LA CULTURE DU ROTARY

Blog de Serge GOUTEYRON

LA CULTURE DU ROTARY - Blog de Serge GOUTEYRON

Les droits de la femme en Afrique dans les pays en situation de conflits armés

Par Monique Mujawamariya
Fondatrice et présidente de  Mafubo International

Dans les pays en situation de conflits armés, il n’existe plus aucun droit et la femme devient un objet, elle est utilisée comme une arme pour humilier les adversaires. Elle est violée, torturée, elle  devient une chose.

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De mal en pire.

Il y a un siècle 90% de gens qui mouraient pendant  la guerre étaient des gens de métier, c’est- à dire des militaires ou des personnes qui les accompagnaient dans la guerre.

Maintenant c’est le contraire : 90% de gens qui meurent pendant la guerre sont des civils dont en majorité, des femmes, des enfants et des personnes âgées.

Pourquoi le monde va plus mal qu’il y a 100 ans ?

• Parce que ceux qui se battent ne  sont plus des patriotes et des hommes d’honneur qui défendent leur pays. Ce sont des brigands cupides sous la coupe de gens sans cœur animés par un désir de puissance et de pouvoir pour  terroriser le reste du monde.

• Parce que nous faisons tous fausse route : la femme ne doit plus se battre pour  être l’égal de l’homme, mais pour avoir les moyens d’être une bonne mère. Elle est, qu’on le veuille  ou non, la gardienne de l’humanité ; elle est faite pour harmoniser et prodiguer l’affection, la tendresse et l’humanité, ce qui nous manque partout actuellement. La Jeunesse  sans repère et sans espoir produit un monde sans âme et sans justice.

1. L’absence de la mère est la cause d’enfants déséquilibrés, drogués, psychiatrisés. A quoi leur serviront les doctorats et les postes de PDG devant un tel échec dont l’humanité entière supportera les conséquences? Et comment se sentent les hommes en face  de cet échec cuisant?

2. Dans les quartiers défavorisés la femme qui ne sait pas nourrir ses enfants n’aura pas d’impact sur leur éducation  et ses enfants grandiront dans la criminalité, seul chemin qu’ils auront pour survivre. Ils grandiront en se radicalisant et seront un terroir fertile pour le terrorisme, des violences et des conflits  armés.

Voilà où nous en sommes, mais, pour réellement bâtir une paix durable, il faudrait également se pencher sur la problématique de la prolifération des armes de guerres. Si ce problème n’est pas pris au sérieux, nous continuerons  à soigner les symptômes alors que nous savons où est la source du mal.

Les fondateurs du Rotary international ont toujours fait ce qu’il faut pour améliorer la situation au moment où l’humanité en avait le plus besoin. Si nous sommes leurs dignes héritiers, nous devrions faire différemment que ce  que nous faisons maintenant pour plus d’efficacité. Il faut oser autre chose, pour bâtir la paix durable parce que nous constatons que ce que nous avons fait jusqu’à maintenant n’a pas amélioré les choses.

Le travail est à faire en amont et en aval : secourir ceux qui sont en détresse, ce que nous faisons très bien, mais effectuer également un travail en profondeur pour amener les décideurs à règlementer la circulation des armes. Nous sommes de la génération qui a vu la prolifération des armes nucléaires et les mines anti personnelles. Il nous faut trouver les solutions contre le trafic des armes, au moins en dehors des États. Quand je vois Boko Haram avec des chars et autres autos blindées je me dis que le  désordre de cette distribution mène le monde à sa perte. Nous avons vu « Bring back our girls » (Rendez-nous nos filles)  embraser le monde et mobiliser toutes les puissances, mais nous les avons vues aussi retourner chez eux sans aucun résultat ; les filles sont encore dans les mains de leurs bourreaux. Mieux vaut prévenir que guérir et nous pouvons le faire en rétablissant une justice sociale et en règlementant la circulation des armes.

On ne connaît réellement la valeur de la Paix que quand on en a été privé, et dans ces moments on en rêve et on ratisse tous les chemins qui peuvent nous y mener. La justice doit être plus juste en étant au service de la victime, quand on voit combien de millions d’euros  l’ONU dépense pour la poursuite des criminels de guerre et rien pour réhabiliter les victimes, on se demande quelle est la vraie signification de la justice pour ces bureaucrates qui prennent de telles décisions ; surtout quand on sait que les criminels sont poursuivis après les conflits. Ils font la promotion des carrières juridiques et les victimes sont oubliées sans  remords, c’est révoltant.

Le Rotary peut être le porte flambeau de cette nouvelle voix pour une paix durable et une justice juste.

Les comités interpays du Rotary International

Par Gwenaël de Bergevin
Président du Conseil Exécutif des Comités Interpays 2014/2016

Après les deux guerres mondiales, les rotariens français et allemands ont créé le premier comité interpays avec l’objectif de cultiver la paix entre les 2 pays.

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Cela se passait en 1950, lors de la conférence du district 70, à Baden Baden, avec les gouverneurs Robert Hausman du club de Stuttgart et Roger Coutant du club de Lille.

C’est  à ce moment de l’Histoire que se sont constituées des grandes institutions internationales (Institutions capables de garantir l’expression des valeurs humanistes sur lesquelles se fondent les civilisations) comme l’organisation des Nations Unies et  l’Unesco.

C’est dans le même esprit et dans la même veine qu’a été créé le premier comité interpays du Rotary International.

En 1945, 49 rotariens étaient présents lors de la rédaction de la charte des Nations Unies à San Francisco. En 1948 à Paris, ce fut la déclaration universelle des droits de l’homme. Citons le nom de René Cassin, membre fondateur du club de Lille, prix Nobel de la paix, comme figure emblématique et symbolique de l’esprit de cette époque.

Les comités interpays constituent une force d’appui pour faire progresser l’entente mondiale par la compréhension réciproque entre rotariens de deux pays, pour la défense et le respect des droits humains et par des initiatives de paix par le service dans les domaines  stratégiques de la Fondation Rotary, y compris pour la prévention et la résolution des conflits.

Leurs moyens d’action sont les échanges amicaux, professionnels  ou culturels avec les clubs, les districts, les pays, les jumelages de clubs et les parrainages de nouveaux clubs.  Ils participent  ou montent eux-mêmes des actions pour soutenir leur but. Une large place est donnée aux jeunes générations dans les comités et dans les programmes.

Aujourd’hui, c’est un réseau de 300 comités qui fonctionne à travers le monde avec une section dans chaque pays. Le Conseil Exécutif, avec ses 30 coordinateurs nationaux, est chargé de l’animation, du contrôle et de l’expansion  des comités interpays.

Les comités interpays,  un programme du Rotary International  pour faire avancer la Paix.

Message de vœux et paix

Par Serge Gouteyron

Tous mes vœux aux amis lecteurs fidèles de ce blog mis en route en août 2012.

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Les messages de paix de la communauté internationale n’ont pas été entendus.

Les attentats tragiques de Paris du 11 janvier et du 13 novembre ont brisé nos cœurs comme d’autres évènements dramatiques ailleurs dans le monde.

Et pourtant on ne peut pas ne pas souligner depuis le réveil des consciences et du sentiment pour le vivre ensemble.

Je pense que nous rotariens comme hommes, femmes et jeunes engagés dans une organisation internationale de service qui prône la culture de la paix, nous avons un rôle considérable à jouer.

C’était déjà la conclusion de la conférence du  4 avril dernier à l’Unesco en présence du président Gary Huang.

« Faire vivre la paix civile à travers la culture du Rotary,  celle qui induit les comportements loyaux et équitables, le respect des droits humains, la compréhension de l’autre et le progrès économique social durable et une gouvernance éthique ».

Tous éléments qui forgent la cohésion sociale d’un pays, préalable à la paix »

C’est bien cette cohésion sociale baignée d’humanisme, que les rotariens dans leur pays à travers le monde doivent faire renaître grâce à l’esprit du Rotary.

Privilégier l’éducation, la culture et l’expression des droits humains, témoigner de comportements éthiques, corriger les marques douloureuses de notre environnement économique, préserver l’environnement naturel.

Grâce à son réseau d’amis, unis dans le mieux et le bien, les rotariens vont contribuer, cette année,  peut-être un peu plus, à créer  des espaces de fraternité et de bonheur.

La paix en Méditerranée

Par Mohamed Ghammam
Coordinateur des comités interpays pour la Tunisie
Ancien Gouverneur du Rotary

La Méditerranée est un vieux carrefour et le témoin éternel de la double naissance et de l’engendrement réciproque de l’Occident par l’Orient et de l’Orient par l’Occident.

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Son pourtour constitue une interface entre un monde riche et des espaces de pauvreté relative et c’est une zone dite « chaude » du monde. Son image n’est pas rassurante.

Quelles interrogations se posent à nous, habitants de cette région: l’évolution de la situation dans certains foyers de conflits –dont Israël et la Palestine–, la nouvelle équation résultant de l’évolution de la situation dans les pays « dits » du printemps arabe, la recrudescence de la violence et du terrorisme, la gestion des flux migratoires venant ou traversant la rive sud de la Méditerranée et enfin la gestion des ressources communes, la mer et les environnements si riches en biodiversité, si favorables au tourisme mais si fragiles. Nous savons que le Rotary n’a pas vocation à intervenir dans le jeu politique mais il est porteur de valeurs communes: la vérité, la solidarité, l’altruisme et la tolérance.

Deux points méritent une attention particulière en cette période : l’accentuation du phénomène migratoire et la recrudescence de la violence avec leurs lots de pertes de vies humaines  et d’insécurité mais aussi d’amalgame et d’intolérance.

Des programmes d’alphabétisation, de culture de base et de santé de la mère et de l’enfant dans les pays d’origine des immigrés ou dans leurs pays d’accueil viennent d’être initiés par certains districts et comités inter pays.

Mais nous devons agir  plus et en toute harmonie contre le terrorisme et nous attaquer  aux origines du mal : l’ignorance, la pauvreté, les frustrations et le rejet de l’autre à cause de sa différence.

Nous sommes environ 100 000 rotariens dans cette région, répartis sur près de 3000 clubs et nous devons unir nos efforts, à partir de nos valeurs et en s’appuyant sur la Fondation Rotary, pour apporter des changements dans cette partie du monde. Nous devons agir pour renforcer le rôle des comités interpays.

Nous sommes en droit d’espérer la création d’un centre pour la Paix dans la région et nous devons nous engager à mettre en place une association régionale regroupant les Rotary clubs ou un Institut du Rotary en Méditerranée  (IRM) qui permettrait de penser autrement la Méditerranée contemporaine à partir de nos valeurs rotariennes.

Le Moyen Orient face au défi de la paix

Par Najib Zakka
Professeur des Universités
Ancien gouverneur du Rotary

 

  • Le Moyen-Orient, zone de conflit depuis l’antiquité
  • Le dialogue est-il possible ? construire la paix, une utopie

Introduction

Le Moyen-Orient est l’un des lieux qui a donné à l’humanité une densité de pensée, une beauté de l’imaginaire et une profondeur du sentiment. .De ses rives méditerranéennes, de la Mésopotamie à la terre des pharaons, de la Phénicie à l’Asie Mineure, l’homme a découvert l’attachement à la terre, le sens du départ, les sources de la philosophie et de la spiritualité, en quête de la maturité de la pensée.

Mais le Moyen-Orient est aussi une zone géographique qui a aimé autant qu’elle a haï, qui a fait la guerre autant qu’elle a aspiré à  la paix, qui a glorifié l’homme autant qu’elle a opprimé. Le Moyen Orient, terre qui a accompagné la maturité de l’histoire, vit à l’heure actuelle les interrogations les plus problématiques de son existence.

Les paradoxes sont nombreux : spiritualité et religiosité, tolérance et violence, savoir et ignorance, richesse et pauvreté, espérance et  désespoir. Les visages des réfugiés du Moyen-Orient et de ces femmes vendues dans les marchés des villes irakiennes et syriennes sont  figés dans nos yeux et nos mémoires. Les larmes de tous les affligés se versent dans nos cœurs comme une indignation qui blesse l’humanité toute entière.

En notre qualité de rotarien et comme vous tous convaincus de pouvoir contribuer à la construction d’un monde meilleur par l’unité de l’action, nous devons placer cette exigence de la paix comme une valeur suprême ; oui dans le monde d’aujourd’hui, construire la paix est possible mais surtout construire la paix doit être notre urgence à tous.

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PREMIERE PARTIE : Le Moyen-Orient, zone de conflit de l’antiquité à nos jours

Depuis la fin de la première guerre mondiale jusqu’à la création de l’Etat islamique  d’Irak et de Syrie, depuis les accords Sykes –Picot en 1916  qui ont permis le partage entre les Britanniques et les Français de la terre d’0rient, jusqu’à la création de la coalition de 40 pays en septembre 2014 pour combattre l’état islamique, cette région vit un siècle d’ombre et de fourberie internationale.

Au nord d’une ligne qui va de la Méditerranée à la frontière perse, sans le moindre ménagement pour les populations locales qui n’ont pas eu à donner leur avis, la carte du Moyen Orient s’est dessinée, une même terre a été partagée, offerte à de nombreuses convoitises et aucun oriental ne l’a oublié.

Alors que la population de cette région aspire à une vie politique et sociale digne de ce nom, depuis un siècle cette partie du monde vit au rythme de deux réalités : une convoitise externe et une déchirure  interne.

Le début du conflit israélo-palestinien, la guerre de Suez, la guerre des Six jours, la Révolution iranienne, les deux guerres du Golfe,  le désarroi actuel ….un cycle infernal qui se répète depuis soixante-dix ans …Qui sont les stratèges de tant de conflits ? De quelles natures sont les enjeux ? Combien d’années faudra-t-il encore attendre pour panser les plaies ?

DEUXIEME PARTIE : Le dialogue est-il possible ? Construire la paix, une  utopie ?

Le monde s’interroge et nous rotariens nous nous interrogeons sur le bien-  fondé d’un optimisme au moment où gémissent encore des millions d’individus sous les cendres de la misère, de la pauvreté, de  l’injustice, de la violence et de l’ignorance. Ce constat ne doit pas  nous empêcher, nous rotariens, croyant à une philosophie optimiste  d’une vie en marche  et en coordination avec toutes les bonnes volontés qui s’expriment à travers le monde, de retrouver l’idée d’un progrès de l’humanité, de réentendre l’univers pour rendre le rêve à l’homme et rendre un territoire à son rêve.

Les individus, les ONG et les Institutions culturelles et humanitaires  ne peuvent pas à elles  seules trouver des solutions aux problèmes que nous venons d’évoquer ; il y a urgence à ce que les pouvoirs politiques et religieux puissent s’investir davantage pour consolider les valeurs de dialogue et de paix.

Les trois religions monothéistes du Moyen-Orient ne peuvent vivre une vraie harmonie qu’à travers une réelle sécurisation. Oui les religions du monde se parlent mais timidement et encore trop peu  au sujet de la paix.

Nous pouvons ajouter à ces points deux autres facteurs qui ont engendré une situation plus complexe au Moyen-Orient : l’impact de la politique occidentale sur l’Islam et les musulmans et la crise qui secoue l’Islam de l’intérieur. Pour beaucoup d’observateurs et de chercheurs, ce sont les relations arbitraires avec l’Islam et l’arabité qui ont causé en grande partie la situation actuelle. Les conséquences de cette situation sont doubles : une déchirure musulmane interne et une relation hostile avec l’extérieur.

Il est urgent qu’à travers la légitimité internationale  le problème israélo-palestinien soit résolu ; que toute forme d’intégrisme religieux soit stoppée et punie ; que le Moyen-Orient ne soit pas conçu uniquement comme une source d’énergie ; il est également une source de vie et de valeurs.

Le Moyen-Orient doit rester une terre de dialogue des civilisations, une terre de la spiritualité et de l’élévation de l’esprit. Il est temps que l’homme du Moyen-Orient puisse exister hors de tout contexte religieux.

Non à un christianisme indifférent

Non à un Islam qui perd sa sérénité

Non à un judaïsme qui s’enferme sur lui-même

Oui à un Moyen-Orient réconcilié avec lui-même ; un Moyen Orient, terre de la diversité culturelle et ethnique et non pas foyer de conflits confessionnels.

Permettez-moi de terminer cette intervention par une citation de l’écrivain libanais Amin Rihani qui, au début du XXème, siècle mettait déjà  l’accent sur le cosmopolitisme de l’homme moderne :

«  La  quintessence de ce qui est sain et valable dans les deux cultures, l’orientale et l’occidentale, quand elles sont mêlées et unies, constituera le seul  remède aux  maux d’ordre religieux social et politique de cette époque. A ce moment-là, l’Occidental retournera à Dieu et l’Oriental se verra quelque peu déchargé par Dieu ».

Paris pleure

Par Serge Gouteyron

Les messages de réconfort et de soutien que nous adressent nos amis rotariens ou non par le monde touchent notre cœur et notre raison.

Nous connaissons maintenant l’âge, la vie, la profession, les loisirs de celles et ceux qui sont morts ce vendredi noir.

Une très grande majorité de jeunes, 19 nationalités, occupant des fonctions à haute qualité professionnelle incarnant la joie de vivre avant de mourir en innocent.

Notre âme est impuissante et lourde devant la détresse des familles.

Mais il est réconfortant de voir monter la prière universelle de l’amour face à une « barbarie néo médiévale ».

Sans doute le Rotary doit montrer le chemin. Aussi doit-il davantage développer les moyens et les réseaux de la compréhension internationale et de l’action sur le terrain.

C’est une question pour nous.

D’ici là, les poings fermés dans les  poches, les  pensées fraternelles et les gestes de solidarité aident à célébrer la vie et la mémoire des personnes disparues.

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23 octobre : journée mondiale de l’éradication de la polio

Par Serge Gouteyron

Nous avons des raisons d’être optimistes.

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Car nous sommes prêts d’en finir avec la poliomyélite. L’échéance est attendue pour 2018/2019.

Nous rotariens qui avons été les pionniers du combat contre ce virus dès 1973 (au Guatemala puis  en 1978 aux Philippines) – (Président RI Clem  Renouf).

HISTOIRE

C‘est également en 1978 qu’un  médecin rotarien, Robert Hingston, imaginera un rotary dont le réseau de professionnels de la santé pourrait contribuer à éviter la mort à des milliers d’enfants.

Puis en  1981, d’une consultation auprès des rotariens à laquelle 3000 d’entre eux répondirent dont le docteur John Sever qui est toujours actif comme vice-président du comité international Rotary Polio Plus, il ressortit que le programme de l’éradication de la polio aurait la faveur des rotariens (Président RI Rolf Klärich).

Dans la suite, en 1982, le Conseil d’Administration décida de vacciner tous les enfants d’ici le centenaire du Rotary en 2005 (Président RI Stanley Mac Caffrey).

En 1985, à l’occasion du 80ème anniversaire du Rotary, les rotariens présentèrent aux Chefs d’Etats réunis à l’ONU pour son 40ème anniversaire leur objectif de vacciner 80% de la population (Président RI Carlos Canseco).

Et le 23 février 1988, 15 ans après la 1ère action de vaccination, à la convention à Philadelphie, l’OMS, Organisation Mondiale de la Santé, déclarera officiellement son objectif d’éradication de la polio (Président RI Charles Keller).

L’UNICEF et le Centre de Santé des Etats Unis se joindront alors au Rotary et à l’OMS pour constituer l’initiative mondiale d’éradication de la polio.

Et il y a quelques années, la Fondation Bill et Melinda Gates apportera au groupe de départ toute la puissance de sa fondation en finances et en expertise

LA MALADIE

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La poliomyélite est une terrible maladie. Ce n’est que depuis 2002 qu’il n’ y a plus de cas en Europe  pourtant nous avons comme très souvent des cas de polio dans nos familles ou parmi nos proches.

Le virus  pénètre par la bouche.

La contamination se fait par contact direct entre personnes, propagé par le manque d’hygiène et l’insalubrité

Le virus s’attaque au système nerveux. Il détruit les neurones de la moelle épinière et le tronc central qui commande  les muscles.

La paralysie s’installe qui  oblige parfois  de vivre avec un poumon d’acier ou dans des corsets.

Les Docteurs Salk et Sabin aux Etats Unis  ont développé les vaccins :  l’un injectable, l’autre oral qui allaient être déterminants pour vaincre la maladie.

LES RESULTATS

De 400 000 cas par an en 1985,  nous sommes cette année à moins de 50 cas dans 2 pays le Pakistan et l’Afghanistan puisqu’il n’y a eu qu’il seul nouveau cas au Nigeria depuis juillet 2014 alors qu’il y avait encore 500 cas en 2013.

Toutefois les conflits et des déplacements de population ont entrainé ici et là au Moyen Orient, dans les zones de conflits  dans la Corne de l’Afrique, en Afrique de l’Ouest et Centrale, à Madagascar  et en Ukraine la réapparition sporadique du virus.

Pourquoi le virus est en train d’être vaincu

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Il y a 2 raisons essentielles :

Les financements publics et principalement du G8  ont fourni au cours de ces 27 années à peu près 13 milliards de dollars pour monter les campagnes et les journées de vaccination

Le financement privé représente 20% mais surtout le Rotary a mis en place au travers de la fondation et depuis 20 ans une action de plaidoyer auprès des Etats très efficace.

La deuxième raison est que la couverture de la vaccination n’a cessé de s’améliorer passant de 70% à 90%.

Et ce n’est pas rien lorsque l’on sait qu’il s’agit de vacciner 450 millions d’enfants de moins de 5 ans dans 45 pays chaque année.

En Inde, c’est prodigieux : une journée de vaccination c’est 650 000 points de vaccination, 225 millions de doses et 3 millions de vaccinateurs.

Et maintenant

On chiffre à 3 milliards de dollars les besoins pour le financement public

Ils ont été promis à la conférence d’Abou Dabi en 2013.

La générosité des rotariens elle est attendue à hauteur de 1 500 dollars par club

Par ailleurs des 3 virus, dépistés, il n’en existe plus qu’un seul

La mise en place du vaccin injectable plus efficace et plus sûr

Un des tabous au Pakistan et en Afghanistan comme quoi le vaccin serait contre l’Islam semble levé comme pour le moment les équipes de vaccination n’ont plus à connaitre d’assassinat.

Et surtout, l’éradication de la polio engendrera 50 milliards de dollars d’économie dans les 20 prochaines années

Conclusion

Gardons à l’esprit cette belle pensée de James Grant un ancien directeur de l’UNICEF : « le Rotary a été la conscience de l’éradication de la polio »

Notre plaidoyer après des gouvernements, notre force de frappe sur le terrain, nos contributions financières personnelles, celles des clubs et des districts font du combat du Rotary pour vaincre le virus de la Polio un combat historique …

Nous sommes fiers d’être  la génération de l’éradication,  – l’initiative de santé publique la plus importante au monde –  mais rendons hommage à la génération qui nous a précédés qui a osé lancer le défi : laisser aux enfants un monde sans polio.

L’éradication de la polio restera à jamais attachée à  l’action du Rotary.

Avec Watteau contre la Polio le samedi 24 octobre 2015

La culture de la paix au Rotary

Par Ed Futa
Doyen des représentants du Rotary auprès des Institutions Internationales
Ancien Secrétaire Général du Rotary

Extrait du discours prononcé lors de la Conférence du Rotary à l’UNESCO d’avril 2015

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Le Rotary est fier de parler de la paix ici à l’UNESCO.

La plupart des rotariens ne sont pas des professionnels des métiers qui concourent à la paix.

Le caractère apolitique du Rotary ne lui permet pas de prendre position dans les conflits.

Cependant le Rotary aide à construire la paix car il promeut la paix entre les peuples non par le sommet mais par la base.

 Nous concentrons nos efforts sur l’individu. Nous aidons chaque individu à acquérir  une personnalité propre dans la communauté rotarienne.

Nous fêtons le 70ème anniversaire de l’UNESCO. Cette période de 70 années correspond à la plus longue période de paix entre les grandes puissances. Certes, cette période n’a pas été sans querelles et une organisation comme Le Rotary cherche à construire des ponts.

Aujourd’hui, les enfants et petits-enfants sont les héritiers d’un monde plus interdépendant que celui dans lequel beaucoup d’entre nous sont nés ou lorsque les Nations Unies ont commencé leur travail.

Aujourd’hui les conflits aujourd’hui proviennent davantage de fractures au sein des populations.

Pour encourager la paix et la compréhension dans le monde, je privilégie les échanges de jeunes. Ce programme encourage la bonne volonté internationale en permettant chaque année à 8500 élèves du secondaire de vivre et d’étudier dans 115 pays.

Connaître d’autres coutumes et d’autres cultures est un puissant moyen de promouvoir la compréhension et la paix mondiale.

 Nos centres du  Rotary pour la paix sont notre programme phare. C’est un programme de partenariat universitaire qui offre une formation innovante, l’étude et la pratique dans le domaine de la paix et de la prévention des conflits.

Plus de 800 nouveaux acteurs pour la paix ont été ainsi formés ces 10 dernières années et 50% des jeunes proviennent de pays en voie de développement.

Le service rotarien est aussi diversifié que nos membres. Nous sommes 1 200 000  personnes dans 34 000 clubs. Nous avons des membres de toutes les professions, de toutes les origines possibles, et nous travaillons tous ensemble pour les mêmes objectifs. En résolvant des problèmes humanitaires, nous contribuons à éliminer des sources de conflits.

Vous connaissez l’engagement indéfectible de nos communautés, un réseau de 1 200 000 leaders prêts à se mobiliser pour atteindre un objectif commun tel que l’éradication de la polio.

Parce que le Rotary exige l’existence d’un environnement qui permet la liberté d’association, l’émergence et l’expansion d’un club Rotary sont souvent considérées comme un signe  avant-coureur de changement et d’une plus grande ouverture sociale.

Le Rotary, grâce à son extension dans les démocraties émergentes du 21ème siècle, a contribué au développement de progrès sociaux tangibles en encourageant la confiance entre les individus, la  promotion de la responsabilité sociale et l’éthique parmi les décideurs économiques.

Notre réputation fait que nous sommes recherchés comme partenaire.

Je crois que le Rotary est une façon pour les gens de bonne volonté de progresser et de travailler pour un monde meilleur.

Il nous permet de transcender la race, la religion, le nationalisme et la politique.

Comme l’a dit le Past président Tanaka au 100ème anniversaire du palais de la Paix à La Haye en 2013 : « la paix ne peut pas être créée par une seule personne ou un gouvernement, la paix ne peut survenir que lorsque nous travaillons ensemble pour le même but ».

Chers Amis, travaillons en tant  que membres du Rotary, ensemble avec nos partenaires, Unesco et autres,  au niveau local et au-delà pour construire la Paix.

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Polio : un an sans nouveau cas de souche sauvage au Nigeria

Par K.R. « Ravi » RAVINDRAN
Président du Rotary International,
et Ray KLINGINSMITH
Président du conseil d’administration de la Fondation Rotary 

Mes chers amis,

Aujourd’hui, 24 juillet, marque une date importante pour le Nigeria dans son combat contre la poliomyélite. Une année vient en effet de s’écouler sans qu’aucun cas de cas attribué au poliovirus de souche sauvage n’ait été déclaré dans le seul pays endémique du continent africain.

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Quel chemin parcouru depuis les années sombres de la polio en Afrique. En 2005, 12 631 personnes avaient contracté cette maladie – les trois-quarts des cas enregistrés dans le monde.

Nous éprouvons une immense fierté envers les membres du Rotary qui ont versé au total 688,5 millions de dollars en faveur des efforts d’éradication en Afrique, dont plus de 200 millions ont été affectés à notre travail au Nigeria. Nous félicitons les Rotariens d’Afrique et du reste du monde qui ont consacré d’innombrables heures à vacciner des enfants pour qui désormais la poliomyélite ne sera jamais plus une menace.

L’impact du programme PolioPlus se fait aujourd’hui sentir bien au-delà de l’éradication de la polio. Les infrastructures mises en place par l’Initiative mondiale pour l’éradication de la polio ont non seulement permis au Nigeria de réduire le nombre de cas de polio sur son sol de 9o % en 2014, mais elles ont également donné à ce pays les moyens de contrer  en seulement 90 jours la récente épidémie meurtrière d’Ebola, une réponse qualifiée d’exemplaire par l’Organisation mondiale de la Santé.

Au Nigeria et dans d’autres régions du monde, nos efforts d’éradication permettent de mettre en place des procédures bien établies pour vacciner tous les enfants, aussi bien contre la polio que d’autres maladies, et leur apporter des soins. Ceci constitue une étape cruciale de développement car avec de solides politiques de santé publique en place, davantage de fonds et de ressources pourront être alloués à l’éducation et au développement économique.

Afin que le Nigeria soit retiré de la liste des pays endémiques, l’Organisation mondiale de la Santé devra effectuer une série de tests en laboratoire sur des échantillons prélevés. Le retrait du Nigeria pourrait ainsi survenir dès septembre prochain.

Cependant, nous n’avons pas terminé notre travail. Nous savons que la polio peut resurgir si nous ne l’anéantissons pas maintenant.

En tant que Rotariens, notre devoir est de passer à l’action et de capitaliser sur cet élan pour En finir avec la polio à jamais. Nous devons profiter de cette conjoncture propice pour finir le travail que nous avons commencé car si nous échouons maintenant, nous pourrions connaître jusqu’à 200 000 nouveaux cas de polio par an dans un avenir très proche.

Alors, comment pouvons-nous, en tant que Rotariens, participer à l’éradication de la polio et écrire une page d’histoire ?

Nous devons protéger nos acquis au Nigeria, et intensifier nos efforts en Afghanistan et au Pakistan, les deux autres pays endémiques de la polio.

Protéger nos acquis veut dire renforcer les activités de surveillance, les vaccinations de routine et la sensibilisation du public au Nigeria et dans les pays à risque.

Intensifier nos efforts au Pakistan et en Afghanistan veut dire gagner un soutien politique et financier entier, mettre en œuvre des activités de surveillance exhaustives et appliquer les recommandations des experts formulées par l’Initiative mondiale pour l’éradication de la polio dans le cadre du plan stratégique de la phase finale d’éradication.

Nous vous encourageons fortement à visiter notre site endpolio.org/fr et à télécharger les ressources que le Rotary a conçues pour partager notre réussite au Nigeria et en Afrique, et pour également rallier les membres de votre club, l’opinion publique et vos élus à notre cause.

Ce qu’il reste à faire pour éradiquer la polio aujourd’hui demande du temps, de l’énergie et des fonds. Le budget 2016/2018 pour les activités d’éradication de la polio s’élève au Pakistan à 305,7 millions de dollars. Si nous sommes en mesure de collecter ces fonds maintenant, nous pourrions économiser 50 milliards de dollars au cours des 20 prochaines années pour combattre une résurgence de la maladie, et éviter bien-sûr que des centaines de milliers de personnes contractent la polio.

Votre don en faveur de PolioPlus sera triplé grâce à l’apport d’une contribution de la Fondation Bill & Melinda Gates.

Il y a trente ans, le Rotary a déclaré qu’il allait éradiquer la deuxième maladie de l ‘histoire de l’humanité. Cet objectif est aujourd’hui à notre portée. Offrons à tous les enfants du monde la possibilité de grandir sans la menace de contracter un jour la polio.

Nous avons plus que jamais besoin de votre soutien. Le moment est venu de passer à l’action.

Nous comptons sur vous.

Le 24 juillet, le président Ravindran félicite le Nigeria pour n’avoir enregistré en un an de nouveau cas de polio causé par le virus sauvage.

La culture de la Paix

Ann Belinda Preis
Senior Specialist Programme dialogue interculturel à l’Unesco

C’est un plaisir pour moi de partager pour la troisième fois nos points de vue sur la culture de la paix, après Cannes en 2008 et l’Unesco en 2012.

Intervention d'Ann Belinda Preis à la conférence du Rotary à l'UNESCO

Intervention d’Ann Belinda Preis à la conférence du Rotary à l’UNESCO

Si nous parlons de construire la paix, c’est bien que l’action est nécessaire

« Les guerres prennent naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes qu’il faut élever les défenses de la paix »

Ceci est toujours vrai aujourd’hui en Syrie, en Irak, au Yémen, au Kenya et il y a 2 mois pour l’attaque terroriste contre les journalistes de « Charlie Hebdo ».

La culture de la paix est un concept né après la seconde guerre mondiale, basé sur le respect des valeurs universelles que sont la vie, la liberté, la justice, la solidarité, la tolérance, les droits de l’homme et l’égalité hommes femmes.

Le premier challenge du 21ème  siècle a été de passer de la culture de la guerre à la culture de la paix.

Les initiatives de l’Unesco à travers l’éducation conduisent vers une citoyenneté internationale responsable que l’on appelle aujourd’hui « l’éducation à la citoyenneté mondiale »

L’accent est mis sur le rôle des jeunes comme catalyseurs du changement.

L’Unesco considère également le sport comme un puissant vecteur d’inclusion sociale et l’Unesco organise en Juin une conférence internationale sur la jeunesse et l’internet contre la radicalisation et l’extrémisme.

L’Unesco a été désignée pour conduire la décennie internationale sur le rapprochement des cultures (2013/2022).

Nous sommes heureux de collaborer avec le Rotary pour poursuivre le dialogue sur la sécurité et la paix ;