LA CULTURE DU ROTARY

Blog de Serge GOUTEYRON

LA CULTURE DU ROTARY - Blog de Serge GOUTEYRON

Le Rotary et les sites du patrimoine mondial de l’humanité

Par Serge GOUTEYRON

A l’initiative des gouverneurs Alain Tignol – Midi Pyrénées, Languedoc, Roussillon, Andorre – Michel Queille – Aquitaine Charentes – et sur une idée de Maurice Charbonnières du club d’Albi Lapérouse, se sont tenues les 16 et 17 mai dernier dans la cité épiscopale d’Albi 2 rencontres autour des sites du patrimoine mondial UNESCO.

L’une pour convier les rotary clubs français ayant dans leur zone un site du patrimoine mondial à une réflexion sur les valeurs communes et les actions pouvant être faites (culture de la paix, sauvegarde du patrimoine, solidarité ….), une quinzaine de clubs ont répondu à cet appel,

l’autre dans le cadre de la rencontre des 2 Mers des 2 districts sur le thème « le patrimoine mondial une chance pour le développement local ».

Philippe Douste Blazy Secrétaire Général Adjoint de l’ONU et Président d’UNITAID présenta le rôle primordial de l’ONU dans le développement des populations et les résultats obtenus par UNITAID dans la lutte contre le Sida et le paludisme grâce à la taxe sur les billets d’avion. L’hypothèse que le Rotary participe au Conseil d’Administration d’UNITAID a été évoquée.

Serge Gouteyron comme représentant du Rotary à l’UNESCO montra la proximité de pensée qu’il y a entre le Rotary et l’UNESCO sur la culture de la paix, dans les domaines de l’eau, de l’assainissement, de l’éducation et de la lutte contre la pauvreté et la faim et aussi de l’éthique.

Il réaffirma le rôle du Rotary comme celui d’un partenaire privilégié des institutions internationales dans le cadre des objectifs du millénaire des Nations Unies.

Au cours du concert d’orgues de Ste Cécile, résonnaient pour chacun les tourments d’un lointain passé. Dans cette région, il y a 8 siècles, les cathares proposaient une autre vision combattue par la terrible Inquisition. Mais aujourd’hui nous ne retiendrons que les valeurs de tolérance et de fraternité qu’évoquent pour nous les sites du Patrimoine Mondial.

A propos de la culture de la paix

Par Serge Gouteyron

La culture du Rotary s’est construite autour de la culture professionnelle (1905), de la culture du service (1907) et de la culture de la paix (1921).

Seize années après sa création, le Rotary avait atteint sa maturité et définit sa philosophie pour le siècle (en notant toutefois une prédominance alternée de l’une ou l’autre culture).

Les éléments constitutifs de la culture de la paix au Rotary tournent autour des valeurs que nous revendiquons et des actions que nous mettons en œuvre.

Des valeurs, nous distinguons celles que prônent l’organisation : Intégrité, Camaraderie, Service, Diversité et Leadership et celles issues des comportements personnels ( le critère des 4 questions) que sont la Loyauté et l’Équité.

Quant aux actions pour la paix, il s’agit surtout des efforts individuels propres à chacun pour faire reconnaître globalement les droits de l’homme à travers l’éducation, le travail , l’eau, l’environnement , le statut de la femme et des enfants, le combat contre la corruption (pacte mondial de l’ONU).

Ou plus pragmatique, d’agir pour le développement économique et social, grâce aux axes stratégiques : eau et assainissement – l’éducation , la prévention et le traitement des maladies – la santé de la mère et de l’enfant – la faim et la pauvreté – et la résolution des conflits (plan vision).

Tout en poursuivant nos programmes historiques pour la formation et l’épanouissement des jeunes et en comptant sur leur capacité d’impulsion pour introduire le changement.

Ces valeurs, ces comportements et ces actions sont autant d’atouts pour favoriser la cohésion sociale, première étape pour la paix.

En tant qu’organisation internationale, le Rotary a contribué fortement à l’établissement de la paix entre les nations par la compréhension mutuelle et l’amitié à travers les Institutions internationales, les comités interpays, les centres du Rotary pour la paix et les manifestations internationales.

Le Rotary entretient une relation étroite presque filiale avec les Institutions internationales intergouvernementales. Pour une part, à l’origine de la création de l’UNESCO et pour une autre part acteur très présent dans la rédaction de la charte des Nations Unies.

D’ailleurs la journée du Rotary aux Nations Unies à New York est depuis longtemps un rendez-vous annuel prisé. Nous avons eu en France la même expérience il y a 2 ans avec la conférence à l’UNESCO avec la participation du Président du RI, Kalyan Banerjee : « la culture de la paix, une vision partagée ROTARY/UNESCO ». Un autre rendez-vous de même nature, depuis 2 ans à Washington dans le cadre de l’organisation des états américains.

Ceci pour dire que la mission du Rotary auprès des Institutions internationales n’est pas une simple représentation mais au contraire un lieu privilégié pour comprendre et faire avancer nos idées et à chaque fois que nous le pouvons un lieu pour engager une collaboration.

De cette même veine pour la paix et l’amitié s’est constitué en 1950 le comité France Allemagne. Il s’agissait de restaurer les relations mises à mal par les 3 guerres et envisager l’avenir avec confiance. Aujourd’hui 250 comités agissent dans le cadre de relations bilatérales directes pour la compréhension entre 2 pays.

Fort de leur histoire et de leur dynamisme, les comités peuvent s’engager aujourd’hui concrètement pour la paix à travers des « initiatives de paix » en Méditerranée, dans les Balkans ou en Afrique et ailleurs.

Lorsque le Rotary a inscrit dans ses buts « l’aide à l’avancement de la paix », il n’imaginait sans doute pas que les « centres du Rotary pour la Paix » formeraient un jour un millier de jeunes qui travailleraient ensuite pour les institutions internationales, les gouvernements, les ONG….

Cela dit, voilà un domaine où nous pouvons également agir concrètement pour la paix en fédérant autour de nous les initiatives de résolutions des conflits dans le cadre d’un groupe d’action.

La culture de la paix au Rotary fait appel au respect et au partage. Elle est très éloignée des idéologies de souveraineté ou de religions.

La culture de la paix pour le rotarien , ce sont des valeurs, un comportement et des actions propres à inspirer une éthique de vie capable et de susciter l’adhésion, instaurer la confiance internationale et changer l’ordre des choses.

1000 Jeunes à l’UNESCO le 6 mars 2014

Par Cyril Noirtin

Le 6 mars, à l’occasion de l’événement « Education, sport et diversité culturelle – Nouvelles attitudes pour promouvoir les droits humains dans le monde », près de 1 000 jeunes de 18 à 35 ans ont assisté à cet événement original de sensibilisation aux droits humains organisé au Siège par le Comité de liaison ONG-UNESCO, une quarantaine d’ONG et le Secrétariat de l’UNESCO.

Organisé pour célébrer à l’anniversaire de l’adoption de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, le 10 décembre 1948, il y a 65 ans, neuf projets en faveur des Droits de l’Homme développés par et pour les jeunes dans le monde, ont été présentés par leurs leaders, venus des 5 continents, dans des domaines aussi variés que le racisme et le sport, l’accès et la gestion de l’eau potable, la lutte contre la violence, l’apprentissage de la langue maternelle, ou encore la formation des femmes pour leurs droits dans un esprit d’équité et d’égalité.

Le thème du sport avait été placé est au cœur de cet événement pour montrer que cela peut être un accélérateur de mobilisation pour les droits humains, par des jeunes et avec les jeunes.

La présence exceptionnelle d’Andrea Agnelli, Président du Juventus Football Club, a permis d’illustrer fortement ce thème par la présentation de son projet mis en œuvre avec le Centre UNESCO de Turin : « Un coup de pied au racisme : joue avec moi ».

Cette manifestation fut également festive. En alternance avec la présentation des projets, différentes activités culturelles, toutes en relation avec la promotion des Droits de l’Homme, ont ainsi été offertes par des groupes parfois venus de l’étranger; danses, chants, musique, ont fait de cette journée, un évènement vivant pour ce 65e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et la lutte contre toutes les formes de discriminations.

Comme l’a rappelé dans son discours Eric FALT, Sous-Directeur général pour les Relations extérieurs et l’Information du public de l’UNESCO, cette journée s’inscrivait dans le droit fil de l’action de l’UNESCO. Elle faisait écho aux priorités de la stratégie opérationnelle de l’organisation sur la jeunesse pour 2014-2021. Elle s’inscrivait également dans le cadre de la Décennie internationale pour le rapprochement des cultures (2013-2022), dont l’UNESCO est l’agence chef de file pour le système des Nations Unies et qui offre des opportunités pour aider les jeunes à renforcer le dialogue, partager leur vision de la paix pour tous, développer les compétences interculturelles nécessaires pour vivre ensemble dans nos sociétés mondialisées

Les porteurs de projet ont montré que les droits de l’homme ne sont pas seulement un concept mais bien une mise en pratique sur le terrain de projets concrets dans des domaines aussi variés que l’accès et la gestion de l’eau potable, le racisme et le sport, la lutte contre la violence, l’apprentissage de la langue maternelle, ou encore la formation des femmes pour leurs droits dans un esprit d’équité et d’égalité.

Le Rotary International au comité de liaison ONG-UNESCO

Par Cyril NOIRTIN
Représentant du Rotary International auprès de l’UNESCO, de l’OCDE et de l’OIF

Lors de la dernière Conférence Internationale des ONG qui s’est tenue au siège de l’UNESCO à Paris en décembre 2012, le Rotary International a été élu au Comité de Liaison ONG-UNESCO pour un mandat de deux ans. Cette élection permet de renforcer les relations bilatérales entre le Rotary et l’UNESCO en favorisant une coopération privilégiée et plus soutenue.

Le partenariat officiel entre l’UNESCO et les ONG se réalise par différents mécanismes dont la Conférence internationale des ONG qui se réunit tous les deux ans et le Comité de liaison ONG-UNESCO élu par Conférence international pour représenter les intérêts de l’ensemble des ONG partenaires officiels vis-à-vis de l’UNESCO.

Conférence internationale des ONG, décembre 2012, Siège de l’UNESCO

Sous l’impulsion de son président, Patrick GALLAUD (représentant l’ONG Association francophone d’amitié et de liaison), les membres du comité de liaison ont adopté un plan stratégique dont les objectifs visent à :

  • Mettre en place une culture du partenariat entre la Communauté des ONG et l’UNESCO, notamment en matière de coopération intellectuelle dans tous les champs de compétence de l’Organisation.
  • Prendre en compte la diversité culturelle de la société civile dans les actions collectives conduites par les partenaires non gouvernementaux de l’UNESCO, en associant, de plus en plus, des ONG implantées dans diverses parties du monde.
  • Promouvoir une information continue du réseau non gouvernemental à travers les réseaux sociaux et les nouvelles technologies.
  • Renforcer la crédibilité et la visibilité de l’action collective des ONG, en particulier auprès des États membres.

Réunion du comité de liaison au siège de l’UNESCO

Pour atteindre ces objectifs, un plan d’action ambitieux a été mis en place visant à :

  • Organiser 4 grands forums internationaux dont le 1er aura lieu le 23 septembre 2013 au siège de l’UNESCO à Paris et qui aura pour thème : « Quels objectifs en matière d’éducation pour les citoyens du monde de demain : La qualité suffit-elle? » ;
  • Organiser des évènements à l’occasion de certaines journées internationales célébrées par l’UNESCO (eau, droits de l’homme, pauvreté, éducation, paix, etc.);
  • Faciliter la contribution des ONG dans les débats du Conseil exécutif et de la conférence générale et plus largement aux programmes de l’UNESCO, à travers des actions de formation ;
  • Renforcer la politique « d’information continue » du Comité, en rénovant le site web, en révisant son positionnement auprès de celui de l’UNESCO, et en ouvrant une page facebook. Ce site, mis en ligne en juillet 2013, est disponible à l’adresse suivant : http://www.ong-unesco.org.

Comme avec l’ONU et d’autres organisations inter-gouvernementales, le partenariat entre le Rotary et l’UNESCO se renforce et devient stratégique.

Avec notre présence au comité de liaison, le rôle que le Rotary est appelé à jouer dans les activités de l’UNESCO connaît un développement extrêmement intéressant. Elle permet de faire progresser notre collaboration de manière graduelle et de bénéficier encore plus qu’avant d’une relation forte.

Cela est essentiel pour que le Rotary International conserve la place qui lui revient et continue à faire valoir, aussi à l’UNESCO, les principes rotariens au service de la paix, de la compréhension et du respect entre les peuples et les nations, conformément à notre vision partagée de la culture de la paix.

L’éducation d’abord (suite)

Par Serge Gouteyron

La lutte contre l’illettrisme n’et pas uniquement le lot des pays pauvres ou en voie de développement.

« Savoir parler, écrire, c’est accepter le défi de la distance qui nous sépare de l’autre et la capacité à faire passer ses pensées dans une intelligence étrangère en espérant être compris » Alain Bentolila.

7 à 10% de la population française est considérée comme ne maîtrisant pas l’écriture, la lecture et le calcul.

14% des jeunes de l’union européenne ne vont pas au-delà du 1er cycle avec de meilleurs résultats pour les pays du Nord anglo saxons et de moins bons résultats pour les pays de l’Est et du Sud.

C’est la Finlande qui occupe la première place en matière d’éducation.

Au Rotary, la moitié des clubs sont investis dans des actions d’alphabétisation locales, d’aide à la lecture, en maternelle, en cours préparatoire et en soutien scolaire.

2 associations en France comme « coup de pouce clé » et « savoirs pour réussir » ont sur le terrain une présence prépondérante dans les progrès éducatifs.

Autres données d’intégration, les parents de familles d’immigrés qui ne comprennent pas le français et ne sont donc pas en mesure d’accompagner leurs enfants.

Le Rotary joue un rôle essentiel dans la lutte contre l’illettrisme – de par sa philosophie, sa couverture mondiale, ses clubs et ses districts, ses actions locales et internationales, ses bourses, la formation, les dispositions humaines et les compétences professionnelles des rotariens.

Il est reconnu comme un acteur de premier plan dans la lutte contre l’illettrisme.

Mais devant l’ampleur du problème, la question se pose d’aller plus loin et de coordonner toutes les initiatives en constituant une task force.

Task force qui regrouperait les Institutions Internationales (ONU et UNESCO), les Etats concernés et les collectivités territoriales, les 4 ou 5 grandes ONG (impliquées dans l’illettrisme comme Save the Children, Fondation Aga Khan, les femmes africaines….) et les nombreux acteurs locaux discrets mais efficaces.

Cela afin de mettre en place un partenariat stratégique international pour l’éducation.

L’éducation d’abord

Par Serge Gouteyron

L’éducation est l’un des 6 axes stratégiques du plan vision de la Fondation : dans la forme alphabétisation et éducation de base.

« Le fanatisme et l’intégrisme sont devenus des données du monde moderne ; données malheureusement durables et pour lesquelles les réponses sont en partie dans la lutte contre l’illettrisme et l’éducation des filles dans les pays en voie de développement ». Alain Bentolila conférence présidentielle de Cannes 2008.

Alain Bentolila intervenant à la conférence présidentielle de Cannes en 2008

Ce n’est certes pas suffisant (la pauvreté aussi est un lourd facteur – encore qu’elle soit souvent associée à l’illettrisme)

Les Nations Unies considèrent également que le développement économique culturel et social à travers l’éducation est une des conditions majeures du « vivre ensemble » et de la « paix ».

En 1985 le Rotary avait déjà fait de l’alphabétisation une condition préalable à l’établissement de la paix et la moitié des clubs dans le monde ont une action en faveur de l’illettrisme.

Le Rotary a rencontré beaucoup de succès : la méthode CLE en Thaïlande est devenue un programme national.

Il faut inclure dans le développement de l’éducation les conditions pour apprendre : la construction d’école, l’apprentissage de la mise en œuvre des droits de l’homme, l’eau et les toilettes dans les écoles, les livres….

En Turquie, 10 000 adultes suivent les programmes d’alphabétisation dont 95% sont des femmes, c’est aussi une action nationale.

Pourtant la tâche est encore rude. Seulement 3 pays sur les 37 concernés vont réaliser les objectifs du millénaire en matière d’éducation (amélioration de 50%).

Il y a eu au cours de ces 20 dernières années une très forte amélioration du nombre d’enfants non scolarisés en Asie du Sud et de l’Ouest (13 millions contre 39 millions) et cela malgré une augmentation de la population en âge scolaire de 16%.

En revanche, la situation de l’Afrique Subsaharienne reste préoccupante car les améliorations sont très lentes (31 millions d’enfants contre 38 millions).

Autre constat : il y a 775 millions d’analphabètes (dont les 2/3 sont des femmes) dans le monde auxquels s’ajoutent 132 millions d’enfants non scolarisés.

Si l’on va plus avant dans le système éducatif, l’enseignement primaire est en perte de vitesse car 61 millions d’enfants ne sont pas scolarisés en primaire (là aussi le constat est éloquent entre l’Asie du Sud et de l’Ouest et l’Afrique Subsaharienne) et par ailleurs 1 jeune sur 5 ne terminera pas sa scolarité primaire.

Par ailleurs, les résultats sont inégaux : 250 millions d’enfants dans la 4ème année de la scolarité ne savent pas encore lire et écrire.

C’est pourquoi l’ONU et l’UNESCO (qui est le chef de file) ont fait de « l’éducation pour tous » un objectif prioritaire avec des recommandations aux 37 pays concernés :

  • que le budget consacré à l’éducation représente 25% du budget du pays (consacrer en partie les recettes des ressources naturelles au budget de l’éducation),
  • que la qualité des programmes et la formation des enseignants soient une priorité,
  • que l’on puisse développer particulièrement des écoles de la 2ème chance.

Il a pu être mesuré que si 75% des jeunes (de moins de 15 ans) des 46 pays les plus pauvres parvenaient au 1er niveau de compétence en mathématiques, la croissance économique progresserait de 2% et que 104 millions de personnes sortiraient de la pauvreté….

D’ailleurs, la Corée du Sud est passée de la pauvreté à la prospérité en 30 ans en faisant de l’Education sa priorité absolue : relève des niveaux primaires et secondaires et soutien aux formations qualifiantes….

« Si tu veux la paix, prépares l’éducation de tes enfants ! » A.B.

 

L’UNESCO partenaire stratégique du ROTARY

Par Serge Gouteyron

Nous avons conclu l’an dernier un partenariat stratégique avec  l’Institut de l’eau de l’UNESCO à Delf, par lequel la Fondation Rotary accorde chaque année 8 bourses pour des étudiants ingénieurs  (en provenance de pays en voie de développement).

La promotion d’étudiants ingénieurs de l’Institut de Delf oscille entre 150 et 200 suivant les années.

C’est notre fierté d’ailleurs, de voir ce partenariat maintenant réalisé.  Il avait été le sujet principal de la conférence internationale « Agir pour l’eau » de mai 2006 en présence du Président Carl Wilhelm Stenhammar, de directeurs spécialisés de l’UNESCO et de 300 rotariens.

Nous n’avons pas de partenariat établi dans l’éducation mais nous poursuivons la même démarche en particulier dans l’alphabétisation (la moitié des clubs rotariens dans le monde ont une action dans la lutte contre l’illettrisme).

Le programme : « l’éducation pour tous » et l’apprentissage tout au long de la vie  pour lequel l’UNESCO  est  chef de file pour l’organisation des Nations Unies, est un programme tout proche de nos préoccupations et pour lequel les compétences professionnelles de rotariens seraient très utiles.

La lutte contre la pauvreté a été dès le début un des chantiers de l’UNESCO.

C’est aussi un axe stratégique du Rotary à travers le développement économique local,  les entrepreneurs, les femmes dans les communautés défavorisées et le microcrédit (sachant que la majorité des pauvres vit dans les  zones rurales).

Dans ce domaine également le Rotary et de l’UNESCO  conjuguent leurs efforts pour atteindre les objectifs du millénaire.

L’UNESCO et le Rotary ont une vision pour la société : démocratique, transparente, une vision cohérente de ce qui est juste pour elle, une démarche éthique. La bioéthique est d’ailleurs une réflexion en cours à l’UNESCO.

L’idée de relancer la réflexion d’un code de déontologie professionnel pour toutes les professions, partout dans le monde serait un acquis considérable pour la civilisation.

Le concours éthique des grandes Ecoles dont la remise des prix se fait à l’UNESCO est aussi une belle opportunité de partager nos réflexions sur l’éthique.

Sur la culture de la paix, nous avions déjà eu la possibilité de vérifier à la conférence de Cannes « la paix est possible » en 2008, en présence du Président du RI Wilf Wilkinson et de 1 000 participants,  que le Rotary et l’Unesco ont des objectifs communs à travers des voies parallèles.

La conférence « la culture de la paix : une vision partagée Rotary /Unesco, en mars 2012, en présence du Président, Kalyan Banerjee et de 300 rotariens a confirmé la convergence d’objectifs entre l’UNESCO (institution intergouvernementale) et le Rotary (organisation de service privée) en ouvrant l’avenir sur une coopération rapprochée.

En particulier, nous pouvons travailler également ensemble dans les centres d’études pour la paix et la résolution des conflits  et, peut être, envisager de fédérer les initiatives existantes pour la résolution des conflits.

Par ailleurs, le Rotary et l’UNESCO ont les mêmes priorités : pour l’Afrique et envers les jeunes, la force d’impulsion démocratique des sociétés contemporaines et répondre aux aspirations économiques des jeunes est un vrai  défi.

Je pense que de partenaires historiques, le Rotary et l’UNESCO ont vocation à devenir des partenaires stratégiques pour faire de la culture de la paix et du développement, la force motrice du 21ème siècle.

Le ROTARY et l’UNESCO

Par Serge Gouteyron

Les rotariens sont fiers d’avoir contribué à Londres en 1942 à la création de l’Unesco.

C’est en effet lors d’une conférence sur la paix, à l’initiative du Rotary, en présence de représentants de 21 gouvernements et d’observateurs qu’ont été jetées les bases d’une organisation éducative et culturelle qui deviendra en 1949 l’UNESCO.

Avec cette pensée inscrite dans l’acte constitutif et que l’on peut lire au fronton du Palais de Chaillot : « les guerres prennent naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes qu’il faut élever les défenses de la paix».

Cette conférence de Londres faisait suite à la résolution prise à la Convention du Rotary à La Havane en 1940 où les rotariens identifieront « la liberté, la justice, la parole donnée et le respect des droits de l’homme comme étant essentiels à la paix du monde ».

Pour compléter cette démarche, c’est aussi au Palais de Chaillot en 1948 que sera adoptée la déclaration des droits de l’homme dont René Cassin (membre fondateur du club de Lille) fut un rédacteur éminent.

L’UNESCO, agence des Nations Unies pour l’éducation, les sciences et la culture a son siège à Paris.

Elle est dirigée par Mme Irina Bokava, Directrice Générale.
Au siège, dans les bureaux et les divers instituts de par le monde, l’UNESCO emploie 2 700 personnes.
La conférence générale se tient tous les 2 ans, elle définit la politique et vote le budget.
Le Conseil Exécutif de 58 états membres s’assure du suivi de la politique et des programmes entre 2 années.
Tous les Etats membres ont un ambassadeur auprès de l’UNESCO. Il y a également une délégation nationale dans chaque pays.
Il y a plus de 480 ONG accréditées auprès de l’UNESCO. 65 d’entre elles ont le statut d’association (c’est le cas du Rotary) et plus d’une centaine, le statut de consultation.

Tous les 2 ans se tient la conférence internationale des ONG.

Celle de décembre 2012 a élu un comité de liaison de 10 membres (dont le Rotary International – c’est Cyril Noirtin qui y représente le Rotary comme membre titulaire, je suis membre suppléant) chargé de faire vivre, entre 2 conférences, la relation Unesco/ONG à travers des forums, des débats, des propositions, des résolutions …..

Serge Gouteyron, Cyril Noirtin, et Genc Seiti

Les représentants de l’UNESCO à ce comité sont M. Eric Falt, sous directeur pour les relations extérieures et l’information du public, M. Genc Seiti, directeur des commissions nationales et de la société civile et Mme Sabina Colombo, secrétaire générale des commissions.

L’’UNESCO et le Rotary sont sur la même longueur d’onde, pour ne pas dire que nous avons la même vision et les mêmes objectifs de culture de la paix.

Nous renforçons nos expertises réciproques dans les domaines où nous sommes l’un et l’autre engagés comme l’éducation, l’eau, la pauvreté, l’éthique et la paix.
Tout en restant indépendants de toutes actions politiques, nous avons une approche adaptée pour chaque région en créant des modèles qui reflètent la diversité de nos organisations.

D’ailleurs, luis Vicente Giay, Président du RI en 1996-1997 et Frederico Mayor, Directeur Général de l’UNESCO à l’époque avaient signé un accord cadre de coopération entre les Délégations Nationales et les Clubs Rotary.

Le Rotary et l’UNESCO ensemble, même si ni l’un ni l’autre, n’avons le pouvoir magique de créer un monde nouveau, nous sommes dans la situation de faire prendre conscience et agir pour préserver la dignité, exercer une vigilance accrue sur l’ordonnancement du monde et promouvoir la citoyenneté démocratique.

Le ROTARY et l’ONU

Par Serge Gouteyron

Le rôle le plus significatif du Rotary dans la création des Institutions intergouvernementales, nous le trouvons en 1945 à San Francisco dans sa contribution à la rédaction de la charte des Nations Unies.

Car parmi les délégués des 50 nations représentées, 49 étaient rotariens dont 11 parmi la seule délégation des Etats Unis (désignés par le Président des Etats Unis sur proposition du Président du RI).

Pour bien saisir la connivence qui existait entre le Rotary et l’ONU, le Rotary adressera à chaque club 2 exemplaires de la charte et un séminaire « ONU et Rotary » sera lancé à partir de 1945, manifestation qui se prolongera pendant 10 ans faisant mieux connaitre aux uns et aux autres la complémentarité de leurs actions.

 

Rappelons que l’organisation des Nations Unies n’est pas un gouvernement supranational, ni un organe législatif chargé de redistribuer la richesse, ni une force militaire et que son financement n’est jamais garanti.

L’ONU vise à mobiliser une volonté politique en rassemblant des Etats souverains qui aspirent à la paix, à l’ordre et au respect de la loi ainsi qu’à la justice sociale.

D’ailleurs on sait trop peu que ce qui est le plus connu de l’ONU, le conseil de sécurité ne représente que 20% de son travail. Les autres 80%, ce sont les questions économiques, humanitaires, éducatives et sociales qui sont aussi au cœur des préoccupations des rotariens.

Le Rotary a pris ses distances avec l’ONU au moment de la guerre froide et ce sera le programme PolioPlus qui en 1980 permit de renouer les relations (avec l’UNICEF et l’OMS).

Cette première coopération amène le Rotary à rétablir des liens avec les Nations Unies et l’UNESCO et cette coopération sera de plus en plus forte.

A l’ONU est organisée chaque année une journée du Rotary qui accueille 1000 à 1600 rotariens sur les sujets dont nous partageons l’expertise pour l’amélioration des conditions de vie dans le monde.

Le point de convergence pour trouver des solutions pratiques aux problèmes contemporains et pour se rassembler autour des principes universels et civiques, nous le trouvons dans ce que l’on appelle le Pacte Mondial de l’ONU.
C’est-à-dire cet acte volontaire d’entreprises et d’associations qui s’engagent dans leur sphère d’influence à soutenir les droits de l’homme, le droit à l’éducation, le droit au travail, le droit à l’eau potable, à un environnement sain qui assure la protection des femmes et des enfants et qui lutte contre la corruption.

Le Rotary est signataire du Pacte Mondial en 2010 mais celui-ci n’est pas encore suffisamment connu.

Aujourd’hui, le Rotary a des représentants auprès des Nations Unies (New York, Genève, Vienne) dans les commissions économiques régionales (Nairobi, Santiago du Chili, Bangkok, Beyrouth, Kampala), au fond pour l’Alimentation et l’Agriculture (Rome) , au fond international de développement dans le fond pour l’environnement et dans le programme alimentaire mondial (New York), à l’UNESCO (Paris –je représente le RI avec Cyril Noirtin), au Conseil de l’Europe (Strasbourg – Gérard Caen et François Goettelmann), à l’organisation de la Francophonie (Paris), à l’organisation des Etats américains (Washington), l’Union Africaine (Addis Abeba), la Banque Mondiale (Washington), et, en cours d’accréditation, l’Union Européenne, la Ligue Arabe, le Commonwealth et l’OCDE.

Les 25 représentants du RI travaillent avec les Institutions Internationales afin d’accroitre la visibilité du Rotary.

Les représentants suivent les travaux des organisations qui leur ont été assignées et donnent des informations sur les directives, les programmes et les activités du Rotary.

J’ajoute qu’ avec les autres organisations de la société civile, les représentants du RI émettent de plus en plus fréquemment des avis sur l’élaboration des politiques et les programmes de ces institutions.

En résumé, les représentants du Rotary auprès des Institutions Internationales ont une double fonction :

  • assurer les relations publiques du Rotary
  • et de plus en plus apporter leur contribution à l’élaboration des politiques et des programmes des Institutions Internationales.