LA CULTURE DU ROTARY

Blog de Serge GOUTEYRON

LA CULTURE DU ROTARY - Blog de Serge GOUTEYRON

Les finances du Rotary et de la Fondation

Par Ian Riseley

Il n’est pas tous les jours facile d’être comptable. Certains pensent que seul l’argent nous intéresse, ce qui est loin d’être mon cas. D’un autre côté, je me rends compte que je possède une expertise professionnelle très utile à des organisations telles que le Rotary.

En conséquence, notre organisation m’a permis d’occuper les postes de trésorier du Rotary, de président de la commission des finances du Rotary, de vice-président de la commission Investissements et de président de la commission des finances de la Fondation Rotary.

Lorsque Serge m’a sollicité pour son blog, je n’ai donc pas été étonné qu’il me demande de parler des finances du Rotary.

Commençons par celles du Rotary International.

Le Rotary dispose de deux sources principales de revenus qui sont les cotisations et les retours sur nos investissements. D’autres revenus sont générés tels que la publicité pour le magazine, mais ils restent marginaux et concernent souvent des activités sensées s’autofinancer.

Les dépenses du Rotary peuvent être ventilées entre les activités suivantes :

  • Gouvernance
  • Services aux membres et programmes
  • Communications
  • Administration et systèmes informatiques
  • Finances
  • Stratégie
  • Opérations internationales
  • Ressources humaines, services juridiques et audit

Ses principales charges sont :

  • Salaires
  • Immobilier (bail commercial, entretien, etc.)
  • Soutien aux districts, notamment les enveloppes budgétaires des gouverneurs
  • Déplacements
  • Communication

Le budget élaboré chaque année doit être équilibré. Si un déficit est prévu, un recours à la réserve doit être approuvé à la majorité des trois-quarts par le conseil d’administration.

Le montant des cotisations ne peut être modifié que par le Conseil de législation qui se réunit tous les trois ans. Cela explique pourquoi une motion proposant une augmentation est généralement présentée à chaque conseil.

Avec un taux d’inflation annuel budgété à 3 %, l’augmentation annuelle des cotisations d’un dollar, qui permet d’augmenter les revenus de 2 %, s’avère insuffisante, ce qui oblige le secrétariat à poursuivre ses efforts pour contenir les coûts. En tant que vieux briscard des procédures budgétaires au Rotary, je peux vous garantir que beaucoup de temps et d’énergie sont consacrés à maintenir les dépenses au niveau le plus bas possible tout en fournissant le niveau de service nécessaire et auquel s’attendent les clubs et districts du monde entier.

Passons maintenant à la Fondation Rotary qui doit compter sur un nombre restreint de sources de financement. Puisque les dons aux Fonds annuel sont utilisés trois ans plus tard, cela ne laisse que les retours sur investissement, qui sont très volatiles, pour financer les frais généraux et les dépenses de recherche de fonds.

Nos frais généraux restent peu élevés, mais le système en place rend la gestion de la Fondation périlleuse lorsque nous devons traverser une période où les retours sur investissement sont maigres.

Une commission a été chargée de réfléchir à la question et ses recommandations seront bientôt étudiées par les administrateurs de la Fondation.

Ces dernières années, la plus grosse transformation qu’a connue notre système financier a été la décision de faire reposer l’ensemble de la masse salariale sur le Rotary en affectant équitablement certains coûts à la Fondation.

Une commission composée de deux administrateurs du Rotary et de deux administrateurs de la Fondation se réunit tous les ans pour fixer les montants à affecter à la Fondation. Je suis convaincu qu’une meilleure solution existe et il en sera d’ailleurs discuté dans les semaines à venir.

Ceux d’entre vous intéressés par les finances du Rotary peuvent consulter www.rotary.org où vous trouverez des états financiers vérifiés, ceux de l’exercice 2013 devant être publiés à l’issue de la réunion du conseil d’administration qui a lieu fin octobre.

Pour conclure, j’aimerais féliciter notre directrice financière Lori Carlson et son équipe qui administrent nos finances de manière très professionnelle. C’est un véritable plaisir de travailler avec eux.

Un nouveau logo et un nouveau site

Par Serge Gouteyron

Pendant les vacances, le Rotary s’est doté d’un nouveau logo et d’un nouveau site dont une partie grand public. Cela faisait plusieurs mois que les services du siège travaillaient là-dessus.

L’objectif du logo : communiquer plus sur le Rotary que sur le Rotary International et donner une image du Rotary plus accessible, en tous cas éloigné du réseau fermé et élitiste.

Capter l’attention des leaders (au sens large) dans leurs activités professionnelles ou dans leur service à la communauté en leur proposant un lieu pour l’action c’est l’objectif de ce site grand public

Un site pour faire connaître rapidement les valeurs, les causes et l’impact du Rotary.

Un site pour attirer l’attention de la jeunesse pour laquelle les rotariens apportent leurs compétences pour le leadership et l’éducation.

Des rotariens simples, ouverts, souriants, citoyens et solidaires qui contribuent à leur place, ou dans le monde, à résoudre les grandes questions sociales et qui participent au progrès de l’humain.

Voilà en tous cas deux nouvelles solides approches pour aider au développement de l’effectif

Le Rotary International au comité de liaison ONG-UNESCO

Par Cyril NOIRTIN
Représentant du Rotary International auprès de l’UNESCO, de l’OCDE et de l’OIF

Lors de la dernière Conférence Internationale des ONG qui s’est tenue au siège de l’UNESCO à Paris en décembre 2012, le Rotary International a été élu au Comité de Liaison ONG-UNESCO pour un mandat de deux ans. Cette élection permet de renforcer les relations bilatérales entre le Rotary et l’UNESCO en favorisant une coopération privilégiée et plus soutenue.

Le partenariat officiel entre l’UNESCO et les ONG se réalise par différents mécanismes dont la Conférence internationale des ONG qui se réunit tous les deux ans et le Comité de liaison ONG-UNESCO élu par Conférence international pour représenter les intérêts de l’ensemble des ONG partenaires officiels vis-à-vis de l’UNESCO.

Conférence internationale des ONG, décembre 2012, Siège de l’UNESCO

Sous l’impulsion de son président, Patrick GALLAUD (représentant l’ONG Association francophone d’amitié et de liaison), les membres du comité de liaison ont adopté un plan stratégique dont les objectifs visent à :

  • Mettre en place une culture du partenariat entre la Communauté des ONG et l’UNESCO, notamment en matière de coopération intellectuelle dans tous les champs de compétence de l’Organisation.
  • Prendre en compte la diversité culturelle de la société civile dans les actions collectives conduites par les partenaires non gouvernementaux de l’UNESCO, en associant, de plus en plus, des ONG implantées dans diverses parties du monde.
  • Promouvoir une information continue du réseau non gouvernemental à travers les réseaux sociaux et les nouvelles technologies.
  • Renforcer la crédibilité et la visibilité de l’action collective des ONG, en particulier auprès des États membres.

Réunion du comité de liaison au siège de l’UNESCO

Pour atteindre ces objectifs, un plan d’action ambitieux a été mis en place visant à :

  • Organiser 4 grands forums internationaux dont le 1er aura lieu le 23 septembre 2013 au siège de l’UNESCO à Paris et qui aura pour thème : « Quels objectifs en matière d’éducation pour les citoyens du monde de demain : La qualité suffit-elle? » ;
  • Organiser des évènements à l’occasion de certaines journées internationales célébrées par l’UNESCO (eau, droits de l’homme, pauvreté, éducation, paix, etc.);
  • Faciliter la contribution des ONG dans les débats du Conseil exécutif et de la conférence générale et plus largement aux programmes de l’UNESCO, à travers des actions de formation ;
  • Renforcer la politique « d’information continue » du Comité, en rénovant le site web, en révisant son positionnement auprès de celui de l’UNESCO, et en ouvrant une page facebook. Ce site, mis en ligne en juillet 2013, est disponible à l’adresse suivant : http://www.ong-unesco.org.

Comme avec l’ONU et d’autres organisations inter-gouvernementales, le partenariat entre le Rotary et l’UNESCO se renforce et devient stratégique.

Avec notre présence au comité de liaison, le rôle que le Rotary est appelé à jouer dans les activités de l’UNESCO connaît un développement extrêmement intéressant. Elle permet de faire progresser notre collaboration de manière graduelle et de bénéficier encore plus qu’avant d’une relation forte.

Cela est essentiel pour que le Rotary International conserve la place qui lui revient et continue à faire valoir, aussi à l’UNESCO, les principes rotariens au service de la paix, de la compréhension et du respect entre les peuples et les nations, conformément à notre vision partagée de la culture de la paix.

Le leadership rotarien

Par Bill Boyd
Past Président RI 2006/2007

Les études poussées récemment réalisées sur le Rotary nous rappellent nos nombreuses qualités et indiquent que si nous savons les promouvoir, nous serons en mesure d’attirer des hommes et des femmes qui souhaitent avoir un impact dans la collectivité.

Un passage de la synthèse de ces études m’a particulièrement interpelé. Il y était dit que les Rotariens sont des leaders responsables, à la fois d’un point de vue social et déontologique.

C’est le Rotary auquel je souhaite appartenir. Parfois, nous oublions ô combien le Rotary est sans pareil !

Renforcer le Rotary avec un effectif solide

Par John Hewko
Secrétaire Général du Rotary International

En tant que secrétaire général du Rotary International, j’aimerais poser à tout Rotarien lisant ce blog la question suivante : pourquoi êtes-vous devenu membre de votre club ?

Je sais qu’un bon nombre d’entre vous ont répondu à l’invitation parce qu’ils ou elles y ont vu un moyen d’aider les plus défavorisés et de participer bénévolement à des actions qui ont un impact dans votre ville ou à l’étranger. Quelle autre organisation que le Rotary serait en mesure de construire un terrain de jeux pour enfants et à la fois permettre à des Rotariens de pays en développement de vacciner des enfants contre la polio ou d’accueillir et de s’associer à des Rotariens de passage pour monter des actions humanitaires vitales ?

Peut-être vous vous êtes sentis attiré par le Rotary pour son aspect convivial – l’opportunité qu’il offre de mettre de côté une fois par semaine le stress de sa vie professionnelle pour pouvoir apprécier un bon programme de réunion et se détendre en bonne compagnie.

Serge Gouteyron, John Hewko et Cyril Noirtin

Peut-être êtes-vous devenus membre d’un club parce que vous saviez que le Rotary vous ouvrirait son réseau de décideurs ? Il n’y a aucun mal à ça. De par sa tradition du respect de l’éthique dans la vie professionnelle, le Rotary vous permet de côtoyer des personnes de confiance, une qualité particulièrement recherchée à une époque où nous sommes bombardés jour après jours d’actualités sur des délits commis par des personnalités politiques ou des dirigeants d’entreprise.

Il est aussi fort probable que vous soyez restés membre d’un club pour plusieurs de ces raisons. Lors de mes déplacements, j’ai souvent entendu des Rotariens m’expliquer qu’ils avaient rejoint un club pour étendre leur réseau ou pour cet esprit de camaraderie unique qui anime les membres de notre organisation. Ces personnes expliquent aussi que, très vite, ils se sont sentis naître une passion pour l’action rotarienne. Oui, aider les autres peut rapidement créer une dépendance, au bon sens du terme.

Pour expliquer les choses simplement, le Rotary est le point d’intersection entre le monde professionnel et une cause, une description succincte que j’utilise lorsque je parle du Rotary aux médias ou à un public non rotarien. L’action, la camaraderie et le networking. Réunir autour d’une même table décideurs et acteurs locaux pour monter des actions qui auront un impact durable aussi bien local que mondial.

C’est cela l’essence même du Rotary, et c’est la principale raison qui nous a poussés à améliorer les subventions du Rotary au travers du plan Vision pour l’avenir, lancé au début de 2013-2014. Le nouveau modèle de subventions – qui propose des subventions de district, mondiales et clé en main – offre des procédures simplifiées et donne aux clubs et districts plus de flexibilité dans les activités humanitaires ou éducatives qu’ils souhaitent financer, comme par exemple des actions de proximité, des bourses d’études ou des actions internationales s’inscrivant dans nos six axes stratégiques.

Alors, en quoi tout cela concerne-t-il l’effectif, me direz-vous ? Ces changements permettront aux Rotariens de tirer encore plus de satisfaction de leurs actions et contribueront à les fidéliser. Nos actions seront mises en valeur par le bouche à oreille, les réseaux sociaux et la presse grand public. Cela aura pour effet de renforcer encore plus notre image et démontrera aux membres potentiels que le Rotary est une organisation viable et robuste, un véritable agent de changement digne d’intérêt. À cet égard, il est essentiel que nous concentrions nos efforts à approcher les jeunes professionnels et à leur proposer un produit pertinent à leurs yeux et adapté à leurs besoins.

Ron Burton, Sakuji Tanaka et John Hewko

Ron Burton, notre nouveau président 2013-2014, a particulièrement bien expliqué aux Rotariens présents à la convention 2013 à Lisbonne que Vision pour l’avenir constitue une nouvelle approche de l’action rotarienne. « Nous allons faire le plus grand bien possible, pour le plus grand nombre », a-t-il déclaré.

Comment peut-on rester sourd à cet appel ?

Bom dia Lisboa

Par Serge Gouteyron

La convivialité portugaise et la beauté d’une ville hors du temps ont fait de cette convention un havre de paix.

L’ambiance était chaude (jusqu’à 40°) et Lisbonne a tenu ses promesses. L’ambiance était chaude aussi le jour du départ (grève générale).

Les cérémonies d’ouverture et de clôture à l’européenne (c’est-à-dire moins grandiose que la convention de Bangkok) ont touché les rotariens par leur style naturel et proche. Un petit regret toutefois, il manquait au final le « ce n’est qu’un au revoir » que tous les rotariens chantent en faisant la chaine : un grand moment.

Réunion du Conseil Exécutif des CIP

Tous les sujets d’actualité ont été traités dans les très nombreux ateliers. Mais les 2 ateliers en langue française se tenaient dans des salles beaucoup trop petites compte tenu du nombre de rotariens francophones présents à Lisbonne.

Intervenants de la session sur les clubs russes engagés pour la paix avec l’administratrice Ann Britt Avesol

Les rencontres des rotariens dans la Maison de l’Amitié sont toujours des moments joyeux (souvent trop rapides). Le stand du « Rotarien » comme celui des comités interpays ont été beaucoup visités par les rotariens de divers pays (CIP) venus en amis ou en curieux.

Délégation libannaise lors de la remise de charte du CIP Belgique Liban

Les témoignages des intervenants en séances plénières Archie Panjabi (vedette télé aux USA), JAL (l’enfant soldat devenu chanteur) Jane Goodall, Céline Cousteau, Craig Kielburger ont donné à cette convention, l’ouverture sur les autres et l’émotion indispensables dans une grande célébration rotarienne.

Le Président Tanaka conclu son année par la déclaration de Lisbonne sur la Paix (conjugaison des 3 forums de Berlin, Honolulu et Hiroshima).

Tandis que le Président élu Ron Burton marquait les 2 évènements de l’année prochaine : la nouvelle fondation et l’approche finale de l’éradication de la polio

A ce sujet, le CEO de la Fondation Gates Jeff Raikes déclarait par vidéo que la fondation Gates rajouterait 2 fois jusqu’en 2018 les dons des rotariens. Sur une base de 35 millions de dollars des rotariens par an , la fondation Gates abondera pour 70 millions de dollars chaque année … tandis que Sir Emeka Offor du Nigeria annonçait sur la scène sa nouvelle contribution pour 1 million de dollars

Et enfin Gary Huang le président nommé appela à renforcer l’impact du rotary.

L’équipe polio d’Evanston autour de Carol Pandak directrice et Lionel Rieulier

2 autres informations importantes pour les rotariens français : après quelques péripéties liées aux marées, le bateau STOP POLIO a pu être baptisé par le Président Tanaka tandis que le conseil exécutif des comités interpays qui tenait sa réunion annuelle lançait le processus de l’initiative de paix pour la Méditerranée ».

Le cocktail du Rotarien a dû refuser du monde malgré une salle immense….

Au revoir Lisbonne, bonjour Sydney !

Tous à Lisbonne

Par Serge Gouteyron

La participation de la zone 11 à la Convention est très bonne : 1531 inscrits au 10 juin !

Luis Miguel Duarte, Sakuji Tanaka et Serge Gouteyron

Ce sera la plus importante participation française à une convention (hors Nice) et de plus, nous sommes la zone N°1 sur les 34 zones que compte le monde rotarien.

L’objectif établi conjointement avec le siège était de 1 200 participants (+20% par rapport à la convention de Barcelone).

Je félicite et remercie les gouverneurs et les délégués pour le travail de promotion accompli auprès des clubs.

Soulignons le taux de participation par district :
1650 (7.86%) – 1780 (6.93%) – 1520 (6.70%) – 1710 (6.48%) – 1510 (6.28%) – 1670 (5.67%) – 1690 (5.63%) – 1700 (5.02%) – 1660 (4.99%) – 1720 (4.20%) – 1730 (4.09%) – 1760 (3.75%) – 1740 (2.97%) – 1770 (2.96%) – 1750 (2.91%) – 1790 -2.25%) – 1680 (1.94%) 1640 (1.93%)

Et les 16 clubs qui ont 10 participants et plus :
Laval (39) – Annonay (27) – Bourg en Bresse Revermont (22) -Lyon Vaise Rhône (16) – Cagnes Grimaldi (16) -Thonon Léman (13) – Lille Septentrion (12) – Cherbourg Val de Saire (12) – Lille Europe (12) – Luxeuil les bains (12) – Pau Jurançon (12) – Blaye (11) – Valence (11) – Paris Champs Elysées (10) – Avignon Fontaine de Vaucluse(10) – Pertuis Durance Cadenet (10)

La langue française sera bien représentée à Lisbonne ! Avec les pays francophones, ce sera 2261 participants sur les 17625 inscrits (soit 13%). Un autre record !

Lorsque la motivation et l’enthousiasme sont au rendez-vous, les rotariens français sont irrésistibles.
Pourquoi pas dans le développement du Rotary en France ?

Après le conseil de législation

Par Serge Gouteyron

Même si le dernier conseil de législation n’a pas pris de décisions capitales pour l’avenir du Rotary, il n’en reste pas moins essentiel pour le fonctionnement de notre organisation.

Car le conseil de législation est investi de la légitime pérennité de nos règles, plus que le conseil d’administration (j’ai vu quelquefois un conseil d’administration du RI prendre des décisions annulées par le ou les conseils d’administration suivants.)

Les rotariens doivent être bien informés que les pages jaunes du manuel de procédures (statuts et règlement intérieur du RI – statuts et règlement intérieur du club) ne peuvent être changées que par des amendements en provenance des clubs, des districts et aussi du conseil d’administration (nombre limité).

En ce sens, le fonctionnement du rotary est démocratique mais cette démocratie a ses limites puisque cette fois-ci seulement un district sur 2 avait fait des propositions.

Aujourd’hui encore, pas assez de dirigeants s’y intéressent vraiment. D’abord parce que pour y être efficaces (c’est-à-dire faire approuver des propositions), il faut connaître l’esprit de nos procédures et les rouages de l’institution. C’est donc assez compliqué et y obtenir une majorité n’est pas gagné d’avance (majorité simple ou majorité des 2/3 pour les statuts).

Pourtant c’est possible ! Le district 1670 a dans ce domaine une expérience probante.

Comme par exemple :

Au conseil de 2004, une résolution sur le rôle et les actions des comités interpays au sein du RI était largement approuvée (400 voix) – résolution qui sera confirmée par le Conseil d’Administration.

C’est à partir de là que les comités interpays ont pu se redéployer, que les rotariens américains s’y sont intéressés (en créant le comité Etats Unis Russie) et que les comités interpays sont redevenus un important programme du RI en faveur de la paix.

Au conseil de 2007, un amendement complétait la mission du gouverneur en ajoutant à ses prérogatives sa participation active aux associations rotariennes présentes dans son district comme les groupes d’actions rotariens, les amicales, les comités interpays….

Au conseil de 2010, une résolution recommandait que chaque club se dote d’une commission formation et leadership (ce qui reste avec la motivation l’un des bons moyens de progresser en effectif).

Et au dernier conseil, celui d’avril 2013, le district 1670 s’est particulièrement distingué en faisant approuver 3 propositions (sur les 4 qu’il présentait). Je crois que personne n’a fait mieux.

2 amendements :

  • l’un qui donne officiellement à l’Administrateur de la zone la responsabilité de la supervision du plan stratégique du RI devant le conseil d’administration (en 2010, un amendement proche – également du district 1670—avait été rejeté de peu).
    Cette disposition maintenant inscrite dans les textes règlementaires est une révolution par rapport au fonctionnement passé du conseil d’administration.
  • le 2ème, plus formel, confirme au gouverneur l’autorité pour la mise à jour des statuts et règlement intérieur des clubs après chaque conseil de législation.

Et 1 résolution :  celle qui concerne le Rotary Leadership Institute.
Elle a été préparée par le district 1670, relayée par d’autres districts dans le monde pour aboutir à un texte de compromis présenté par 37 districts.

Cette résolution s’appuyant sur la réalité du terrain (350 districts ont inscrit le RLI dans leurs programmes de formation) demande au conseil d’administration du Rotary de le considérer soit comme un programme associé, soit comme un programme officiel.

Délégués de la zone 11 au conseil de 2013

Décision au prochain conseil d’administration.

Ceci dit des questions restent posées pour améliorer le fonctionnement et le coût du conseil de législation.

3 questions principales :

  • la fréquence. Elle est de 3 ans, le nombre de propositions varie de 600 en 2001 (après implication personnelle du Président Carlo Ravizza) à 170 comme cette fois-ci. La décision sur sa fréquence devrait être prise après le prochain conseil.
  • La représentativité des districts. Cette question est régulièrement posée et toujours rejetée mais tous les rotariens n’y trouvent pas forcément leur compte (district de 1000 à 4000 membres).
    Les 2 tendances : celle du statu quo (à l’assemblée générale de l’ONU, par exemple, chaque pays a droit à 1 voix) ou bien celle de la représentativité à travers les zones.
  • Les résolutions : leur importance vient de ce que les clubs et les districts peuvent exprimer des souhaits quant à la politique et les orientations du RI. Pourtant dans 80% des cas une résolution même largement votée n’est pas reprise pour application par le conseil d’administration. Il y a là une anomalie dans le fonctionnement qu’il est nécessaire de clarifier. 

Mais ce que nous devons surtout retenir. C’est que nous sommes en mesure d’agir sur les règles qui nous régissent, les modifier, en ajouter, en retrancher.

C’est pourquoi il appartient maintenant aux gouverneurs élus et nommés, à leurs équipes et aux présidents de clubs de préparer le conseil de législation de 2016 sachant que les propositions devront être envoyées au siège pour le 31 décembre 2014.

Mes impressions sur le Conseil d’Administration du Rotary International

Par Jacques di Costanzo
RID, 2012-2014, zones 11, 12 & 13B

J’ai été accueilli par les 17 membres du Conseil d’Administration (CA) du Rotary International avec une grande sollicitude et tout de suite intégré dans le groupe. L’ambiance y est très conviviale mais les travaux sont très sérieusement menés par le Président International Sakuji Tanaka, le Vice-Président Ken Schupert et le Président Elu Ron Burton. Un « staff » omniprésent et très compétent apporte un soutien permanent au CA, grâce à une documentation très fournie.

La méthodologie qui préside aux travaux est très stricte avec un ordre du jour souvent très chargé, mais le programme est toujours respecté. Aucune dérogation, sauf absolue nécessité, n’est accordée aux membres du CA. Les propositions soumises au CA font l’objet d’un vote après discussion ; elles sont entérinées si elles rassemblent la majorité des voix.

Conseil Central du Rotary International 2012/2013

Sur le fond ne sont, en principe, abordées que les questions de stratégie pouvant remettre en question la gestion ou les grandes orientations thématiques ou financières du Rotary International. En fait, bien souvent sont également soumises au vote, des propositions relevant de la pure tactique à adopter dans des circonstances ou dans des zones particulières.

Si le rôle de l’Administrateur semble prépondérant dans le soutien qu’il apporte au Président International dans ses prises de décisions et s’il contribue à valider un certain nombre d’options, c’est toutefois dans les zones dont il a la responsabilité que l’Administrateur paraît le plus utile.

En effet, l’une des prérogatives de l’Administrateur est de mettre en œuvre, sur le terrain, le Plan Stratégique du Rotary International et le Plan Régional Effectifs. Ceci suppose une collaboration étroite avec les Gouverneurs et les Coordinateurs afin d’obtenir le maximum d’impact sur le (la) président(e) de club, à mon sens, la personne la plus importante du Rotary International.

L’Administrateur a donc une mission d’information et de pédagogie de première importance en aval du Conseil d’Administration et en amont du club au niveau du District. Ce qui frappe, au premier abord, c’est le « saut culturel » manifeste entre l’Administration du Président International d’une part et les « réseaux rotariens » sur le terrain d’autre part. De ce manque de lien peut naître un manque de cohésion puis de cohérence et enfin d’efficacité.

Il faut donc repenser la gouvernance du Rotary International en la simplifiant pour la rendre plus efficiente. Cela passe par une meilleure formation/information du Président de club, l’homme (ou la femme) clé du Rotary International, en facilitant son accès aux travaux du Conseil d’Administration. Le C.O.L. lui donne indirectement cette opportunité mais à travers le prisme et les arcanes de délibérations et de réseaux complexes. Les Gouverneurs et les Coordinateurs contribuent également à diffuser largement l’information. Mais ces derniers ne sont mobilisés qu’à la demande du district ou des clubs, ce qui rend le processus aléatoire.

L’une des fonctions primordiales de l’Administrateur devrait consister, d’une part à mieux intégrer les résolutions et décisions du CA dans le fonctionnement des districts et des clubs et d’autre part à faire remonter plus directement les informations vers ce même CA. Les moyens modernes de communication tels que les webinaires, les colloques satellites, les e.learning et les réseaux sociaux, pourraient-être plus souvent utilisés par le CA pour plus de communication. Des propositions concrètes, émanant des clubs via les districts, pourraient être ainsi directement soumises au CA. Dans cette optique, le rôle d’organismes multi-districts, plateformes de réflexion et d’échanges, comme le CODIFAM ou l’Institute, pourrait-être déterminant, comme forces de propositions. Ainsi les membres du CA pourraient plus efficacement travailler sur des données concrètes au préalable sélectionnées par un comité ad hoc.

En d’autres termes il s’agirait, ni plus ni moins, de réduire le «splendide isolement » du CA à sa plus simple expression pour en faire un organisme directement à l’écoute des districts et des clubs. Le club, véritable unité fonctionnelle du RI, serait ainsi plus à même d’impulser des orientations nouvelles et de faire évoluer plus rapidement le RI dans un contexte éminemment changeant. Les nouvelles, ou bonnes pratiques, mises en œuvre par les clubs « nouvelles générations » pourraient être ainsi plus rapidement prises en compte, validées et intégrées pour bâtir le Rotary du futur. Aller vers une plus grande plasticité ; telle devrait être l’évolution naturelle du CA.

La conférence de district des pays du Maghreb à Alger

Par Serge Gouteyron

J’ai eu le plaisir de représenter le Président Tanaka à la conférence du district 9010 qui regroupe l’Algérie, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie.

Le gouverneur Abderrahmane Ali Khodja a choisi de consacrer cette conférence au thème du Président « la paix par le service ».

M. Kamel Bouchama, ancien ministre et ancien ambassadeur de la république démocratique algérienne aujourd’hui écrivain et historien a traité des valeurs de tolérance, d’humanisme de l’Emir Abdel Kader et de son engagement spirituel, valeurs dont il a témoignées, en pratique, lorsqu’il sauva de la mort de nombreux chrétiens en Syrie.

Serge Gouteyron et Kamel Bouchama

M. Mustapha Cherif ancien ministre également, revenait de Rome où il avait été reçu par le Pape François, dans une courte et tonifiante intervention, il rappela la nécessité du dialogue entre les civilisations.

Il est rare de trouver dans le discours d’hommes politiques autant de proximité naturelle avec la pensée rotarienne.

Autres moments forts, l’évocation de la paix autour de la Méditerranée par le Past Gouverneur du district 1700 Jacques Divisia et le past gouverneur Mohamed Ghammam qui ont renouvelé à Alger la charte d’un Institute de la Méditerranée (réflexion engagée à la conférence de Montpellier en 2006 et poursuivie à la conférence d’Hammamet en 2010).

Autre moment émouvant, le jumelage des clubs d’Alger et de Rabat.

Ces conférences de districts multipays nous rappellent l’esprit des conventions internationales. Il est agréable de voir les relations amicales et fraternelles des rotariens de ces 4 pays rassemblés par la bannière du Rotary … ce qui n’interdit pas à chacun de s’exprimer.

Pourtant une épreuve attend ce district, la mise en œuvre du règlement intérieur (commission de nomination des gouverneurs, périodicité du gouverneur par pays …) mais je pense que chacun veillera à sauvegarder l’intérêt du Rotary.

Par ailleurs, ce district a mis en place depuis 3 ans une expérience très intéressante de croissance de l’effectif (par le PDG Mohamed Ghammam poursuivie par le PDG Ahmed Mikou) à partir de clubs « jeunes professionnels » : la majorité de leurs membres vient du rotaract. Initiative qui a permis à ce district de progresser de 250 membres en 3 ans, soit 15%.

A noter dans le même temps la reconstitution des clubs rotaract. La jeunesse étant ici une lumière pour l’espoir.

Je suis rentré optimiste pour un déploiement du Rotary en Algérie (où il est encore faible si ce n’est à Alger) car les conditions politiques me paraissent être remplies (si les conditions économiques le sont aussi).

Dernier point (et non le moindre) : la qualité de l’expression en langue française des rotariens des pays du Maghreb.

Serge Gouteyron et André Parant, Ambassadeur de la République française en Algérie