LA CULTURE DU ROTARY

Blog de Serge GOUTEYRON

LA CULTURE DU ROTARY - Blog de Serge GOUTEYRON

La régionalisation, un atout pour le Rotary

Par Jacques Di Costanzo

Interview de Jacques Di Costanzo, Administrateur 2012-2014, réalisée par Steven Vermeylen, Rédacteur du magazine belge Rotary Contact

Quels grands dossiers avez-vous dû traiter durant votre mandat de director ?

Outre les dossiers importants qui atterrissent sur la table du Board et qui concernent les questions organisationnelles, structurelles, financières…, je me suis surtout attelé à implanter dans ‘mes’ zones le Plan Régional de l’Effectif. Pour être plus efficace, le Rotary a besoin de booster son effectif. Comment ? En renforçant l’attractivité des clubs, ce qui nous aidera à mieux recruter mais aussi à fidéliser, car notre principal problème est bien la rétention des membres. Il nous faut donc des clubs avec des activités intéressantes qui puissent ‘parler’ à chacun. D’autre part, je plaide pour la création de clubs composés de jeunes professionnels. En développant leur propre réseau au sein du Rotary, ceux-ci vont, intuitivement, ‘inventer’ le Rotary du 21ème siècle. Je pense ici à l’utilisation massive des réseaux sociaux, aux e-clubs, etc.

La fréquence des réunions statutaires constitue souvent un obstacle chez les jeunes…

Statutairement, chaque Rotary club doit se réunir sur une base hebdomadaire. Ceci dit, si vous vous contentez de participer à la moitié des réunions, c’est suffisant pour rester Rotarien. Pour autant, bien sûr, que vous vous acquittiez de votre cotisation.

Sur le plan international, on constate un glissement démographique vers les pays émergents…

Si notre effectif mondial reste stable (autour de 1,2 million de membres), on déplore une érosion constante aux États-Unis, même depuis la fin de la crise financière. En Europe, nous sommes plutôt stables, et certains pays comme l’Allemagne ou la Suisse, ou encore la Scandinavie, connaissent même une croissance significative. Mais en effet, c’est bien dans les pays d’Amérique latine, en Inde et en Asie du sud-est que le Rotary progresse le plus.

Vous plaidez en faveur d’une coalition des forces rotariennes au niveau européen. Qu’en est-il exactement ?

En général, les modèles universels ne fonctionnent pas : il y a dans le monde tant de différences sur les plans culturel, linguistique, religieux, économique… Au Rotary, nous devons tenir compte de ces spécificités afin d’optimiser la contribution de chaque pays. L’Europe constituant un bloc relativement homogène, je suis donc partisan d’une ‘régionalisation’, un peu à la manière du RIBI (Rotary in Great-Britain and Ireland, ndlr). Chaque continent pourrait fonctionner de cette manière, avec son propre président, son administration, son budget, etc. Le Rotary serait ainsi plus proche des réalités du terrain. Bien sûr, dans ce scénario, les clubs continueraient à contribuer aux programmes du RI et à soutenir la Fondation Rotary.

Le Plan Vision pour l’Avenir est en application depuis un an. Une réussite ?

Certainement. Ce plan octroie aux districts une plus grande flexibilité dans l’attribution de leurs fonds pour les projets locaux et internationaux. Ici aussi, on constate qu’une plus grande autonomie donne de meilleurs résultats.

Si vous étiez président du RI pour un jour, sans limitation de pouvoir, que changeriez-vous ?

Je simplifierais la gouvernance, avec moins d’intermédiaires. Il y aurait trois niveaux de pouvoir : le président international avec son conseil d’administration, le gouverneur et le président de club. J’établirais un lien direct entre le club et le conseil d’administration du RI, pour avoir un feedback en terme de besoins notamment. J’essayerais également de me focaliser sur un grand projet prioritaire, comme c’est le cas en ce moment avec la polio. Et, bien sûr, je me consacrerais à la régionalisation dont j’ai parlé tout à l’heure.

La polio devrait être éradiquée d’ici 2018. Quel pourrait être le prochain « corporate program » du Rotary ?

Il y a plusieurs thématiques possibles, comme l’assainissement de l’eau, mais aussi la lutte contre le paludisme (qui tue plus que la polio), l’environnement… Nous pourrions aussi nous concentrer sur notre idéal de paix dans le monde, ou encore sur des sujets plus économiques tels que l’emploi des jeunes.

Où en sera le Rotary dans vingt ans ?

Le centre de gravité se sera déplacé vers l’est, certainement si la Chine s’ouvre à notre organisation. Il ne faut pas en avoir peur car cela peut être une source de renouvellement. Le rôle des réseaux sociaux aura pris de l’ampleur, et les e-clubs seront peut-être la nouvelle norme. Pour garder sa pertinence, le Rotary doit vivre avec son temps. La seule chose qui ne doit jamais changer, c’est l’éthique. Les valeurs rotariennes formulées par Paul Harris sont aujourd’hui aussi actuelles qu’en 1905, et elles le resteront dans le futur.

L’éradication de la Polio à l’agenda du Parlement Européen

Par Serge Gouteyron

Une table ronde de haut niveau sur l’éradication de la polio a été organisée le 29 janvier à Bruxelles au Parlement Européen avec le concours de tous les acteurs de l’initiative mondiale.

Bob Scott, président du comité international PolioPlus , Carol Pandak, Kris Tsau, Anna Rieder, les conseillers nationaux PolioPlus d’Europe : Koos Iseger (Pays Bas), Serge Gouteyron (France), Judith Diment (Royaume Uni, excusée), Bernard Rosen (Belgique), Peter Bundgaard (Danemark), Matti Honkala (Finlande) Jesus Maria Martelo Ortiz de Zarate (Espagne), Hildegard Dresssino (Allemagne), Gianni Jandolo (Italie) Michel Colmans (Belgique RI Union Européenne), représentaient le Rotary et sa Fondation assistés par le cabinet conseil APCO.

Cette table ronde était placée sous l’égide du groupe d’amitié du Parlement Européen avec le Pakistan. Elle était présidée par deux députés européens M. Sajjad Karim (Royaume Uni) et M. Gay Mitchell (Irlande).

En effet, s’il y a eu en 2013 une diminution des cas de polio au Nigeria et en Afghanistan – ce qui laisse penser que l’éradication est possible dès 2014 – ce n’est pas encore le cas du Pakistan.

M Andris Piebalgs, commissaire européen au développement honorait de sa présence cette table ronde. Bien au fait, il a rappelé que l’Union Européenne était le 6ème donateur avec 258 millions d’euros versés pour le Nigeria et 85 millions d’euros versés pour l’Afghanistan ces 7 dernières années.

Le Dr Hamid Jafari, Directeur des opérations à l’OMS et M. Peter Crowley, Directeur des opérations à l’UNICEF ont insisté sur les immenses progrès enregistrés ces dernières années :

  • l’Europe est libre de Polio depuis 2002
    (mais 55 000 personnes vivent en France avec des séquelles)
  • plus que 3 pays endémiques (Nigeria, Afghanistan, Pakistan) après avoir fait des millions de victimes, la polio est maintenant éradiquée en Inde (3 ans sans nouveau cas)
  • un seul virus circule (au lieu des 3 du début)
  • l’efficacité du vaccin bivalent
  • la couverture des enfants vaccinés dépasse maintenant les 85%

et ce n’est pas rien lorsque l’on sait qu’il s’agit de vacciner plusieurs fois, chaque année, 429 millions d’enfants de moins de 5 ans dans 70 pays.

En 2012, c’est 2 milliards 32 millions de doses de vaccin fabriqués par 6 laboratoires qui ont été ainsi distribués.

Depuis les assassinats tragiques du personnel de soins et bien que les chefs religieux aient lancé au Pakistan 30 fatwas favorables à la vaccination, le danger subsiste.

Certes cette année nous connaissons une dissémination du virus dans la corne de l’Afrique (Ethiopie, Soudan du Sud) et en Syrie, Israël, territoires Palestiniens mais nous disposons des moyens pour l’enrayer (sauf en Syrie).

Les 2 directeurs d’opérations ont également rappelé qu’il fallait absolument éradiquer la polio et non simplement la contrôler car alors le danger serait de voir surgir 10 millions de cas dans les 40 prochaines années. L’éradication accomplie, ce sera également 40 milliards d’euros d’économie sur les 20 prochaines années.

Les financements nécessaires à ce programme depuis le dernier sommet celui d’Abou Dhabi en mai 2012 sont en voie de réalisation sur les 4.5 milliards de dollars annoncés : 1.7 ont été versés, 2.8 sont en attente mais il restera tout de même un solde de 1 milliard de dollars à trouver !

Bob Scott sur ce point a demandé à l’Union Européenne de poursuivre ses efforts en octroyant 200 millions de dollars pour les 4 prochaines années.

Nous sommes la génération qui verra l’éradication devenir réalité. Mais rendons hommage à la génération précédente qui a osé lancer un tel défi.

La contribution du Rotary se situe à un peu plus de 1 milliard d’euros (la part des rotariens français y est de 12 millions d’euros) pour une dépense totale de 11 milliards à ce jour.

Aussi l’effort financier attendu des rotariens, cette année, représente 1 200 euros par club (1 500us dollars) et celui des districts 20% de leur FSD.

Rappelons que la Fondation Bill et Melinda Gates également présente à cette conférence double les dons du Rotary (clubs et Fondation).

Le Rotary est en passe de tenir sa promesse de laisser aux enfants un monde sans Polio.

Une page d’histoire du Rotary : l’éradication de la poliomyélite.

Par Christian Michaud
Coordinateur « EndPolioNow » 2013 -2014 France et Maghreb

Les rotariens sont les pionniers de l’éradication de la poliomyélite. Ils sont toujours au cœur de l’action. Souvenons-nous que :

  • 1973, des rotariens du district 730 (USA) et du Guatémala organisent la vaccination d’un million d’enfants.
  • 1978, grâce au programme 3H le Rotary International prend le leadership et lance sa première grande opération aux Philippines en 1979.
  • D’autres campagnes se succèdent : Bolivie, Haïti, Sierra Leone, Maroc… Mais vacciner des enfants par petits groupes est insuffisant. Il faut vacciner tous les enfants d’un pays le même jour. Ce qui deviendra les Journées Nationales de Vaccination (JNV).
  • 1982, le Conseil d’administration du Rotary décide de « vacciner tous les enfants du monde contre la polio d’ici le centenaire du Rotary en 2005 ». C’est le programme Polio 2005 qui deviendra plus tard PolioPlus.
  • 1984, l’OMS reconnaît le statut d’ONG au Rotary.
  • Octobre 1984, la Commission Polio 2005, propose de :
    • réunir 120 millions de $ pour la vaccination de tous les nouveau-nés durant 5 ans.
    • fournir une armée de volontaires pour administrer le vaccin.
  • 23 février 1985, présentation du programme aux rotariens pour le 80ème anniversaire du Rotary et aux chefs d’états réunis pour le 40ème anniversaire de l’ONU. Un objectif : assurer une couverture vaccinale de 80 % dans le monde.
  • 24 mai 1988, à la Convention de Philadelphie, 219 350 449 $ sont réunis par tous les clubs du monde dépassant largement l’objectif. C’est au cours de la Convention que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) propose de définir comme objectif « l’éradication de la polio dans le monde ».
  • 1988, le Rotary, l’OMS, l’UNICEF et plus tard le CDC d’Atlanta (Centers for Disease and Prevention Control) créent l’Initiative Mondiale pour l’Eradication de la Polio (IMEP). C’est l’initiative de santé publique la plus importante du monde.

C’est vraiment, à ce moment, que tout commence !

Lorsque l’IMEP a été lancée, le poliovirus sauvage était endémique dans plus de 125 pays, paralysant plus de 1000 enfants par jour.

Depuis la première campagne de vaccination d’enfants aux Philippines en 1979, le Rotary et ses partenaires ont réduit le nombre de cas de polio de plus de 99 %.

Les progrès sont rapides et significatifs :

  • Le nombre de pays d’endémie a été réduit à 3 (Afghanistan, Pakistan, Nigéria).
  • Le nombre de cas de poliomyélite est de 223 fin 2012, contre 350 000 en 1988 (réduction de plus de 99 %).

Alors sommes-nous près de l’objectif ?

Il est difficile de répondre à cette question tant le défi est complexe.

Mais l’éradication est possible.

En effet :

  • l’homme est le seul porteur du virus ;
  • la durée de vie du virus n’est que de quelques semaines dans l’eau ou le sol ;
  • le virus a déjà été éradiqué de régions entières : continent américain, région Pacifique Ouest y compris la Chine et l’Europe ;
  • l’INDE n’est plus un pays endémique depuis le début de 2012. Ce succès, a montré la faisabilité de l’éradication.

Mais à condition :

  • d’avoir la volonté politique d’apporter le financement indispensable,
  • d’assurer une couverture vaccinale suffisante de plus de 90 % des enfants de moins de cinq ans,
  • d’améliorer la qualité de l’eau (inondations, eaux souillées). Le virus se transmet par l’intermédiaire d’eaux souillées ou d’aliments contaminés par les selles.

Il reste beaucoup à faire pour que ce possible devienne réalité. C’est pourquoi l’IMEP (rejoint récemment par la Fondation Gates) a établi un plan stratégique pour 2013-2018 fixant les étapes.

Il faut noter l’introduction progressive du vaccin injectable, celui que nous connaissons en Europe, et la certification globale de l’éradication en 2018.

La réalisation de ce plan nécessite un effort financier important, indispensable à son succès. Le budget est estimé à 5,5 milliards de dollars ! Lors du Sommet mondial sur la vaccination à Abhu Dabi,

4 milliards de dollars ont fait l’objet de promesses de financement (3/4 du budget total). La Fondation Bill et Melinda Gates apporte à elle-seule 1,8 milliard de $ !

Les postes importants sont les suivants :

  • Financement des campagnes de vaccination avec le vaccin oral,
  • Le coût des vaccins, le développement d’un vaccin injectable peu couteux et utilisable partout,
  • L’assistance technique aux pays,
  • Le coût de la surveillance et des tests de laboratoire,
  • La capacité de riposte aux flambées de cas de polio. (Ripostes intensives en cours aujourd’hui en Somalie et en Syrie),
  • Le stockage des vaccins,
  • L’utilisation des vaccins IPV (vaccin injecté) en utilisation de routine.

Nous n’avons jamais été aussi proches de l’éradication. Le Rotary et ses partenaires sont sur le point de faire de la polio la deuxième maladie éradiquée dans l’histoire du monde après la variole et, maintenant plus que jamais, nous avons besoin de l’aide de tous les rotariens.

Comme l’a dit Bruce Aylward, directeur général adjoint pour la polio à l’OMS « cela sera là votre don aux générations futures et l’incarnation même de la devise du Rotary : SERVIR D’ABORD « . Il a ajouté « la voix du Rotary est la principale arme que nous avons dans la guerre contre la polio« .

L’éradication de la polio est le programme phare du Rotary, dans l’avenir elle servira de repère pour les jeunes rotariens.

La Famille du Rotary

Par Mark Daniel Maloney
Administrateur 1999-2001 du Rotary International

De nombreuses raisons m’ont amené à rester membre du club de Decatur aux États-Unis, même après 32 ans passés au Rotary. Je suis fier d’appartenir à un réseau mondial qui a un tel impact humanitaire aux quatre coins du globe. Le plus important cependant – la raison la plus personnelle – est mon appartenance à la famille du Rotary. 

Avec mon épouse Gay, nous avons deux filles, Phyllis et Margaret. À la naissance de l’ainée cela faisait déjà plus d’un an et demi que j’étais Rotarien. Le Rotary a donc toujours fait partie de leurs vies et elles ont assisté à d’innombrables conférences de district, Institutes et réunions de notre club. En fait, Margaret a même participé à douze conventions et Phyllis à onze.

Mais pour nos filles, le Rotary ne se limite pas aux réunions et aux conférences. Pour elles, il s’agit d’un réseau d’amis et de mentors, chez nous et à travers le monde. Lorsqu’elles étaient plus jeunes, elles étaient presque les mascottes des manifestations de mon district. Le directeur exécutif du Rotary club de Birmingham a entraîné Margaret avant ses concours régionaux d’orthographe. Elles ont toutes deux découvert les villes de convention comme Buenos Aires et Barcelone en compagnie d’autres « enfants rotariens ».

Margaret and Phyllis Maloney

À l’âge de six ans, Phyllis défilait avec les Rotariens nigérians à l’Assemblée internationale et un ancien gouverneur de ce pays est ensuite venu assister à la fête de son école. Phyllis et Margaret nous ont aidés à célébrer notre anniversaire de mariage à l’occasion d’une conférence de district en Turquie. Phyllis a fait un discours lors d’une conférence de district en Inde. Margaret a participé à un RYLA à Taïwan. Phyllis a vécu pendant trois semaines chez un Rotarien brésilien, passé Noël chez un Rotarien allemand et rendu visite à des Rotariens indiens. Lorsqu’elles ont été toutes deux admises à Harvard, le Doyen des admissions a mis leur ouverture d’esprit sur le compte de leurs expériences rotariennes.

Enfin, l’un des meilleurs témoignages de l’importance de la famille du Rotary dans nos vies est peut-être la présence d’une douzaine d’anciens gouverneurs d’une dizaine de pays au mariage de Phyllis. Ils ont vu nos filles grandir et n’auraient manqué cette occasion pour rien au monde.

Même avant que le terme de « famille du Rotary » ne soit consacré par l’ancien président Jonathan Majiyagbe, nous savions que nos relations avec les Rotariens du monde entier revêtaient un caractère spécial. Le Rotary fait partie de nos vies.

 

L’éducation d’abord (suite)

Par Serge Gouteyron

La lutte contre l’illettrisme n’et pas uniquement le lot des pays pauvres ou en voie de développement.

« Savoir parler, écrire, c’est accepter le défi de la distance qui nous sépare de l’autre et la capacité à faire passer ses pensées dans une intelligence étrangère en espérant être compris » Alain Bentolila.

7 à 10% de la population française est considérée comme ne maîtrisant pas l’écriture, la lecture et le calcul.

14% des jeunes de l’union européenne ne vont pas au-delà du 1er cycle avec de meilleurs résultats pour les pays du Nord anglo saxons et de moins bons résultats pour les pays de l’Est et du Sud.

C’est la Finlande qui occupe la première place en matière d’éducation.

Au Rotary, la moitié des clubs sont investis dans des actions d’alphabétisation locales, d’aide à la lecture, en maternelle, en cours préparatoire et en soutien scolaire.

2 associations en France comme « coup de pouce clé » et « savoirs pour réussir » ont sur le terrain une présence prépondérante dans les progrès éducatifs.

Autres données d’intégration, les parents de familles d’immigrés qui ne comprennent pas le français et ne sont donc pas en mesure d’accompagner leurs enfants.

Le Rotary joue un rôle essentiel dans la lutte contre l’illettrisme – de par sa philosophie, sa couverture mondiale, ses clubs et ses districts, ses actions locales et internationales, ses bourses, la formation, les dispositions humaines et les compétences professionnelles des rotariens.

Il est reconnu comme un acteur de premier plan dans la lutte contre l’illettrisme.

Mais devant l’ampleur du problème, la question se pose d’aller plus loin et de coordonner toutes les initiatives en constituant une task force.

Task force qui regrouperait les Institutions Internationales (ONU et UNESCO), les Etats concernés et les collectivités territoriales, les 4 ou 5 grandes ONG (impliquées dans l’illettrisme comme Save the Children, Fondation Aga Khan, les femmes africaines….) et les nombreux acteurs locaux discrets mais efficaces.

Cela afin de mettre en place un partenariat stratégique international pour l’éducation.

Renforcer le Rotary avec un effectif solide

Par John Hewko
Secrétaire Général du Rotary International

En tant que secrétaire général du Rotary International, j’aimerais poser à tout Rotarien lisant ce blog la question suivante : pourquoi êtes-vous devenu membre de votre club ?

Je sais qu’un bon nombre d’entre vous ont répondu à l’invitation parce qu’ils ou elles y ont vu un moyen d’aider les plus défavorisés et de participer bénévolement à des actions qui ont un impact dans votre ville ou à l’étranger. Quelle autre organisation que le Rotary serait en mesure de construire un terrain de jeux pour enfants et à la fois permettre à des Rotariens de pays en développement de vacciner des enfants contre la polio ou d’accueillir et de s’associer à des Rotariens de passage pour monter des actions humanitaires vitales ?

Peut-être vous vous êtes sentis attiré par le Rotary pour son aspect convivial – l’opportunité qu’il offre de mettre de côté une fois par semaine le stress de sa vie professionnelle pour pouvoir apprécier un bon programme de réunion et se détendre en bonne compagnie.

Serge Gouteyron, John Hewko et Cyril Noirtin

Peut-être êtes-vous devenus membre d’un club parce que vous saviez que le Rotary vous ouvrirait son réseau de décideurs ? Il n’y a aucun mal à ça. De par sa tradition du respect de l’éthique dans la vie professionnelle, le Rotary vous permet de côtoyer des personnes de confiance, une qualité particulièrement recherchée à une époque où nous sommes bombardés jour après jours d’actualités sur des délits commis par des personnalités politiques ou des dirigeants d’entreprise.

Il est aussi fort probable que vous soyez restés membre d’un club pour plusieurs de ces raisons. Lors de mes déplacements, j’ai souvent entendu des Rotariens m’expliquer qu’ils avaient rejoint un club pour étendre leur réseau ou pour cet esprit de camaraderie unique qui anime les membres de notre organisation. Ces personnes expliquent aussi que, très vite, ils se sont sentis naître une passion pour l’action rotarienne. Oui, aider les autres peut rapidement créer une dépendance, au bon sens du terme.

Pour expliquer les choses simplement, le Rotary est le point d’intersection entre le monde professionnel et une cause, une description succincte que j’utilise lorsque je parle du Rotary aux médias ou à un public non rotarien. L’action, la camaraderie et le networking. Réunir autour d’une même table décideurs et acteurs locaux pour monter des actions qui auront un impact durable aussi bien local que mondial.

C’est cela l’essence même du Rotary, et c’est la principale raison qui nous a poussés à améliorer les subventions du Rotary au travers du plan Vision pour l’avenir, lancé au début de 2013-2014. Le nouveau modèle de subventions – qui propose des subventions de district, mondiales et clé en main – offre des procédures simplifiées et donne aux clubs et districts plus de flexibilité dans les activités humanitaires ou éducatives qu’ils souhaitent financer, comme par exemple des actions de proximité, des bourses d’études ou des actions internationales s’inscrivant dans nos six axes stratégiques.

Alors, en quoi tout cela concerne-t-il l’effectif, me direz-vous ? Ces changements permettront aux Rotariens de tirer encore plus de satisfaction de leurs actions et contribueront à les fidéliser. Nos actions seront mises en valeur par le bouche à oreille, les réseaux sociaux et la presse grand public. Cela aura pour effet de renforcer encore plus notre image et démontrera aux membres potentiels que le Rotary est une organisation viable et robuste, un véritable agent de changement digne d’intérêt. À cet égard, il est essentiel que nous concentrions nos efforts à approcher les jeunes professionnels et à leur proposer un produit pertinent à leurs yeux et adapté à leurs besoins.

Ron Burton, Sakuji Tanaka et John Hewko

Ron Burton, notre nouveau président 2013-2014, a particulièrement bien expliqué aux Rotariens présents à la convention 2013 à Lisbonne que Vision pour l’avenir constitue une nouvelle approche de l’action rotarienne. « Nous allons faire le plus grand bien possible, pour le plus grand nombre », a-t-il déclaré.

Comment peut-on rester sourd à cet appel ?

Après le conseil de législation

Par Serge Gouteyron

Même si le dernier conseil de législation n’a pas pris de décisions capitales pour l’avenir du Rotary, il n’en reste pas moins essentiel pour le fonctionnement de notre organisation.

Car le conseil de législation est investi de la légitime pérennité de nos règles, plus que le conseil d’administration (j’ai vu quelquefois un conseil d’administration du RI prendre des décisions annulées par le ou les conseils d’administration suivants.)

Les rotariens doivent être bien informés que les pages jaunes du manuel de procédures (statuts et règlement intérieur du RI – statuts et règlement intérieur du club) ne peuvent être changées que par des amendements en provenance des clubs, des districts et aussi du conseil d’administration (nombre limité).

En ce sens, le fonctionnement du rotary est démocratique mais cette démocratie a ses limites puisque cette fois-ci seulement un district sur 2 avait fait des propositions.

Aujourd’hui encore, pas assez de dirigeants s’y intéressent vraiment. D’abord parce que pour y être efficaces (c’est-à-dire faire approuver des propositions), il faut connaître l’esprit de nos procédures et les rouages de l’institution. C’est donc assez compliqué et y obtenir une majorité n’est pas gagné d’avance (majorité simple ou majorité des 2/3 pour les statuts).

Pourtant c’est possible ! Le district 1670 a dans ce domaine une expérience probante.

Comme par exemple :

Au conseil de 2004, une résolution sur le rôle et les actions des comités interpays au sein du RI était largement approuvée (400 voix) – résolution qui sera confirmée par le Conseil d’Administration.

C’est à partir de là que les comités interpays ont pu se redéployer, que les rotariens américains s’y sont intéressés (en créant le comité Etats Unis Russie) et que les comités interpays sont redevenus un important programme du RI en faveur de la paix.

Au conseil de 2007, un amendement complétait la mission du gouverneur en ajoutant à ses prérogatives sa participation active aux associations rotariennes présentes dans son district comme les groupes d’actions rotariens, les amicales, les comités interpays….

Au conseil de 2010, une résolution recommandait que chaque club se dote d’une commission formation et leadership (ce qui reste avec la motivation l’un des bons moyens de progresser en effectif).

Et au dernier conseil, celui d’avril 2013, le district 1670 s’est particulièrement distingué en faisant approuver 3 propositions (sur les 4 qu’il présentait). Je crois que personne n’a fait mieux.

2 amendements :

  • l’un qui donne officiellement à l’Administrateur de la zone la responsabilité de la supervision du plan stratégique du RI devant le conseil d’administration (en 2010, un amendement proche – également du district 1670—avait été rejeté de peu).
    Cette disposition maintenant inscrite dans les textes règlementaires est une révolution par rapport au fonctionnement passé du conseil d’administration.
  • le 2ème, plus formel, confirme au gouverneur l’autorité pour la mise à jour des statuts et règlement intérieur des clubs après chaque conseil de législation.

Et 1 résolution :  celle qui concerne le Rotary Leadership Institute.
Elle a été préparée par le district 1670, relayée par d’autres districts dans le monde pour aboutir à un texte de compromis présenté par 37 districts.

Cette résolution s’appuyant sur la réalité du terrain (350 districts ont inscrit le RLI dans leurs programmes de formation) demande au conseil d’administration du Rotary de le considérer soit comme un programme associé, soit comme un programme officiel.

Délégués de la zone 11 au conseil de 2013

Décision au prochain conseil d’administration.

Ceci dit des questions restent posées pour améliorer le fonctionnement et le coût du conseil de législation.

3 questions principales :

  • la fréquence. Elle est de 3 ans, le nombre de propositions varie de 600 en 2001 (après implication personnelle du Président Carlo Ravizza) à 170 comme cette fois-ci. La décision sur sa fréquence devrait être prise après le prochain conseil.
  • La représentativité des districts. Cette question est régulièrement posée et toujours rejetée mais tous les rotariens n’y trouvent pas forcément leur compte (district de 1000 à 4000 membres).
    Les 2 tendances : celle du statu quo (à l’assemblée générale de l’ONU, par exemple, chaque pays a droit à 1 voix) ou bien celle de la représentativité à travers les zones.
  • Les résolutions : leur importance vient de ce que les clubs et les districts peuvent exprimer des souhaits quant à la politique et les orientations du RI. Pourtant dans 80% des cas une résolution même largement votée n’est pas reprise pour application par le conseil d’administration. Il y a là une anomalie dans le fonctionnement qu’il est nécessaire de clarifier. 

Mais ce que nous devons surtout retenir. C’est que nous sommes en mesure d’agir sur les règles qui nous régissent, les modifier, en ajouter, en retrancher.

C’est pourquoi il appartient maintenant aux gouverneurs élus et nommés, à leurs équipes et aux présidents de clubs de préparer le conseil de législation de 2016 sachant que les propositions devront être envoyées au siège pour le 31 décembre 2014.

Mes impressions sur le Conseil d’Administration du Rotary International

Par Jacques di Costanzo
RID, 2012-2014, zones 11, 12 & 13B

J’ai été accueilli par les 17 membres du Conseil d’Administration (CA) du Rotary International avec une grande sollicitude et tout de suite intégré dans le groupe. L’ambiance y est très conviviale mais les travaux sont très sérieusement menés par le Président International Sakuji Tanaka, le Vice-Président Ken Schupert et le Président Elu Ron Burton. Un « staff » omniprésent et très compétent apporte un soutien permanent au CA, grâce à une documentation très fournie.

La méthodologie qui préside aux travaux est très stricte avec un ordre du jour souvent très chargé, mais le programme est toujours respecté. Aucune dérogation, sauf absolue nécessité, n’est accordée aux membres du CA. Les propositions soumises au CA font l’objet d’un vote après discussion ; elles sont entérinées si elles rassemblent la majorité des voix.

Conseil Central du Rotary International 2012/2013

Sur le fond ne sont, en principe, abordées que les questions de stratégie pouvant remettre en question la gestion ou les grandes orientations thématiques ou financières du Rotary International. En fait, bien souvent sont également soumises au vote, des propositions relevant de la pure tactique à adopter dans des circonstances ou dans des zones particulières.

Si le rôle de l’Administrateur semble prépondérant dans le soutien qu’il apporte au Président International dans ses prises de décisions et s’il contribue à valider un certain nombre d’options, c’est toutefois dans les zones dont il a la responsabilité que l’Administrateur paraît le plus utile.

En effet, l’une des prérogatives de l’Administrateur est de mettre en œuvre, sur le terrain, le Plan Stratégique du Rotary International et le Plan Régional Effectifs. Ceci suppose une collaboration étroite avec les Gouverneurs et les Coordinateurs afin d’obtenir le maximum d’impact sur le (la) président(e) de club, à mon sens, la personne la plus importante du Rotary International.

L’Administrateur a donc une mission d’information et de pédagogie de première importance en aval du Conseil d’Administration et en amont du club au niveau du District. Ce qui frappe, au premier abord, c’est le « saut culturel » manifeste entre l’Administration du Président International d’une part et les « réseaux rotariens » sur le terrain d’autre part. De ce manque de lien peut naître un manque de cohésion puis de cohérence et enfin d’efficacité.

Il faut donc repenser la gouvernance du Rotary International en la simplifiant pour la rendre plus efficiente. Cela passe par une meilleure formation/information du Président de club, l’homme (ou la femme) clé du Rotary International, en facilitant son accès aux travaux du Conseil d’Administration. Le C.O.L. lui donne indirectement cette opportunité mais à travers le prisme et les arcanes de délibérations et de réseaux complexes. Les Gouverneurs et les Coordinateurs contribuent également à diffuser largement l’information. Mais ces derniers ne sont mobilisés qu’à la demande du district ou des clubs, ce qui rend le processus aléatoire.

L’une des fonctions primordiales de l’Administrateur devrait consister, d’une part à mieux intégrer les résolutions et décisions du CA dans le fonctionnement des districts et des clubs et d’autre part à faire remonter plus directement les informations vers ce même CA. Les moyens modernes de communication tels que les webinaires, les colloques satellites, les e.learning et les réseaux sociaux, pourraient-être plus souvent utilisés par le CA pour plus de communication. Des propositions concrètes, émanant des clubs via les districts, pourraient être ainsi directement soumises au CA. Dans cette optique, le rôle d’organismes multi-districts, plateformes de réflexion et d’échanges, comme le CODIFAM ou l’Institute, pourrait-être déterminant, comme forces de propositions. Ainsi les membres du CA pourraient plus efficacement travailler sur des données concrètes au préalable sélectionnées par un comité ad hoc.

En d’autres termes il s’agirait, ni plus ni moins, de réduire le «splendide isolement » du CA à sa plus simple expression pour en faire un organisme directement à l’écoute des districts et des clubs. Le club, véritable unité fonctionnelle du RI, serait ainsi plus à même d’impulser des orientations nouvelles et de faire évoluer plus rapidement le RI dans un contexte éminemment changeant. Les nouvelles, ou bonnes pratiques, mises en œuvre par les clubs « nouvelles générations » pourraient être ainsi plus rapidement prises en compte, validées et intégrées pour bâtir le Rotary du futur. Aller vers une plus grande plasticité ; telle devrait être l’évolution naturelle du CA.

Le plan vision est opérationnel au Togo

Par Serge Gouteyron

Ou comment améliorer les conditions de vie et éliminer la typhoïde dans une région du Togo.

Identifier les besoins, construire un plan d’actions, rechercher les financements, s’appuyer sur des experts locaux, mettre en place une gouvernance et contrôler les résultats, telle est la démarche recommandée par le plan vision.

Ajoutons à cela un porteur et coordinateur général de l’opération, Pierre Morelli du club Les Lilas Porte de Paris, par ailleurs familier du Togo et président de la section française du CIP France-Togo.

L’objet : fournir de l’eau et des latrines dans les 22 villages et ses 30 000 habitants du canton de Morétan au Togo pour stopper les 500 cas de typhoïdes dénombrés chaque année.

Le plan vision du futur de la Fondation oriente les clubs et les districts vers des opérations d’envergure (tout un canton), des financements multiples (associant les clubs, les districts, la Fondation et la société civile), le contrôle de la gestion de l’eau et l’utilisation des latrines (indispensable) avec à la clé un résultat mesurable (éliminer la typhoïde) et en plus, permettre au Rotary de renforcer son image comme acteur du développement.

Sur place, les partenaires rotariens sont la section togolaise du CIP Togo/France et son président Hilaire Locoh-Donou, le club de Lomé Doyen plus l’association (non rotarienne) de CORDE Ca Mo dont les membres sont tous natifs du canton de Morétan . Son rôle est déterminant dans la réalisation : relevé des données de chaque village, choix des forages neufs ou réhabilités, suivi des travaux, mise en place de la maintenance des pompes, comités eau, programme de formation pour l’amélioration de l’hygiène et de l’assainissement en milieu scolaire…

En France, les partenaires financiers ont été rassemblés autour d’Eau Sans Frontières Internationale :

  • l’Agence de l’eau Artois Picardie, la Fondation Delabie, la Fondation Air Liquide, la Ville de Denain
  • les Clubs : Colombes Bois Colombes- Les Lilas – Paris la Défense – Paris Ouest – Valenciennes Denain Aérodrome .
  • les districts 1660, 1770, 1670 et la Fondation Rotary
  • Et des dons personnels de rotariens.

La mise en place des comités pour la gestion de l’eau et des latrines n’est pas toujours facile à mettre en œuvre mais indispensable dans la durée. Les comités perçoivent une cotisation de 230 euros déposée à la Coopérative d’Epargne et de Crédit de Morétan (destinée à faire face aux dépenses d’entretien).

L’eau est vendue au prix de 2 centimes d’euro la bassine de 30 litres (versés également à la coopérative sous le contrôle de l’association CORDE Ca Mo).

Au total lorsque l’opération sera terminée (en cours de réalisation un programme pour les écoles : Forages et Latrines), c’est un montant de 250 000 euros qui aura été investi pour 34 forages dont 14 réhabilités et 44 latrines (villages et écoles) avec réservoirs et distribution d’eau.

A souligner que le principal financeur est l’Agence de l’eau Artois Picardie dans le cadre de son aide aux programmes internationaux.

C’est bien la bonne démarche que nous devons adopter pour améliorer les conditions de vie avec le sens de l’humain, de l’accompagnement et de la formation mais aussi celui du résultat.

L’UNESCO partenaire stratégique du ROTARY

Par Serge Gouteyron

Nous avons conclu l’an dernier un partenariat stratégique avec  l’Institut de l’eau de l’UNESCO à Delf, par lequel la Fondation Rotary accorde chaque année 8 bourses pour des étudiants ingénieurs  (en provenance de pays en voie de développement).

La promotion d’étudiants ingénieurs de l’Institut de Delf oscille entre 150 et 200 suivant les années.

C’est notre fierté d’ailleurs, de voir ce partenariat maintenant réalisé.  Il avait été le sujet principal de la conférence internationale « Agir pour l’eau » de mai 2006 en présence du Président Carl Wilhelm Stenhammar, de directeurs spécialisés de l’UNESCO et de 300 rotariens.

Nous n’avons pas de partenariat établi dans l’éducation mais nous poursuivons la même démarche en particulier dans l’alphabétisation (la moitié des clubs rotariens dans le monde ont une action dans la lutte contre l’illettrisme).

Le programme : « l’éducation pour tous » et l’apprentissage tout au long de la vie  pour lequel l’UNESCO  est  chef de file pour l’organisation des Nations Unies, est un programme tout proche de nos préoccupations et pour lequel les compétences professionnelles de rotariens seraient très utiles.

La lutte contre la pauvreté a été dès le début un des chantiers de l’UNESCO.

C’est aussi un axe stratégique du Rotary à travers le développement économique local,  les entrepreneurs, les femmes dans les communautés défavorisées et le microcrédit (sachant que la majorité des pauvres vit dans les  zones rurales).

Dans ce domaine également le Rotary et de l’UNESCO  conjuguent leurs efforts pour atteindre les objectifs du millénaire.

L’UNESCO et le Rotary ont une vision pour la société : démocratique, transparente, une vision cohérente de ce qui est juste pour elle, une démarche éthique. La bioéthique est d’ailleurs une réflexion en cours à l’UNESCO.

L’idée de relancer la réflexion d’un code de déontologie professionnel pour toutes les professions, partout dans le monde serait un acquis considérable pour la civilisation.

Le concours éthique des grandes Ecoles dont la remise des prix se fait à l’UNESCO est aussi une belle opportunité de partager nos réflexions sur l’éthique.

Sur la culture de la paix, nous avions déjà eu la possibilité de vérifier à la conférence de Cannes « la paix est possible » en 2008, en présence du Président du RI Wilf Wilkinson et de 1 000 participants,  que le Rotary et l’Unesco ont des objectifs communs à travers des voies parallèles.

La conférence « la culture de la paix : une vision partagée Rotary /Unesco, en mars 2012, en présence du Président, Kalyan Banerjee et de 300 rotariens a confirmé la convergence d’objectifs entre l’UNESCO (institution intergouvernementale) et le Rotary (organisation de service privée) en ouvrant l’avenir sur une coopération rapprochée.

En particulier, nous pouvons travailler également ensemble dans les centres d’études pour la paix et la résolution des conflits  et, peut être, envisager de fédérer les initiatives existantes pour la résolution des conflits.

Par ailleurs, le Rotary et l’UNESCO ont les mêmes priorités : pour l’Afrique et envers les jeunes, la force d’impulsion démocratique des sociétés contemporaines et répondre aux aspirations économiques des jeunes est un vrai  défi.

Je pense que de partenaires historiques, le Rotary et l’UNESCO ont vocation à devenir des partenaires stratégiques pour faire de la culture de la paix et du développement, la force motrice du 21ème siècle.