère de Michel Serres qui veut faire la grève contre l’invasion de l’anglais, contre les publicités en anglais.

Il s’en prend à la classe dominante qui ne veut pas parler la même langue que le peuple. La classe dominante parle anglais et le français est devenu la langue des pauvres.

 La mode se répand d’enseigner dans les écoles françaises en anglais. Un pays qui oblige ses élites à écrire ou enseigner dans une autre langue que la sienne est en danger de mort.

« Ma patrie, c’est la langue française » écrivait Camus.

«  En France, nous sommes magnifiquement divers, mais nous partageons une culture commune, parce que nous sommes liés et reliés par la chose précieuse et miraculeuse qu’est la langue française » dit François Cheng, poète et académicien.

Apprenant que M. André Vallini, ancien Président du Conseil Général de l’Isère, est actuellement « Secrétaire d’Etat au Développement et à la Francophonie », je lui ai écrit :

« Nous avons le devoir de contribuer au combat contre l’illettrisme et l’analphabétisme dans toute la « francophonie du Sud ».

Analphabète rime avec non francophone.

Au Sénégal, berceau de la francophonie africaine, il y a au moins 65 % d’analphabètes.

Au Maroc, plus de 50 % de la population est analphabète et donc une maîtrise quasi nulle de la langue française.

Au Mali, 83 % de la population est analphabète.

« Il nous faut refuser que la langue française, que nous avons jadis imposée dans ces pays, devienne aujourd’hui complice de l’inégalité sociale et de l’échec scolaire ».

L’an dernier en 2015, j’ai fait venir à Madagascar 1150 dictionnaires Larousse de poche 2015. Nous les avons distribué aux enseignants et dans les prisons. Cette action répond à un besoin et à une demande.

Cette année, en mars 2016, j’ai apporté 30 dictionnaires Larousse de poche 2016 que nous avons distribués dans les écoles de Kinshasa en RD du Congo.

Ces dictionnaires Larousse de poche sont très demandés. Ils contribuent efficacement au maintien et au développement de la francophonie…. ».

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Il m’a répondu : « Je tiens à vous remercier et à vous féliciter pour votre implication personnelle dans la lutte contre l’illettrisme à Madagascar, qui, comme vous le rappelez justement, accompagne et aggrave l’exclusion, et rend vulnérable les populations qu’il touche. J’ai demandé à mon Directeur de cabinet de se tenir à votre disposition ».

J’ai bon espoir qu’avec son aide, je pourrai prochainement emmener 500 dictionnaires de poche 2016 pour les écoles de Madagascar.

Maurice Collin est membre du Rotary club de Grenoble-Belledonne – District 1780. Médecin Pédiatre en retraite, il est très engagé dans les missions humanitaires et éducatives en particulier en République Démocratique du Congo, à Madagascar, en Equateur ….

Il a reçu le Prix Servir d’Abord du Rotary et il est Chevalier de la Légion d’Honneur .

Servir au-delà de son club avec les amicales rotariennes professionnelles et de loisirs

Par Serge GOUTEYRON

Au cœur de la camaraderie entre rotariens qui partagent le même métier ou le même loisir et au cœur du service, les amicales contribuent au rayonnement et au progrès du Rotary dans le monde.

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35 000 rotariens dans 65 amicales actives peuvent en témoigner.

Comment  leur donner encore plus d’impact !

Pour cela, il est souhaitable que chaque district ait un correspondant porte-voix chargé de faire connaître l’étendue des activités des amicales et le plaisir à y être ensemble.

Et aussi que les rotariens dont la profession n’est pas encore représentée par une amicale prennent l’initiative d’en créer une.

Les amicales typiquement professionnelles sont très importantes puisque nous sommes avec elles au centre de l’identité historique du Rotary et de ses valeurs.

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Rappelons que 3 pays au moins doivent être représentés et que la création de l‘amicale doit être approuvées par le Conseil d’Administration du Rotary International.

Prolongeons l’esprit de l’échange et de l’action au-delà du club et faisons avancer la compréhension mutuelle avec les amicales rotariennes professionnelles et de loisirs.

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Serge Gouteyron occupe la fonction de président de la commission des Amicales professionnelles et de loisirs du Rotary International pour 2014-2016.

Les Amicales rotariennes professionnelles et de loisirs

Par Serge Gouteyron

Les amicales professionnelles et de loisirs : un programme du Rotary pour rapprocher les rotariens par la camaraderie et le service.

Nous avons déjà des programmes qui rapprochent les rotariens : les clubs contact, les échanges amicaux de districts, les comités interpays. Les amicales, elles, regroupent des rotariens de la même classification professionnelle ou des rotariens qui partagent le même loisir (ou le même hobby).

Amicale des cyclistes

Le désir de se rassembler est naturel au Rotary. Déjà en 1928, les adeptes de l’espéranto avaient constitué une association, mais la plus ancienne amicale officielle du Rotary est l’amicale internationale des plaisanciers créée en 1947.

Amicale des amateurs de voitures anciennes

Les amicales sont très vivantes, 35 000 rotariens sont inscrits dans l’une des 65 amicales reconnues à ce jour par le Rotary. Je note qu’il y a 24 présidents d’amicales aux Etats Unis et 24 présidents en Europe. Une amicale, celle des marathoniens, est actuellement présidée par un rotarien français du club de Nanterre.

Amicale des marathoniens

Les rotariens sont heureux de se retrouver dans leur amicale et heureux de servir. Presque toutes ont des réalisations humanitaires et éducatives à leur actif, en priorité pour la polio, la santé et l’éducation.

Le caractère international de l’amicale est constitué dès lors que 3 pays sont représentés. Les mandats au conseil d’administration sont de 3 ans renouvelables une fois.

Le lieu de rencontre annuelle (en dehors des activités de l’amicale bien sûr) est celui de la convention où chaque amicale dispose d’un stand d’exposition dans la Maison de l’Amitié.

Amicale des avocats

Avec les amicales, le Rotary accroît son influence dans la société civile. Et je pense que les amicales professionnelles devraient se doter d’une mission spécifique. Celle d’harmoniser à travers le monde les critères déontologiques d’une profession pour tendre vers une éthique professionnelle universelle.

De même, les amicales sont des lieux où l’on croise beaucoup de non rotariens où il est donc pertinent d’y faire connaître le Rotary, ses réalisations et ses valeurs.

Participer à la vie d’une amicale en plus des activités de son club, renforce l’engagement et la camaraderie : 2 qualités précieuses pour l’avenir de notre organisation.

Amicale des photographes

La genèse des Groupes Multidistricts d’Information du Rotaract

Par Cyril NOIRTIN

Si aujourd’hui les organisations rotaractiennes comme la Coordination Nationale Rotaract France ou E.R.I.C. (European Rotaract Information Center) bénéficient du soutien du Rotary, il faut savoir que ces organisations se sont créées sans l’approbation du Rotary International.

Pour bien comprendre cela, il faut revenir à la création même du Rotaract.

Tous les ans, le 13 mars, nous célébrons l’anniversaire de l’octroi de la première charte Rotaract au club de Charlotte en Caroline du Nord. Mais en réalité, c’est une longue histoire qui a précédé la création officielle du Rotaract.

Dès les années 50, de nombreux clubs de jeunes adultes ou d’étudiants ont été créés et parrainées par des clubs Rotary. Ces clubs vont fonctionner de manière « non officielle » et sous différents noms.

On trouve ces clubs essentiellement en Europe (sous le nom de Cercle Paul Harris) et en Australie.

En 1959, André Geubel, président fondateur du Cercle Paul Harris de Peruwelz en Belgique, décrivait son club comme « Un immense navire faisant route vers la paix et l’entente, battant pavillon de l’amitié, ayant comme gouvernail Servir et comme équipage tous les jeunes de bonne volonté ».

Ces organisations vont connaître une expansion importante mais essentiellement en Europe.

En 1965, ce mouvement commence à émerger aux USA suite à la création 3 ans plus tôt des clubs Interact dont les premiers membres atteignent alors l’âge limite.

C’est à partir de ce moment là que les dirigeants du Rotary International et le président Luther H. Hodges vont prendre conscience de l’importance de ces clubs et de leurs actions.

C’est ainsi qu’en 1968, le Conseil Central décida d’adopter ce mouvement et d’en faire un programme officiel du Rotary International. La première charte fut délivrée le 13 mars 1968 au club de Charlotte.

Bien qu’officiellement le Rotary International annonce que le Rotaract est né au États Unis car le premier club à recevoir officiellement sa charte fut américain, on ne peut pas oublier qu’un grand nombre de ces clubs de jeunes adultes affiliés au Rotary ont changé leur nom et ainsi rejoint la nouvelle organisation tout de suite après la création du club de Charlotte.

Ces mouvements furent la base qui permit au Rotaract de se répandre immédiatement dans le monde entier. C’est aussi pour cette raison que le Rotaract a longtemps été très développé et structuré en Europe et en Asie-Pacifique alors qu’il est longtemps resté très faible en Amérique du Nord.

En effet, après sa création officielle, le mouvement Rotaract sera pendant de nombreuses années considéré par le R.I. comme une simple action d’intérêt public d’un club Rotary.

Dans les années 80, alors que le programme Rotaract a continué à se développer et à s’étendre, l’administration du Rotary International a été incapable de suivre cette évolution et cette croissance et donc en conséquence n’a offert à ce programme que des services très limités voire inexistants. De plus l’évolution importante du Rotaract dans le monde, n’est pas apparente au Etats-Unis où le programme connaît des difficultés à ce développer. De ce fait, le Rotaract n’apparaît pas comme une priorité aux yeux de l’administration centrale du RI à Evanston.

Les années 90 vont marquer un tournant dans son histoire avec la création des Groupes Multidistrict d’information.

Tout est parti d’une grande réunion des Comités Inter-Pays du Rotary qui fut organisée à Strasbourg en 1987 au Conseil de l’Europe.

Près de 80 Rotaractiens venant des principaux pays européens avaient été invités à participer à cette réunion pour réfléchir sur une action qui favoriserait la communication du Rotaract en Europe.

A cette réunion, les Rotaractiens prirent conscience qu’aucun outils de networking existait pour le Rotaract. Il n’y avait pas d’annuaire, pas de newsletter. (Nous sommes en 1987 il n’y a ni Internet, ni Facebook et seuls une poignée de Rotaractiens ont accès à un fax).

Jan Huygens

Sous l’impulsion du Représentant Rotaract du district 217, Jan Huygens, et avec l’aide des Rotary clubs de Belgique, un groupe de Rotaractiens Belges décidèrent de créer un bureau européen du Rotaract et d’organiser, en mars 1988 la première Convention Européenne à Anvers qui accueillit 300 Rotaractiens venus de 16 pays Européens. Au cours de cette convention, le Centre d’information Européen du Rotaract (E.R.I.C. : European Rotaract Information Center) fut officiellement créé. Son rôle, distribuer un bulletin d’information en anglais auprès des clubs Rotaract d’Europe et éditer un annuaire européen du Rotaract.

Il ne fait aucun doute que la mise en place d’E.R.I.C. inspira les Rotaractiens français à créer quelques mois plus tard la coordination nationale.

A l’origine, ces organisations n’étaient pas reconnues par le Rotary International, qui voyait d’un très mauvais œil leur création et leur fonctionnement. En effet, le Rotary International n’a jamais été favorable à des organisations nationales ou continentales. Sa structure est basée sur une seule entité internationale qui est en relation directe avec les districts et les clubs.

Cependant, ces organisations rotaractiennes ont su rapidement montrer leur efficacité et leur capacité à diffuser l’information auprès du Rotaract permettant à ce dernier de se développer et par la même de faire progresser la connaissance de l’idéal Rotarien auprès des jeunes.

Pendant trois ans, ces organisations Rotaract vont rallier à leur cause de plus en plus de responsables Rotariens. Mais l’appui le plus déterminant sera celui de Rebecca D. Fritz, employée au siège mondial du Rotary et responsable de la division « Community Service » Très vite, Rebecca Fritz avait pris conscience que le secrétariat du RI ne pouvait pas satisfaire aux besoins de communication et d’interactions d’une organisation mondiale de jeunes adultes dont les exigences et les effectifs grandissaient tous les jours. A partir de 1991, elle va se rapprocher des responsables d’E.R.I.C. et ensemble ils vont travailler sur la reconnaissance des organisations multidistrict Rotaract.

En novembre 1991, le président du Rotary International Raja Saboo organisa une réunion à Londres de la commission Rotaract du RI.

Cette réunion aboutira à deux avancées majeures :

  • le concept de « Partenaire dans le Service » : le Rotaract n’est pas seulement une action d’intérêt public mais une organisation de jeunes adultes
  • et une recommandation qui sera présentée au Conseil Central d’envisager la création d’organisation multidistrict Rotaract.

De nombreuses réunions et échanges vont être organisés. En 1992, la réunion du Comité Européens du Rotaract (organe regroupant un représentant par pays et agissant comme « conseil d’administration » d’E.R.I.C.), à laquelle participe Rebecca FRITZ définit les statuts et les lignes de conduite des Groupes Multidistrict d’Information.

Présenté en juin 1992 au Conseil Central, la résolution approuvant, la formation d’organisation multidistrict d’Information pour le Rotaract est adoptée.

Le 15 mai 1993, le Conseil Central reconnaît officiellement YARN comme le Groupe Multidistrict d’information pour la région ANZO (Australie et Nouvelle Zélande). Une cérémonie officielle sera organisée lors de la réunion Rotaract de la convention du Rotary International de 1993 à Melbourne. Quelques mois plus tard, c’est au tour d’E.R.I.C. d’être reconnu par le Rotary.

En 1994, les Rotaractiens français obtiennent la reconnaissance de la Coordination Nationale Rotaract France

En juin 1995, l’organisation des manifestations Rotaract de la convention du Rotary Internationale de Nice sont confiés conjointement à la Coordination Nationale France et à E.R.I.C. Elles permettent une mise en valeur du travail des GMI.

En 1997, lors de son intervention devant les Rotaractiens, à la convention internationale de Glasgow, Luis Vicente GIAY, Président du RI en 1996-1997, fit l’éloge des Organisations multidistrict en déclarant : « Ces organisations proposent aux Rotaractiens la plupart des services que les bureaux du Rotary International apportent aux Rotariens : des information, des publications, des bureaux régionaux et un contact direct avec l’administration du Rotary International. La plupart de ces organisations ont mis en places des réunions multidistricts ainsi que des magazine traitant de l’actualité de notre organisation et quelques fois disponible en plusieurs langues. Les Rotaractiens européens ont été parmi les premiers à mettre en place ces Groupes multidistrict et continue à en promouvoir le concept.

Grâce au travail de ces GMI, les Rotaractiens ont montré que le Rotaract est plus qu’une simple « action rotarienne ». C’est une organisation à part entière, fonctionnant au sein du Rotary International et disposant d’une identité propre et des capacités à organiser et à financer des projets nationaux, voire internationaux. »

Réunion d’ERIC à Anvers

En 1998/1999, sous la présidence de James LACY, le Conseil Central a décidé de promouvoir la création Groupe Rotaract Multidistrict dans les régions où ces derniers n’existent pas encore. Une brochure fut développée et des forums sur ce sujet furent organisés lors des conventions du Rotary International.

Ces Organisations Rotaract Multidistrict ont été parmi les premiers Groupes Rotariens à développer des services sur Internet. Les sites Internet de ces organisations proposent aux Rotaractiens et Rotariens des nouvelles et des informations sur le Rotaract ainsi que la mise à disposition de version “en ligne” des publications.

Depuis 20 ans, les Organisations Rotaract Multidistrict ont été moteur dans le développement de la communication et dans la promotion du Rotaract. Elles ont été, pour une grande part, à l’origine de l’expansion du Rotaract dans plusieurs régions du monde. Elles ont aidé à mieux cibler et à mieux contenter les besoins des Rotaractiens dans les domaines de la formation au leadership et dans la formation d’un réseau international d’amitiés et de services rendant ainsi le Rotaract plus attractif et préparant ses membres à devenir de futurs Rotariens.

Intervention de Cyril Noirtin à la Convention Nationale du Rotaract France à Tours en Juillet 2014.

 

 

La genèse de la Coordination Nationale Rotaract France

Par Cyril NOIRTIN
Ancien Coordinateur National Rotaract France 1994-95

Il y a 20 ans, la Coordination Nationale Rotaract France était reconnue officiellement par le Rotary International en tant que Groupe Multidistricts d’information.

Remise de la charte de la Coordination Nationale Rotaract France lors de la Convention Nationale à Clermont-Ferrand en Octobre 1994

Pourtant cette association fut en réalité créée en 1988 sous l’impulsion de Lionel Bourgue, membre du Rotaract club de Lyon et des 13 Représentants Rotaract de District de l’époque pour permettre à chaque club Rotaract de bénéficier de l’expérience et de l’aide des autres.

Elle s’était donnée comme triple mission : L’information, la communication et le service.

L’information avec la mise en place de réunions et de manuels de formation (dont le classeur « Voici le Rotaract ») pour améliorer la connaissance que les Rotaractiens ont de leur organisation.

La Communication avec la publication d’un journal « Rotaract France Magazine », d’un annuaire, d’une boutique Rotaract (pour offrir des insignes et objets aux couleurs du Rotaract), des trophées de la communication et plus tard d’un site Internet.

Le Service fut l’originalité de la Coordination Nationale par rapport aux autres Groupes Multidistricts.

En effet, pour les fondateurs de la Coordination, le Rotaract France devait « être au cœur de l’action et avoir l’action à cœur ».

La mise en place d’une action nationale annuelle devait permettre aux clubs Rotaract de France d’avoir un impact grâce à une action majeure et à unifier les Rotaractiens Français.

L’une des premières actions fut « Handi 48 » dont l’objectif était de contribuer au financement d’un catamaran de 48 pieds de long pouvant être équipé d’un véhicule amphibie et spécialement construit pour des handicapés.

En 20 ans, les actions nationales des clubs Rotaract de France ont permis la construction de 30 maisons en Inde, la fourniture d’un dispensaire ambulant au Burkina Faso, l’organisation de collecte de fonds pour le financement de journées nationales de vaccination contre la polio, et bien d’autres projets.

Parmi ces actions, la plus mémorable est peut-être la participation du Rotaract au 1er Sidaction. Les Rotaractiens avait mis en place un réseau de collecte nationale qui permit de récolter près d’un million et demi de francs. Cette action avait été réalisée à l’initiative du Rotaract Club de Tours, dont l’un des membres Etienne Brunet (ancien coordinateur national) était atteint du SIDA. Il est à noter que cette action reçue la reconnaissance présidentielle du Rotary en juin 1994 lors de la convention Internationale de Taipei.

Présentation de l’action Sidaction par les membres du Rotaract Club de Tours

Présidée aujourd’hui par le rotaractien parisien Ali HOJEIJ, la Coordination Nationale continue de soutenir les actions des clubs Rotaract de France et contribue à la promotion du Rotaract et du Rotary.

Le Rotary, j’y crois !

Par Serge Gouteyron

Comme beaucoup d‘entre nous, j’ai intégré un club sans bien connaître ce qu’était le Rotary (cela aurait pu tout aussi bien être un club Lions). Mais je dois dire que j’étais plutôt fier d’avoir été sollicité.

Il y a 25 ans, je voyais le Rotary comme un cercle prestigieux dans lequel se côtoyaient les élites professionnelles de la ville.

Mes 2 parrains avaient, eux, beaucoup insisté sur la camaraderie et sur les liens invisibles qui unissaient les membres du club.

D’emblée, j’ai été happé par l’action internationale. C’est bien d’ailleurs ce qui a marqué dès le début, mon intérêt pour le Rotary. Retrouver à travers le monde des amis, qui partagent votre idéal, en capacité d’actions sur tous les territoires de la planète.

Dès mes premiers mois, j’ai saisi l’opportunité de participer avec 150 membres du district à la remise de charte du 2ème club de Pologne à Lublin. L’initiative comme bien d’autres en revenait à Marcel Stéfanski, futur gouverneur, avec lequel j’allais travailler très étroitement jusqu’à son décès en 2010.

Je voyageais beaucoup pour mon entreprise et plusieurs fois j’avais rendu visite au tout récent club de Moscou. C’est ainsi qu’en 1993, 15 membres du club et leur famille furent reçus par notre club à Denain. Evènement mémorable, les rotariens moscovites découvraient alors leur nouvelle liberté et nous observions avec attention ces hommes et ces femmes enfermés dans leur pays durant 3 générations.

Le club de Moscou à Denain

C’était le 1er club créé en Russie et les rotariens étaient souvent des personnalités intellectuelles ou des chefs d’entreprises publics ou semi privés, qui apprenaient le Rotary en marchant, à l’écoute et bienveillants comme nous le vérifierons lors des nombreux déplacements de notre club en Russie avec quelques privilèges comme celui d’occuper la loge des Tsars au Bolchoï.

Toujours est-il que ma curiosité pour le Rotary s’aiguisait. Les actions de clubs, sa vie chaleureuse, la solidarité envers les plus défavorisés, tout indiquait qu’être rotarien impliquait une façon personnelle de voir le monde, de s’y comporter.

Presqu’une philosophie de la vie.

J’ai donc cherché à approfondir mes connaissances. Je me plongeais dans le manuel de procédures (on aurait pu faire plus simple) ce qui me sera très utile lorsque j’aurai à préparer par 4 fois des propositions pour le Conseil de Législation. J’aime à rappeler que le Conseil de Législation est, dans notre structure, le seul lieu où les rotariens peuvent innover même si ce n’est pas très facile d’y faire partager son point de vue.

C’est vrai aussi pour le Conseil d’Administration mais à condition de convaincre les permanents et les administrateurs, ce qui est toujours possible avec des propositions visant l’intérêt supérieur du Rotary.

Je lisais également tout ce qui avait trait au Rotary. J’acquis la conviction (toujours aussi forte aujourd’hui) que cette connaissance est nécessaire pour nos actions et indispensable pour la croissance des effectifs.

Nous sommes en 1995. Bill Huntley était Président du RI avec son merveilleux thème « Sois un ami » et j’étais président du club.

Le développement des effectifs était déjà un leitmotiv fort. Le club y répondra en faisant passer son effectif de 27 à 32 membres après une journée portes ouvertes (déjà) , mais 19 ans après, 1 seul des 5 membres accueillis est resté rotarien.

Le club parrainera 2 nouveaux clubs 1 en Russie et 1 dans le Valenciennois

C’est sous ma présidence que nous avons créé à Moscou (assez naturellement) le comité interpays entre la France et la Russie. L’Ambassadeur de France, M. Pierre Morel assistait à la cérémonie. La ville de Moscou aurait dû être représentée par son maire (rotarien) mais il délégua l’un de ses adjoints (également rotarien).

Inoubliables souvenirs, fraternité des 150 participants russes et des 15 participants français. Les prémisses d’un monde différent (malheureusement 2 des membres rotariens russes trouveront quelques mois plus tard une mort tragique)

Le Rotary s’ouvrait en Russie pour la 1ère fois, à l’inverse des autres pays de l’Est où le Rotary était déjà présent avant les dictatures communistes.

Il y avait en 1995, 5 clubs, 1 club Innerwheel et le comité France Russie allait contribuer activement à la création de 12 clubs sur les 50 existants aujourd’hui.

Création du CIP France Russie

Je salue ici tous les présidents de ce comité France Russie, côté français et côté russe qui ont fait de ce comité au cours de ces 20 ans un comité exemplaire par ses réalisations dans tous les domaines (expansion, actions humanitaires, culturelles, éducatives, professionnelles, relais diplomatiques…)

Un cheval offert par les rotariens français pour le centre hypothérapie de Moscou

D’ailleurs après Moscou, ce sera avec les 2 premiers clubs de St Pétersbourg que nous construirons une relation de confiance et d’amitié toujours active.

Un comité qui a fait de la compréhension entre les peuples une réalité.

Mon année de présidence fut également placée sous le signe de l’Europe. C’était au tour de notre club d’organiser l’Eurotary – rencontre annuelle dans l’un des clubs des 17 pays (1 par pays) -.

Là aussi communion et fraternité, une soirée autour d’un barbecue familial, un diner de gala dans une Abbaye cistercienne et une croisière en bateaux mouches sur la Seine (plus de 250 participants européens) entre les clubs de la vieille Europe (Grande Bretagne, Italie, Belgique, Luxembourg, Pays Bas, Espagne, Suède, Allemagne) et ceux des pays de l’Est (Pologne, Ukraine, Biélorussie, ancienne Allemagne de l’Est, Russie) : ceux-ci enthousiastes, fragiles mais prêts à vivre intensément leur nouvelle vie, rassemblés autour du thème « le Rotary dans l’Europe de demain » car tous voyaient de Londres à St Pétersbourg une seule Europe.

Il y aura également la remise de charte (pour laquelle j’ai eu l’honneur d’être le représentant du Président International) pour le club russe de Narjan Mar à 300 kms au-delà du cercle polaire, en Sibérie – seul moyen d’accès l’avion et encore un avion à tout vent.

Quel moment prodigieux de partager ainsi, au pays des Nénets, sous la tente, dans la toundra glacée : vivres et fraternité boréale.

A la fin de la présidence du club, j’étais définitivement acquis à l’idée que la compréhension entre les peuples était possible comme le « vivre ensemble » si nous trouvons avec l’autre, un lien amical et sincère comme le Rotary le procure.

Mali : 10 millions de dollars pour l’eau

Par Serge Gouteyron

C’est l’accord de partenariat conclu entre l’Amicale d’action du Rotary EAU ET ASSAINISSEMENT (Wasrag) présidée actuellement par Bill Boyd ancien président du Rotary,

Et la Fondation ONE DROP constituée à l’initiative de Guy Laliberté, le fondateur du Cirque du Soleil à Montréal représentée par Mme Catherine Bachand.

One Drop est déjà présent en Afrique de l’Ouest, en Amérique du Sud et en Inde. Le choix s’est arrêté sur le Mali : l’un des pays les plus pauvres du monde par ailleurs francophone.

Il s’agit d’un accord du type de la Fondation Rotary et de la Fondation Bill et Melinda Gates pour Polio :

One Drop abondera jusqu’à 1 million de dollars par an pendant 5 ans les projets « eau et assainissement » en priorité dans les secteurs de Bamako et Sissoko. Les projets seront présentés par Wasrag (jusqu’à 1 million de dollars par an) financés par les clubs, les districts, la Fondation Rotary, des mécènes et des institutions spécialisées.

Le comité de pilotage comprendra les représentants du Rotary et les représentants de la Fondation One Drop (à parité).

Bill Boyd, Ancien Président du Rotary International et Chairman de WASRAG

Pour le Rotary : Bill Boyd, Ron Denham (fondateur en 2007 de Wasrag), Tom Thorfinnson et Serge Gouteyron (tous 2 anciens vice-président du RI).

Le rôle du comité de pilotage est d’examiner et approuver les projets présentés (d’un montant minimum de 500 000 dollars !), les collectes de fonds, de faire le choix des équipes, exercer le contrôle technique et financier, mesurer les impacts.

Un rotarien malien Sunny Akuopha de Bamako sera le manager de l’opération sur place.

Améliorer les conditions de vie pour 1 million de personnes au Mali d’ici 2020, c’est l’objectif de cet accord très large puisque :

il s’agit de fournir non seulement de l’eau potable à usage domestique ou de production, mais également de créer des structures de micro financement pour lancer des productions agricoles et de mettre en place un volet social pour la sensibilisation à l’éducation à l’alimentation et aux conditions sanitaires.

Les rotariens francophones et les comités interpays auront l’ambition d’œuvrer à la réussite d’un partenariat de grande ampleur et de contribuer ainsi à la renaissance de ce pays.

Bien sûr cette action ne concerne pas que les rotariens francophones, elle concerne tous les rotariens mais les rotariens francophones sont en première ligne pour aider ce pays en situation très difficile.

L’UNESCO ET L’EDUCATION POUR TOUS

Par  Serge Gouteyron

L’éducation pour tous est la priorité du second mandat de M. Ban Ki Moon comme Secrétaire Général des Nations Unies.
Il a confié la mise en œuvre de ce programme planétaire à l’UNESCO.

Le programme « l’éducation pour tous » a été officiellement lancé à la conférence de Dakar en 2000 en présence de 164 pays.

Crédit: UNESCO/Poulomi Basu – www.efareport.unesco.org

L’origine, nous la trouvons dans les rapports déjà anciens d’Edgar Faure et Jacques Delors « apprendre à connaître, à faire, à être, à vivre ensemble » ou « l’éducation de base : un passeport pour la vie » ou encore « l’enseignement secondaire la plaque tournante de toute une vie ».

Le rôle de l’UNESCO est de proposer une vision, une ingénierie et un plaidoyer.

La vision se réfère à la mission historique de l’UNESCO, et à son acte constitutif « avoir le plein accès à l’éducation, au libre échange des idées et des connaissances » puisque l’Education joue un rôle fondamental dans le développement humain social et économique.

Credit: UNESCO/ Eduardo Martino

L’ingénierie de l’UNESCO consiste à aider les états à établir leur politique d’éducation, à leur fournir les moyens pour assurer leurs missions avec l’aide des instituts spécialisés de l’UNESCO, améliorer les contenus, utiliser les nouvelles technologies d’enseignement, promouvoir l’enseignement supérieur, renforcer la coopération en Afrique, développer l’éducation pour les filles, la protection de la petite enfance dans les Etats arabes ou le développement de la jeunesse en Afrique.

Cette ingénierie se retrouve dans le rôle des 123 commissions nationales et les chaires UNESCO ainsi que dans les 7000 écoles labellisées UNESCO dans le monde.

Le plaidoyer de l’UNESCO lui, est dans le pilotage même du programme, les conférences, la collecte des données, l’analyse des résultats et les propositions.

Le financement de ce programme se fait par les Etats mais aussi par le financement international qu’apportent en particulier les Etats Unis, les Etats Scandinaves le Japon et la Banque Mondiale (3 milliards et demi de dollars pour 52 pays)

L’UNESCO agit en partenariat avec les Organisations non gouvernementales et en particulier « l’International de l’éducation » et le Rotary International surtout sur la partie Alphabétisation et illettrisme (3 pays seulement sur les 52 auront atteint l’objectif du millénaire).

Nous entrons maintenant dans la planification 2014/2020 de « l’Education pour tous » et la conférence d’Incheon en Corée en 2015 établira un nouveau plan stratégique qui s’intégrera dans les nouveaux objectifs que va proposer l’ONU pour le développement social et économique du monde.

Constituer une « Initiative mondiale pour l’éducation » est une priorité pour l’avenir.

L’heure est à la coopération internationale des Etats, des Institutions et des ONG.

Le Rotary déjà largement présent dans l’éducation, serait un partenaire qui compte.

Note : Entretien que Cyril Noirtin et moi-même avons eu avec Mme Sabine Detzel, coordonnatrice à l’UNESCO pour « l’Education pour tous ».

1000 Jeunes à l’UNESCO le 6 mars 2014

Par Cyril Noirtin

Le 6 mars, à l’occasion de l’événement « Education, sport et diversité culturelle – Nouvelles attitudes pour promouvoir les droits humains dans le monde », près de 1 000 jeunes de 18 à 35 ans ont assisté à cet événement original de sensibilisation aux droits humains organisé au Siège par le Comité de liaison ONG-UNESCO, une quarantaine d’ONG et le Secrétariat de l’UNESCO.

Organisé pour célébrer à l’anniversaire de l’adoption de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, le 10 décembre 1948, il y a 65 ans, neuf projets en faveur des Droits de l’Homme développés par et pour les jeunes dans le monde, ont été présentés par leurs leaders, venus des 5 continents, dans des domaines aussi variés que le racisme et le sport, l’accès et la gestion de l’eau potable, la lutte contre la violence, l’apprentissage de la langue maternelle, ou encore la formation des femmes pour leurs droits dans un esprit d’équité et d’égalité.

Le thème du sport avait été placé est au cœur de cet événement pour montrer que cela peut être un accélérateur de mobilisation pour les droits humains, par des jeunes et avec les jeunes.

La présence exceptionnelle d’Andrea Agnelli, Président du Juventus Football Club, a permis d’illustrer fortement ce thème par la présentation de son projet mis en œuvre avec le Centre UNESCO de Turin : « Un coup de pied au racisme : joue avec moi ».

Cette manifestation fut également festive. En alternance avec la présentation des projets, différentes activités culturelles, toutes en relation avec la promotion des Droits de l’Homme, ont ainsi été offertes par des groupes parfois venus de l’étranger; danses, chants, musique, ont fait de cette journée, un évènement vivant pour ce 65e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et la lutte contre toutes les formes de discriminations.

Comme l’a rappelé dans son discours Eric FALT, Sous-Directeur général pour les Relations extérieurs et l’Information du public de l’UNESCO, cette journée s’inscrivait dans le droit fil de l’action de l’UNESCO. Elle faisait écho aux priorités de la stratégie opérationnelle de l’organisation sur la jeunesse pour 2014-2021. Elle s’inscrivait également dans le cadre de la Décennie internationale pour le rapprochement des cultures (2013-2022), dont l’UNESCO est l’agence chef de file pour le système des Nations Unies et qui offre des opportunités pour aider les jeunes à renforcer le dialogue, partager leur vision de la paix pour tous, développer les compétences interculturelles nécessaires pour vivre ensemble dans nos sociétés mondialisées

Les porteurs de projet ont montré que les droits de l’homme ne sont pas seulement un concept mais bien une mise en pratique sur le terrain de projets concrets dans des domaines aussi variés que l’accès et la gestion de l’eau potable, le racisme et le sport, la lutte contre la violence, l’apprentissage de la langue maternelle, ou encore la formation des femmes pour leurs droits dans un esprit d’équité et d’égalité.