LA CULTURE DU ROTARY

Blog de Serge GOUTEYRON

LA CULTURE DU ROTARY - Blog de Serge GOUTEYRON

Le ROTARY et l’UNESCO

Par Serge Gouteyron

Les rotariens sont fiers d’avoir contribué à Londres en 1942 à la création de l’Unesco.

C’est en effet lors d’une conférence sur la paix, à l’initiative du Rotary, en présence de représentants de 21 gouvernements et d’observateurs qu’ont été jetées les bases d’une organisation éducative et culturelle qui deviendra en 1949 l’UNESCO.

Avec cette pensée inscrite dans l’acte constitutif et que l’on peut lire au fronton du Palais de Chaillot : « les guerres prennent naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes qu’il faut élever les défenses de la paix».

Cette conférence de Londres faisait suite à la résolution prise à la Convention du Rotary à La Havane en 1940 où les rotariens identifieront « la liberté, la justice, la parole donnée et le respect des droits de l’homme comme étant essentiels à la paix du monde ».

Pour compléter cette démarche, c’est aussi au Palais de Chaillot en 1948 que sera adoptée la déclaration des droits de l’homme dont René Cassin (membre fondateur du club de Lille) fut un rédacteur éminent.

L’UNESCO, agence des Nations Unies pour l’éducation, les sciences et la culture a son siège à Paris.

Elle est dirigée par Mme Irina Bokava, Directrice Générale.
Au siège, dans les bureaux et les divers instituts de par le monde, l’UNESCO emploie 2 700 personnes.
La conférence générale se tient tous les 2 ans, elle définit la politique et vote le budget.
Le Conseil Exécutif de 58 états membres s’assure du suivi de la politique et des programmes entre 2 années.
Tous les Etats membres ont un ambassadeur auprès de l’UNESCO. Il y a également une délégation nationale dans chaque pays.
Il y a plus de 480 ONG accréditées auprès de l’UNESCO. 65 d’entre elles ont le statut d’association (c’est le cas du Rotary) et plus d’une centaine, le statut de consultation.

Tous les 2 ans se tient la conférence internationale des ONG.

Celle de décembre 2012 a élu un comité de liaison de 10 membres (dont le Rotary International – c’est Cyril Noirtin qui y représente le Rotary comme membre titulaire, je suis membre suppléant) chargé de faire vivre, entre 2 conférences, la relation Unesco/ONG à travers des forums, des débats, des propositions, des résolutions …..

Serge Gouteyron, Cyril Noirtin, et Genc Seiti

Les représentants de l’UNESCO à ce comité sont M. Eric Falt, sous directeur pour les relations extérieures et l’information du public, M. Genc Seiti, directeur des commissions nationales et de la société civile et Mme Sabina Colombo, secrétaire générale des commissions.

L’’UNESCO et le Rotary sont sur la même longueur d’onde, pour ne pas dire que nous avons la même vision et les mêmes objectifs de culture de la paix.

Nous renforçons nos expertises réciproques dans les domaines où nous sommes l’un et l’autre engagés comme l’éducation, l’eau, la pauvreté, l’éthique et la paix.
Tout en restant indépendants de toutes actions politiques, nous avons une approche adaptée pour chaque région en créant des modèles qui reflètent la diversité de nos organisations.

D’ailleurs, luis Vicente Giay, Président du RI en 1996-1997 et Frederico Mayor, Directeur Général de l’UNESCO à l’époque avaient signé un accord cadre de coopération entre les Délégations Nationales et les Clubs Rotary.

Le Rotary et l’UNESCO ensemble, même si ni l’un ni l’autre, n’avons le pouvoir magique de créer un monde nouveau, nous sommes dans la situation de faire prendre conscience et agir pour préserver la dignité, exercer une vigilance accrue sur l’ordonnancement du monde et promouvoir la citoyenneté démocratique.

Le ROTARY et l’ONU

Par Serge Gouteyron

Le rôle le plus significatif du Rotary dans la création des Institutions intergouvernementales, nous le trouvons en 1945 à San Francisco dans sa contribution à la rédaction de la charte des Nations Unies.

Car parmi les délégués des 50 nations représentées, 49 étaient rotariens dont 11 parmi la seule délégation des Etats Unis (désignés par le Président des Etats Unis sur proposition du Président du RI).

Pour bien saisir la connivence qui existait entre le Rotary et l’ONU, le Rotary adressera à chaque club 2 exemplaires de la charte et un séminaire « ONU et Rotary » sera lancé à partir de 1945, manifestation qui se prolongera pendant 10 ans faisant mieux connaitre aux uns et aux autres la complémentarité de leurs actions.

 

Rappelons que l’organisation des Nations Unies n’est pas un gouvernement supranational, ni un organe législatif chargé de redistribuer la richesse, ni une force militaire et que son financement n’est jamais garanti.

L’ONU vise à mobiliser une volonté politique en rassemblant des Etats souverains qui aspirent à la paix, à l’ordre et au respect de la loi ainsi qu’à la justice sociale.

D’ailleurs on sait trop peu que ce qui est le plus connu de l’ONU, le conseil de sécurité ne représente que 20% de son travail. Les autres 80%, ce sont les questions économiques, humanitaires, éducatives et sociales qui sont aussi au cœur des préoccupations des rotariens.

Le Rotary a pris ses distances avec l’ONU au moment de la guerre froide et ce sera le programme PolioPlus qui en 1980 permit de renouer les relations (avec l’UNICEF et l’OMS).

Cette première coopération amène le Rotary à rétablir des liens avec les Nations Unies et l’UNESCO et cette coopération sera de plus en plus forte.

A l’ONU est organisée chaque année une journée du Rotary qui accueille 1000 à 1600 rotariens sur les sujets dont nous partageons l’expertise pour l’amélioration des conditions de vie dans le monde.

Le point de convergence pour trouver des solutions pratiques aux problèmes contemporains et pour se rassembler autour des principes universels et civiques, nous le trouvons dans ce que l’on appelle le Pacte Mondial de l’ONU.
C’est-à-dire cet acte volontaire d’entreprises et d’associations qui s’engagent dans leur sphère d’influence à soutenir les droits de l’homme, le droit à l’éducation, le droit au travail, le droit à l’eau potable, à un environnement sain qui assure la protection des femmes et des enfants et qui lutte contre la corruption.

Le Rotary est signataire du Pacte Mondial en 2010 mais celui-ci n’est pas encore suffisamment connu.

Aujourd’hui, le Rotary a des représentants auprès des Nations Unies (New York, Genève, Vienne) dans les commissions économiques régionales (Nairobi, Santiago du Chili, Bangkok, Beyrouth, Kampala), au fond pour l’Alimentation et l’Agriculture (Rome) , au fond international de développement dans le fond pour l’environnement et dans le programme alimentaire mondial (New York), à l’UNESCO (Paris –je représente le RI avec Cyril Noirtin), au Conseil de l’Europe (Strasbourg – Gérard Caen et François Goettelmann), à l’organisation de la Francophonie (Paris), à l’organisation des Etats américains (Washington), l’Union Africaine (Addis Abeba), la Banque Mondiale (Washington), et, en cours d’accréditation, l’Union Européenne, la Ligue Arabe, le Commonwealth et l’OCDE.

Les 25 représentants du RI travaillent avec les Institutions Internationales afin d’accroitre la visibilité du Rotary.

Les représentants suivent les travaux des organisations qui leur ont été assignées et donnent des informations sur les directives, les programmes et les activités du Rotary.

J’ajoute qu’ avec les autres organisations de la société civile, les représentants du RI émettent de plus en plus fréquemment des avis sur l’élaboration des politiques et les programmes de ces institutions.

En résumé, les représentants du Rotary auprès des Institutions Internationales ont une double fonction :

  • assurer les relations publiques du Rotary
  • et de plus en plus apporter leur contribution à l’élaboration des politiques et des programmes des Institutions Internationales.

Plaidoyer pour l’éradication de la polio

Par Serge Gouteyron

Oui ! Le nombre de cas de poliomyélite n’a jamais été aussi bas ! Mais pour autant les campagnes de vaccinations doivent se poursuivre et, avec la même force, pendant encore quelques années si nous voulons achever notre travail.

Soyons reconnaissants aux personnels de vaccination qui affrontent souvent l’obscurantisme et quelquefois la mort dans leur mission.

Mais actuellement les fonds nécessaires pour les mener à bien font défaut !

Le Président de la Fondation Wilfrid Wilkinson et le Président de la task force du plaidoyer pour l’éradication de la polio, Carl Wilhelm Stenhammar viennent de le rappeler dans leur courrier du 3 février.

L’objectif étant que les pays du G8 continuent à soutenir financièrement l’éradication de la polio comme ils le font depuis 10 ans.

La campagne de sensibilisation que vous avez conduite en novembre et décembre dernier auprès des élus de la nation a eu des retours significatifs de beaucoup d’entre eux (comme reconnaissance et soutien moral à l’action des rotariens et également par des questions au gouvernement).

Mais il nous faut prolonger notre effort et pour cela continuer à travailler à la base, comme par exemple :

  • consacrer une réunion de club ou de district en invitant un élu, des journalistes, des personnalités,…
  • faire signer des pétitions d’engagement, distribuer des certificats d’appréciation,…
  • illuminer les bâtiments publics, faire flotter le drapeau rotarien dans les mairies,…
  • ou encore organiser des manifestations publiques avec les gilets jaunes, les blouses blanches, organiser des spectacles populaires…

Toute manifestation sera la bienvenue au moment de l’anniversaire du Rotary ou pendant la campagne de communication de mars, ou lors de toute célébration particulière d’un club …. ou toute autre idée.

Et, dans l’attente, l’engagement financier des clubs sur la base de 1 000 dollars par an reste vital pour gagner ce combat, commencé il y a 25 ans.

La situation du Rotary en France

Par Serge Gouteyron

Le Codifam de Poitiers (assemblée des gouverneurs francophones) du 13 octobre a sensibilisé les 150 participants sur la situation du Rotary en France.

Elle a quelque chose de paradoxal.

  • Alors que les rotariens français sont bien présents dans les manifestations internationales, qu’ils font beaucoup d’actions à l’étranger, qu’ils sont leaders dans le programme des comités interpays et autres
  • Qu’ils injectent chaque année entre 15 et 20 millions d’euros dans leur communauté locale, que les contributions à la Fondation représentent 2,3 millions d’euros et celles à Polio Plus 750 000 euros, que l’action nationale « Espoir en tête » atteint maintenant le million d‘euros.

L’image du Rotary en France reste floue et sa notoriété insuffisante comme l’indiquent les enquêtes du magazine Le Rotarien.

Ce qui explique, en partie, que nous soyons revenus au même nombre de membres qu’en 1990 (33 000) avec une pente plutôt descendante et ce, malgré l’entrée, dans cette même période, de 3 500 femmes et la création de 300 nouveaux clubs…

Le Conseil d’Administration du Rotary a adopté ces derniers mois une position réaliste, pas gagnée d’avance pour autant : progresser de 3% par an pendant 3 ans jusqu’en 2015.

Jacques Di Costanzo , nouvel administrateur (après le décès prématuré de Jean Marc Chateigner) des zones 11 et 12 (Italie) a préparé un plan d’action audacieux pour relever ce défi.

Un plan qui s’appuie sur 3 task force : développer le leadership, cibler les jeunes générations et renforcer la place des femmes.

Plus des groupes de travail (France -Europe de l’Ouest, pays d’Afrique francophones) chargés de réfléchir à de nouvelles voies pour le développement en s’inspirant des pratiques réussies.

Propositions qui seront au centre de la réflexion des ateliers de l’Institute de Monaco en novembre 2013.

Mais le succès de cette entreprise dépend (comme toujours) de l’engagement de chacun : comme l’a souligné Jacques, mais comprenons bien, qu’il est vital pour le Rotary français que le résultat attendu (+3% pendant 3 ans) soit au rendez-vous.

« L’initiative de paix en Méditerranée » à travers les Comités Interpays

Par Orscelik Balkan
Administrateur du Rotary International (2006-2008)

Après l’initiative mondiale pour éradiquer la polio, voici un projet de programme international: la « paix en Méditerranée » à travers les comités interpays.

La Région de la Méditerranée est l’une des parties les plus sensibles de notre monde : 16 pays, 3 religions, 8 langues, un ensemble de cultures diversifiées.

Il est toujours facile de s’abriter derrière les préjugés et la haine envers des peuples avec lesquels il n’y a pas de communication. La plupart des peuples sur terre ont des idées préconçues à l’égard des autres qui proviennent :

  • des conflits économiques et sociaux,
  • des mouvements de religions politisés,
  • des conflits politiques qui divisent les communautés en plusieurs camps,
  • des idéologies qui ferment la porte à l’ouverture d’esprit.

Le Rotary, par sa structure internationale, son réseau, le profil des rotariens, a dans cette région, l’opportunité extraordinaire de développer des relations non politiques, d’hommes à hommes, en s’appuyant sur les comités interpays de la région.

C’est pourquoi, parrainer l’initiative pour faciliter la paix dans la région méditerranéenne, s’accorde bien avec les buts des CIP. En outre, cette nouvelle ligne de service augmentera l’efficacité de l’organisation des CIP et la rendra encore plus significative.

Cette initiative de paix en Méditerranée à travers les comités interpays démontrera de façon exemplaire comment le Rotary International peut contribuer à la paix du monde.

  • Le premier objectif sera de jeter des ponts entres les communautés
  • Le deuxième objectif sera d’impliquer les volontaires de toutes les organisations de la société civile de même que les dirigeants d’Etats et d’organismes publics pour jeter des ponts à une plus grande échelle.
  • Le troisième objectif sera de faciliter les communications entre les leaders d’opinion, dans la mesure où ils collaborent et travaillent déjà ensemble.
  • Le quatrième objectif sera d’impliquer les jeunes générations et la famille du Rotary dans ce mouvement.

Pour réaliser les objectifs de base, le plan d’action des comités interpays comprendra 4 phases :

  • Le Conseil Exécutif des Comités agrandira son organisation pour intégrer « l’Initiative Méditerranéenne de Paix » qui rapportera directement au Président du Conseil Exécutif.
  • Dans une seconde phase, les Comités Interpays concernés cibleront des activités orientées vers la paix.
  • Dans une 3ème phase, les comités interpays associés avec des volontaires de la société civile éventuellement des dirigeants d’Etats, des organismes publics, lanceront des plates formes de collaboration et de compréhension dans les communautés concernées.
  • Dans une quatrième phase, chaque comité formera « des Associations Méditerranéennes de paix » avec des leaders d’opinion publique « non rotariens » de leurs pays.

Les Comités interpays et les clubs seront les animateurs et les composants essentiels de cette Initiative associés à toute la force rotarienne que représentent les étudiants et anciens étudiants des centres d’études pour la paix et la résolution des conflits.

Nous pourrons ainsi démontrer au monde comment le Rotary peut contribuer sur le terrain à la paix, comment le Rotary est en mesure de mobiliser les synergies et les ressources régionales sous forme de partenariats pour engendrer la paix.

Plaidoyer pour l’éradication de la poliomyélite

Par Serge Gouteyron

24 octobre 2012 – journée mondiale de l’éradication de la polio

Les plus hautes autorités morales et sanitaires déclenchent l’offensive finale contre le virus.

President Karzai of Afghanistan, President Zardari of Pakistan, B. Gates, Gates Foundation, polio survivor R. Ferris, President Jonathan of Nigeria, W.J. Wilkinson, chair Rotary Foundation Trustees, and Dr M.Chan, Girector-General of WHO

  • Le Rotary International par la voix du Président de la Fondation, Wilf Wilkinson, annonce une contribution complémentaire de 75 millions de dollars (25 millions par an sur 3 ans).
  • Le Secrétaire Général de l’ONU, M. Ban Ki Moon a fait de l’éradication de la polio une priorité de son 2ème mandat (annonce faite à l’Assemblée Générale des Nations Unies en septembre).
  • La Directrice de l’organisation mondiale de la santé, Mme Margaret Chan a déjà placé, depuis quelques mois, l’OMS en « mode d’urgence ».

− Depuis février 2012, il ne reste plus que 3 pays endémiques : le Nigeria, le Pakistan et l’Afghanistan (l’Inde ne l’est plus depuis février), mais le Nigeria reste source d’importation pour les pays de l’Afrique de l’ouest.

La polio est une terrible maladie. La contamination se fait par contact direct propagé par l’insalubrité et le manque d’hygiène. Le virus attaque le système nerveux, détruit les neurones de la moelle épinière et le tronc central qui commande les muscles.

Nous pouvons être fiers du résultat considérable déjà atteint puisque de 1000 cas par jour en 1988, nous sommes à 162 cas pour toute l’année 2012.

Pour en arriver là, des moyens collectifs sans précédent ont été mise en œuvre sous l’impulsion du Rotary International et ses partenaires de l’initiative PolioPlus : l’OMS, l’Unicef, le Centre de Santé des Etats Unis, auxquels s’est joint, ces dernières années, la Fondation Bill et Melinda Gates.

  • Beaucoup d’argent en provenance des Gouvernements (des pays du G8, de la communauté européenne, de la banque mondiale) et du secteur privé a été mobilisé pour vacciner 2 milliards et demi d’enfants et empêcher ainsi quelques 5 millions de nouveaux cas.
  • 10.3 milliards de dollars au total – dont 1.3 milliard apporté par le Rotary (y compris les 228 millions du défi) – la contribution des rotariens français est de 11.7 millions de dollars.

A l’intérieur de ces chiffres, 42 millions de dollars viennent du gouvernement français (plus un large soutien technique aux opérations en Afghanistan, au Niger et au Tchad) et 1 milliard et demi de la Fondation Gates.

Pourtant ce résultat reste fragile, car nous ne sommes pas à l’abri d’un retour en force du virus. Si nous arrêtions maintenant notre effort, ce serait alors 200 000 infections nouvelles chaque année et des milliers de paralysies.

C’est pourquoi, la vigilance et l’action des rotariens restent indispensables au moins dans 3 domaines :

  • une contribution financière volontaire des clubs et des districts au « fonds polio » chaque année.
  • une couverture médiatique de notre engagement national et local (illuminations de bâtiments publics, personnalités civiles ou « people » qui s’engagent dans notre campagne « nous sommes à çà », articles de presse, campagnes TV…).
  • un « plaidoyer » permanent auprès du gouvernement, des élus de la nation, des élus européens et des élus régionaux

Le total des besoins financiers annuel nécessaires pour la mise en place des dispositions logistiques, les moyens humains et médicaux, les vaccins sont toujours très importants (autour d’un milliard de dollars).

Car aujourd’hui comme hier, nous sommes sur la ligne de front. Plus que jamais, les rotariens restent comme l’a dit James Grant (ancien Directeur de l’UNICEF) « la conscience » du combat entamé il y a 20 ans pour vaincre le virus de la Poliomyélite.

Lisbonne a beaucoup d’atouts

Par Serge Gouteyron 

Vraiment, la convention de Lisbonne a beaucoup d’atouts pour séduire la famille du Rotary.

La convention annuelle est, par nature, un moment amical et joyeux, un espace de rencontres que l’on quitte toujours avec un sentiment de fierté, celui d’appartenir à un grand mouvement.

Ce qui est particulièrement vrai à la séance d’ouverture où un accueil grandiose attend les participants comme à la cérémonie de clôture toujours émouvante lorsque les rotariens entonnent « ce n’est qu’un au revoir ».

Il ne faudra surtout pas manquer de déambuler à travers les 200 stands (rotariens et marchands) de la Maison de l’Amitié, souvent lieu de rencontres inattendues. Les stands des Comités Interpays et du magazine « le Rotarien » seront, comme chaque année, une halte sympathique.

Sans oublier, le rendez-vous des francophones, devenu habituel (excepté à Bangkok), depuis la convention de Chicago en 2005 (et son fameux petit déjeuner français avec pain frais et croissants).

C’est à un cocktail très couru que le magazine «le Rotarien » vous convie maintenant.

Serge Gouteyron et Ed Futa, Président de la convention de Lisbonne

Les séances plénières du matin comme les ateliers de l’après midi sont à recommander tout particulièrement aux rotariens qui suivent de près l’actualité du Rotary.

Car nous vivons une époque charnière, celle où notre organisation doit prendre un nouvel essor, et les derniers développements du plan stratégique comme du plan vision du futur y seront explicités (traduction en français dans les séances plénières et dans certains ateliers).

Les soirées (libres – sauf à s’inscrire dans les manifestations du comité hôte) seront l’occasion d’aller à la rencontre du peuple portugais. Peuple qui a donné au monde les plus grands explorateurs. Un impressionnant monument leur est dédié sur l’emplacement d’où partaient les équipages après avoir été bénis sur le parvis du monastère Jeronimos

Luis Miguel Duarte, président ducomité hôte de la Convention de Lisbonne

La ville de Lisbonne respire la douceur de vivre, un « havre de paix » dit le Président Tanaka, grâce à ses cafés, restaurants (avec Fado), sa vieille ville, la ville moderne, ses jardins, les berges du Tage … et la gentillesse des portugais.

Par ailleurs pour ceux, qui auront plus de temps Estoril, Cascaïs; Cintra, Coïmbra, incitent au détour tout comme la région de l’Algarve et de Porto.

J’avais eu le plaisir de rencontrer le Maire de Lisbonne (il y a 7 ans, au moment où se décidait le choix du site de la convention) à l’occasion du 80ème anniversaire du club doyen. Il m’avait confié qu’il souhaitait que Lisbonne fasse plus qu’accueillir la convention internationale mais reçoive chaque rotarien du monde entier comme un ami de toujours, comme avait si bien su le faire la ville de Nice et les rotariens français en 1995.

Il souhaitait aussi que Lisbonne puisse témoigner, en cette circonstance, de sa solidarité internationale et européenne.

J’ai eu le plaisir de participer à 12 conventions et je savoure par avance le moment de me joindre aux rotariens et à la famille du Rotary à Lisbonne, du 23 au 26 juin prochain, d’autant, qu’il nous faudra attendre 7 ou 8 ans avant de retrouver une convention en Europe.

L’esprit du service

Par Serge Gouteyron 

L’esprit du service au Rotary s’inscrit dans ce courant de la pensée universelle, tourné vers l’autre, qui traverse les siècles et les continents.

Que ce soit avec les premières toilettes publiques à Chicago en 1907, le combat livré depuis 25 ans pour éradiquer la poliomyélite ou dans les innombrables actions autour des clubs.

Mais, bien que présent dans les Ecritures, comme dans les religions asiatiques, musulmanes ou juives, dans la philosophie des lumières, ce courant de pensée, en tant que tel, n’est pas majoritaire dans le monde, car ses fidèles n’ont pu réussir, jusqu’ici, à imposer leurs vues, tellement les forces contraires restent fortes.

Pourtant les Pères de l’Eglise, les réformateurs protestants, les penseurs hindouistes, bouddhistes ou taôistes, les philosophes musulmans et juifs à des degrés différents, incitent leurs fidèles à servir.

Apprendre et apprendre aux autres, accompagner sa famille et ses proches, soulager les souffrances, améliorer les conditions de la vie, donner de soi,

pour recevoir, ou non, un accomplissement dans les autres mondes, dans le divin de sa personne ou dans le divin de l’autre.

toutes choses qui donnent une dimension spirituelle à notre comportement d’homme et de femmes dans la vie

«Notre Dieu intérieur » disait Marc Aurèle.

Au fond, ce dont nous témoignons ainsi, c’est le message d’amour originel, en quelque sorte laïcisé, puisque le Rotary a fait de la neutralité politique et religieuse l’une de ses règles.

La laïcité, comprise ici, est celle de la liberté de conscience, celle qui permet aux valeurs de l’humanité de prospérer au-delà des arrangements du siècle.

De hautes figures comme Mère Térésa; le Dr Schweitzer ont incarné ce message d’amour à Calcutta et à Lambaréné.

Le Docteur Albert Schweitzer, fut membre d’honneur du Rotary club de Colmar, France

Des lieux où souffle l’esprit !

« je m’éveille et je vis que la vie n’est que servir
je servis et je compris que le service est joie »
Rabîndranâth Tagore