LA CULTURE DU ROTARY

Blog de Serge GOUTEYRON

LA CULTURE DU ROTARY - Blog de Serge GOUTEYRON

Le long chemin de la paix

Gros succès de la conférence de Lille France : « Le long chemin de la paix » du 15 octobre.

1200 participants enthousiastes

2 prix Nobel de la Paix : Mme BOUCHAMAOUI 2015 et le Dr MUKWEGE 2018.

Les comités inter pays du Rotary avec l’Ukraine et la Russie.

La société civile, les institutions internationales et le Rotary.

Construire la paix en renforçant l’influence du Rotary et celle des institutions internationales.

En s’appuyant sur la force des femmes et l’impulsion de la jeunesse.

En réalisant les objectifs des Nations Unies pour le développement durable

Serge Gouteyron

Les Comités Inter-Pays : Le premier programme du Rotary dédié à la paix

Par Serge Gouteyron

En 1950, à Strasbourg, les rotariens allemands et français créent le 1er comité interpays

Se comprendre, renouer des relations amicales après 2 guerres mondiales, et avancer ensemble pour construire la paix en Europe, telles étaient leurs motivations.

1950 n’est pas neutre.

L’ONU et l’Unesco venaient elles-mêmes d’être créées. L’ONU pour « préserver les générations futures du fléau de la guerre » et l’Unesco pour « élever dans l’esprit des hommes les défenses de la paix ».

2 organisations pour lesquelles le Rotary International et les rotariens es qualités prirent une part active :

  • Dans la rédaction de la charte des Nations Unies en 1945 à San Francisco
  • Dans la conférence des Ministres de l’Education en 1942 à Londres : celle qui décidera de la création de l’Unesco.

D’ailleurs le Rotary organisera chaque année à l’ONU à New York, « la journée du Rotary» interrompue pendant la guerre froide mais reprise depuis 1985 sans discontinuer ; complétée ces dernières années par des « Rotary Day » à l’Unesco.

Penser et agir pour la paix fait que très vite, d’autres comités interpays fleurissent tandis que les gouvernements des 6 pays fondateurs dessinaient les contours de la future Europe.

Les rencontres rotariennes interpays s’étendront bientôt à l’Afrique francophone et au Proche Orient puis ce sera l’Amérique du Sud contribuant à renforcer un arc culturel et humaniste en lien avec leurs aspirations d’émancipation et de progrès.

Chaque année jusqu’en 1988, l’assemblée générale des comités interpays se tiendra à Strasbourg au Conseil de l’Europe. Les Présidents du RI  seront très souvent présents ou représentés tout comme les hauts dirigeants de la communauté européenne.

La chute du mur de Berlin en 1989 ouvre pour les comités une nouvelle vocation dans laquelle ils vont être particulièrement dynamiques : celle de la renaissance et de l’expansion du Rotary en Europe centrale et orientale.

Le Rotary et les comités interpays, nouvellement créés, étant pour ces nouveaux rotariens l’incarnation de la liberté retrouvée et de l’amitié par-delà les frontières.

Les manifestations internationales des comités se multiplient bien que le Rotary ait arrêté leur financement :

à Montpellier en 1992, à Lille en 2001, à Antibes Juan les Pins en 2003  – conférence présidentielle –  à Istanbul en 2007, à Cannes en 2008 « la paix est possible »  – toutes en présence du Président du RI –

aux conventions de Birmingham en 2009 et  de Montréal en 2010 et dans les instituts européens.

En 2007, une association américaine « les amis de la Russie » se transforme en comité interpays Etats Unis /Russie.  Il reçoit sa charte à Evanston,  ce qui  favorisera par la suite l’implantation des comités  aux Etats Unis.

L’organisation et les procédures propres aux comités interpays  : les 2 sections et leur gouvernance, le coordinateur national sont approuvées en 2007 par le Conseil d’Administration du Rotary. Le Conseil Exécutif est ainsi investi de la promotion internationale et des relations avec le siège du RI.

Puis ce sera Bucarest en 2008, Tunis en 2009, Strasbourg en 2010, Berlin en 2011 et  l’Unesco en 2015.

Jusqu’à la pré convention de Taïpei en 2021 (virtuelle cause covid) entièrement consacrée aux comités et à leurs opportunités de service, une première dans leur histoire qui fait date.

Les pays d’Asie ont adopté le concept et créé un comité Indes/Pakistan.

Une innovation : les rotariens de 7 pays du sud est asiatique se sont constitués en comité interpays.

Aujourd’hui on compte 500 comités autant d’ambassades de dialogue pour la paix, apolitiques et non confessionnelles.

Avec le nouveau siècle, la recherche de la paix a aussi évolué. Après la notion de « culture de la paix » l’organisation des Nations Unies et l’Unesco prônent « la pérennisation de la paix » et « la paix positive ».

Le Rotary International contribue à la paix positive par sa vision du monde, par les 7 causes qu’il défend, ses comités interpays, son réseau de représentants auprès des Institutions Internationales, ses programmes d’échanges pour les jeunes, ses bourses, ses centres pour la paix, ses amicales d’action.

Pour les Institutions Internationales l’ambition de transformer le monde reste possible à travers la mise en œuvre du grand plan de développement des Nations Unies :  les objectifs du développement durable : un modèle intégrateur qui identifie les modalités et conditions préalables à l’établissement de la paix

Réussite subordonnée à des engagements fermes et  à une initiative de coopération mondiale  société civile/gouvernements..

D’ici là les comités interpays continueront à établir des ponts d’amitié, à ouvrir la voie diplomatique de l’aide, de la compréhension et du dialogue dans les zones de conflits, à faire partager leurs soucis de loyauté et d’équité dans les relations humaines, et à agir en responsabilité sociale.

Avançant avec d’autres bonnes volontés sur le « long chemin de la paix ».

Retourner au cœur du Rotary – Guérir un monde divisé et bâtir une société civique solide dans le monde post-pandémique

Par Serge Gouteyron et Ed Futa

Notre monde n’a jamais été aussi polarisé. Cette division, résulte de différences politiques, religieuses et culturelles, mais aussi d’inégalités socio-économiques, aggravée par la pandémie de coronavirus. Cette crise mondiale se joue dans l’arène politique mais également dans la société civile.

Lors d’une récente enquête mondiale menée par le centre de recherche indépendant Pew, environ 60% des personnes interrogées dans 17 pays d’Europe, d’Asie et du Nord ont déclaré que leurs pays étaient plus divisés qu’auparavant. Aux États-Unis, c’est 88 %.

Alors que nous réfléchissons à notre avenir collectif, nous nous demandons si l’ambiance actuelle de négativité et de polarisation peut être inversée et si nous pouvons créer un environnement où nous valorisons ce que nous avons en commun dans le respect, l’intégrité et l’espoir tout en reconnaissant nos différences.

Quel rôle le Rotary devrait-il jouer pour réduire les divisions qui dévorent le monde et exercer une influence positive dans les sociétés civiles ? Par exemple, en Europe et en Afrique, il existe des comités interpays. Ces comités se réunissent de manière informelle, ils atteignent un haut niveau de compréhension dans leur communauté. Cela met en évidence le rôle central de la communication au niveau personnel, social et communautaire pour atteindre l’objectif de compréhension et d’acceptation mutuelles.

Le Rotary a une longue histoire de promotion de la société civile. Lors de sa convention de 1921 à Édimbourg, en Écosse, les délégués ont amendé la constitution de l’association pour inclure l’objectif « d’aider à l’avancement de la paix et de la bonne volonté internationales grâce à une communauté d’hommes d’affaires et de professionnels de toutes les nations unis dans l’idéal de servir du Rotary. ” Parallèlement, les Rotariens ont joué un rôle historique avant et après la Seconde Guerre mondiale dans la construction de la paix par leur contribution à la création d’institutions internationales.

Jean Pierre Raffarin, ancien Premier ministre français et président de la Fondation Prospective et Innovation, a un jour décrit le Rotary comme « une conscience morale dans les domaines de la paix et de l’éthique ». « Vous exercez une influence bénéfique dans la société civile« , a-t-il déclaré à Serge Gouteyron, vice-président du Rotary (2004 -2005). « Le Rotary est une force transversale avec une présence locale qui favorise la conception d’une gouvernance mondiale et locale.« 

Alors que les divisions politiques deviennent plus intenses ; il est tout à fait opportun pour le Rotary de revenir à son cœur de mission et rétablir les liens autrefois solides entre nos clubs et les élus. Cela encouragera et inspirera une relation renforcée par la confiance mutuelle et l’engagement de chacun pour faire le bien.

Pour élargir notre impact au sein de la communauté, nous recommandons que :

1. Les présidents de club et leur commission rencontrent leur maire ou les dirigeants de la communauté locale en les invitant aux réunions du Rotary pour promouvoir la cohésion sociale grâce aux actions du Rotary. Notre objectif est de rétablir une relation entre nos Rotary clubs et leurs communautés locales. C’était la procédure opérationnelle classique dans nos clubs les plus performants.

2. Les gouverneurs de district et leur comité encouragent les mêmes relations avec les dirigeants des régions pour créer des ponts grâce aux divers programmes et partenariats.

3. Le président et les administrateurs du Rotary recherchent activement une audience auprès des dirigeants mondiaux des gouvernements, des entreprises et des chefs spirituels pour encourager un dialogue ouvert et l’opportunité de promouvoir la paix et le développement pour bâtir une société plus pacifique.

4. Les représentants du Rotary renforcent l’influence du Rotary dans les différentes institutions internationales par leurs contacts personnels au sein de leurs organisations respectives. Ce faisant, nous mettrons en évidence l’outil le plus efficace de la diplomatie. Rien ne remplace une relation personnelle pour permettre un partenariat efficace pour bâtir des communautés plus fortes.

5. Le Rotary et les Rotary clubs renforcent leur rôle dans la promotion de la compréhension internationale par le biais des contacts personnels – des actions internationales, les échanges de jeunes, les bourses d’ambassadeurs, les centres pour la paix, etc…

6. Ces suggestions et d’autres ne constituent pas un nouveau programme ou une nouvelle approche pour le Rotary. C’est revenir à l’un de nos fondements fondamentaux, à savoir viser à être le reflet fidèle de l’ensemble de nos communautés, de leurs caractéristiques et de leurs profils. Dans un passé pas trop éloigné, presque tous les clubs Rotary avaient traditionnellement des membres dirigeants de leurs communautés ; villes, villes, États ou gouvernements nationaux en tant que membres (actif ou honoraire).

Nous n’avons pas besoin de nouvelles règles ou politiques RI pour que cela se produise ; nous devons inviter ces dirigeants à se joindre à nous pour faire de leurs communautés le meilleur endroit où vivre.

La pandémie de Covid-19 a fait des ravages dans le monde, mais elle a aussi créé une nouvelle dynamique, nous permettant d’unir et de mobiliser tous les Rotariens pour devenir une nouvelle force dans la construction d’une société civile post-pandémique.

Serge Gouteyron, Ed Futa et Cyril Noirtin au Palais des Nations (ONU Genève)

Les comités interpays face à l’invasion russe en Ukraine

Par Serge Gouteyron

Face au tragique de la situation pour la population civile d’Ukraine, les comités France Ukraine et France Russie mais également une vingtaine de comités liés à l’Ukraine et à la Russie sont sur la ligne du front rotarien à « l’avant-garde de l’idéal de paix ».

L’aide pour les réfugiés promet d’être massive tout comme l’aide pour les Ukrainiens sur place bien que le problème de l’acheminement soit posé.

Quel retournement de l’histoire. Ces comités pionniers de la renaissance ou de la naissance du Rotary en Europe centrale et orientale, il y a 30 ans, doivent aujourd’hui œuvrer en commun, à la fois pour organiser la distribution de l’aide internationale sur le terrain mais en même temps laisser ouverts les canaux du dialogue et les initiatives pour la paix.

Qui aurait pu penser connaître à nouveau un tel drame ?

Les comités, leurs rotariens et les rotaractiens sont parfaitement légitimes à ouvrir une voie « diplomatique » de par leur connaissance de l’intérieur des pays et leur vocation première.

L’esprit international des comités interpays n’est pas le patriotisme national mais la mise en pratique d’une attitude de compréhension à l’égard des croyances, les comportements et des actes d’autrui même si c’est quelquefois très difficile.

De même que la loyauté et l’équité ne peuvent qu’aider à la compréhension réciproque.

Ceci posé, les valeurs humanistes, la démocratie et les droits humains que défendent les rotariens et qui fondent notre civilisation ne sont malheureusement pas partagés de la même façon partout dans le monde et c’est bien pour cela que prennent corps des incompréhensions qui conduisent souvent à la violence et même parfois à la guerre.

Les comités interpays seraient dans leur rôle en organisant une conférence internationale sur la paix en Ukraine. Celle-ci est attendue, je crois, par le monde rotarien européen.

Serge Gouteyron
Past Vice Président du Rotary International
Président d’honneur du Conseil Exécutif des comités interpays
Fondateur (1995) Président d’honneur du CIP France Russie

Le Rotary et les Elus

Par Serge Gouteyron

Comment est perçu le Rotary par les Dirigeants politiques ?
J’ai eu le plaisir de rencontrer M. Jean Pierre Raffarin, ancien Premier Ministre, aujourd’hui Président de la Fondation Prospective et Innovation.

A ma question « que représente pour vous le Rotary International », il répondit : « une « conscience » morale dans les domaines de la paix et de l’éthique – et vous exercez une influence bénéfique dans la société civile ».
« Le Rotary est une force transversale avec une implantation locale celle qui favorise la conception d’une gouvernance mondiale et locale ».

Je déduis de ces paroles fortes que le Rotary est un partenaire écouté.

Car il est vrai

  • Que les rotariens ont joué un rôle historique avant-guerre dans la construction de la paix par leur prise de position et par leur contribution à la création des Institutions Internationales.
  • Que le Rotary est à l’initiative de la lutte pour l’éradication de la poliomyélite – la « conscience » disait aussi l’ancien Directeur de l’UNICEF, James Grant.
  • Que les Centres pour la paix sont une réalisation concrète de notre action en faveur de la paix.
  • Que nous partageons avec les Nations Unies les objectifs de développement.
  • Que les rotariens sont connus depuis 1905 pour leur éthique professionnelle.

Partant de là, nous devrions élargir notre impact auprès des élus dans le cadre d’une campagne de promotion de l’image du Rotary qui s’inscrirait dans les « journées de service rotarien » du Président Shekhar Mehta.

Pour cela demander audience :

  • Pour les Présidents de club et leur comité à leur Maire
  • Pour les Gouverneurs et leur comité aux Présidents de Région et de Département
  • Pour les Administrateurs et le Président du RI aux Gouvernements et aux Chefs d’Etat.

Une belle opportunité de mobiliser tous les rotariens, après deux années de Covid et créer une nouvelle dynamique, à travers une présentation directe et identique partout ; chaque club et chaque district ayant la possibilité d’adjoindre au tronc commun leurs actions propres.

Porteurs de la pensée des générations de rotariens qui ont écrit l’histoire du Rotary, Les représentants sont directement concernés.

L’occasion pour nous de réfléchir à l’influence du Rotary dans les Institutions Internationales.

A l’Unesco, au fil des années s’est établie une relation de confiance et l’étape suivante pourrait être de nouer des relations et des circuits d’information réciproques avec les ambassadeurs des Etats membres.

Cependant je pense que la meilleure diffusion des idées rotariennes comme le meilleur impact se trouvent dans une collaboration institutionnelle avec les commissions nationales de l’Unesco.

Implantées dans 120 pays elles représentent à la fois la société civile et les institutions. De plus elles sont proches de nos préoccupations.

Une opportunité pour renforcer le rayonnement des districts et des clubs.

C’était le but du Président Jonathan Majiyagbe en 2003 lorsqu’il signa le partenariat Rotary/Unesco avec le Directeur Général de l’Unesco, M. Koïchiro Matsura.

La Présidente Elue 2022/2023 Jennifer Jones
en visite à l’Unesco Paris le 25 septembre 2021

Intervention du Rotary à la Conférence Générale de l’UNESCO

A l’occasion de la 41ème Conférence générale de l’UNESCO, Cyril NOIRTIN, Représentant du Rotary auprès de l’UNESCO est intervenu en séance plénière au nom du Rotary.

Monsieur le Président de la Conférence Générale,
Monsieur le Président du Conseil Exécutif,
Madame la Directrice Générale,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,

Le Rotary International est heureux de s’adresser aux délégués de la 41ème session de la conférence générale.
Partenaire officiel de longue date de l’UNESCO, le Rotary est l’une des principales organisations indépendantes de service au monde avec plus d’1,2 million de membres répartis dans 35 000 clubs dans plus de 200 pays et territoires.
Ensemble, nous voyons un monde où les gens se rassemblent et passent à l’action pour apporter un changement durable – dans le monde, dans leur communauté et en eux-mêmes.

Nous nous sommes fixés comme mission de nous mettre au service des autres, et de faire la promotion de l’intégrité, de la compréhension mutuelle, de la bonne volonté et de la paix au travers de notre réseau de professionnels et de leaders.

Les membres du Rotary sont convaincus que nous devons tous passer à l’action pour résoudre les problèmes les plus pressants dans le monde.

Avec l’UNESCO, nous entretenons une coopération étroite, notamment dans les domaines de l’éducation, de l’accès à l’eau, de la consolidation de la paix, du patrimoine culturel, aussi bien sur le plan international que local
Nous avons la même vision, les mêmes objectifs et des programmes semblables. Nous partageons la même philosophie.
Nous valorisons la diversité et célébrons les contributions des personnes de tous horizons, car nous comprenons qu’une culture diverse, équitable et inclusive est essentielle pour réaliser notre vision et accomplir notre mission.

Enfin, nous sommes unis par un but commun : construire un monde de paix.
D’ailleurs, nous allons activement prendre part à la prochaine Biennale de Luanda en participant aux sessions de partenariat sur l’engagement des jeunes comme acteurs des transformations sociales pour la prévention des conflits et le développement durable et au travers des actions que nous menons sur le terrain, contribuer à faire avancer la culture de la paix en Afrique.

Atteindre d’ici 2030 les objectifs des Nations Unies pour le développement durable est sans nul doute un enjeu essentiel pour l’humanité.
Et cela ne pourra se réaliser que grâce à l’engagement des grands acteurs de la société civile et un renforcement de leur coopération avec les états membres et les organisations intergouvernementales.

C’est pourquoi nous devons faire progresser cette collaboration même s’il s’agira d’une question de temps et d’un processus graduel.

Merci pour votre attention.

 

Haïti – Promouvoir la culture de la paix à l’école

Par Carine Cleophat
Présidente du club de Pétion Ville

Face à la situation sociale et conflictuelle à Haïti, le rotary club de Pétion Ville ne reste pas indifférent. Il a décidé de lancer un programme d’éducation à la paix dans les écoles de son ressort pour faire diminuer les conflits qui rongent la société haïtienne.

Ce plan d’action s’appuie sur la promotion de la culture de la paix au sein des haïtiens à tous les niveaux à travers un programme de sensibilisation « au refus du conflit comme mode de vie » en dotant certaines écoles dans son aire d’influences et le grand public de connaissances et de compétences nécessaires pour résoudre les conflits et maintenir la paix.

Pour cela,

Promouvoir la boite à outils pour la promotion et la culture de la paix au sein d’une dizaine d’écoles affiliées au Rotary Club de Pétion ville.

Organiser une formation de formateurs à l’utilisation du matériel afin de renforcer la capacité des maîtres à enseigner les notions sur la culture de la paix

Concevoir un programme de sensibilisation sur la promotion de la paix touchant les facteurs de la paix :

  • Promouvoir et mettre en œuvre les valeurs humaines du Rotary
  • Rejeter la violence sur toutes ses formes
  • Appliquer les réflexes de paix
  • Lancer une campagne de sensibilisation sur la promotion de la paix au niveau des radios.

La vulgarisation de la boîte à outils dans les écoles représente un élément clé de la stratégie. La boîte à outils est un produit de « l’Institut des Etats Unis pour la Paix ». Elle fournit aux enseignants et aux élèves de 11 à 13 ans des leçons et des exercices interactifs à l’apprentissage à la promotion de la culture de la paix.

Elle s’articule autour de 3 idées fondamentales dans le domaine de la gestion des conflits

1.     Les conflits sont indissociables de la condition humaine

Nous devons développer chez les élèves leur capacité à gérer les conflits, à gérer les désaccords et les dissensions.

2.     Les conflits violents peuvent être évités

Faire valoir les opinions tout en respectant et en acceptant celles des autres

3.     L’artisan de la paix

L’artisan de la paix s’appuie sur des connaissances, des compétences et des attitudes qui s’acquièrent.

Ces 3 idées fondamentales s’organisent autour de 15 leçons interactives de 45 minutes.

Ce projet touchera 4 cibles :

  • Les jeunes enfants au niveau de l’école primaire
  • Les maître et maîtresses d’écoles primaires et secondaires
  • Le grand public à travers une campagne et sensibilisation radiophonique
  • Les décideurs : directeurs d’écoles et représentants de l’enseignement.

Le symposium pour la paix du 25 février a lancé officiellement ce projet de grande envergure.

Symposium auquel participaient autour des rotariens de Pétion Ville – Serge Gouteyron, Past Vice-Président RI – Père Jean Marc Siméon, Directeur Académique et Scientifique Université Notre Dame d’Haïti – Mélanie Benjamin, Médiatrice pour la paix – Etzer Emile, Economiste – Daniel Tillias, Chair comité Sakala – Kymni Stubbs,chair Peace Building District 7020 – Aly Alix Nicolas Directeur du Curriculum et de la Qualité Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle.

Une mise en œuvre à suivre avec beaucoup d’intérêt !

Construire la Paix avec le Rotary Aujourd’hui (Suite)

Par Serge Gouteyron

Le Rotary doit continuer à faire avancer la paix dans le monde, aujourd’hui comme il l’a fait dans le passé.

Construire la paix, résoudre les conflits est une de nos causes prioritaires. Cependant, elle est la moins sollicitée par  les rotariens.

Pourtant nous disposons avec elle d’un levier puissant pour renforcer l’influence du Rotary dans la société.

La conférence présidentielle du Président Mark Maloney à l’Unesco aurait formalisé quelques recommandations :

  • Intensifier le plaidoyer pour la paix positive à  travers nos programmes humanitaires et nos programmes pour la jeunesse
  • Agir directement sur le terrain pour construire la paix grâce aux comités interpays aux groupes d’action rotariens et au réseau des représentants
  • Rechercher les moyens financiers et humains pour doubler d’ici à 10 ans le nombre de centres pour la paix
  • Créer les synergies société civile et  Nations Unies à l’instar de Polio Plus pour réaliser au plus vite les objectifs des Nations Unies pour le développement durable et garantir ainsi le futur de la paix
  • Elaborer dès maintenant un nouveau partenariat de référence Rotary / Unesco

Ce qui est sûr et quelque soit la forme, le Rotary doit affirmer davantage sa présence et sa dynamique dans la construction de la paix.

Construire la Paix avec le Rotary Aujourd’hui

Par Serge GOUTEYRON

Depuis la convention d’Edimbourg en 1921, les rotariens contribuent à « l’avancement de la paix »  dans le monde.

Ils ont pris leur part comme tel ou es qualité entre les 2 grandes guerres dans le plaidoyer pour la paix.

Entre 1942 et 1945, les clubs rotary de 21 pays ont organisé à Londres plusieurs conférences autour des ministres de l’éducation et d’observateurs.

C’est ainsi que fut créé en 1945 l’Unesco – l’agence des Nations Unies pour l’éducation, les sciences et la culture afin  » d’élever dans l’esprit des hommes, les défenses de la paix« .

En 1945 à San Francisco, 49 rotariens (dont 10 dans la délégation des Etats Unis désignés par le Président du Rotary) – représentant 29 pays ont rédigé la charte des Nations Unies dans le but de  » préserver les générations futures du fléau de la guerre« 

Soulignons depuis une proximité de pensée entre les 2 institutions et rappelons leur effort commun au service de la paix et du développement.

Aujourd’hui, l’apport du Rotary et du Rotaract pour construire la paix s’inscrit dans nombre de programmes et d’initiatives

  • des programmes pour promouvoir le leadership et les rencontres entre jeunes de nationalités, cultures et religions différentes
  •  un programme phare : celui des centres du rotary pour la paix
  • le programme des comités interpays pour favoriser la compréhension et l’amitié  entre les rotariens de 2 pays
  • des opportunités de partenariats à saisir, au sein même des Nations Unies et dans les  Institutions Internationales par le réseau des représentants du Rotary.

Une autre initiative, celle de Polio Plus est devenue planétaire avec la promesse du Rotary d’éradiquer la poliomyélite.

C’est d’ailleurs devant l’assemblée générale des Nations Unies, en 1985, que le Président du  Rotary a annoncé la vaccination de  80% de la population mondiale.

Déjà 35 années de lutte implacable. Mais pour  l’heure, les réseaux Polio sont mis à disposition des services de santé pour enrayer l’épidémie du Covid 19.

Le Rotary, sa Fondation, les districts et les clubs consacrent une très grande part de leurs ressources et beaucoup de bénévolat, pour des causes essentielles au progrès de l’humanité comme :

la construction de la paix et la prévention des conflits, la prévention et le traitement des maladies, la santé de la mère et de l’enfant, l’approvisionnement en eau potable, l’assainissement et l’hygiène,  l’alphabétisation et l’éducation de base,  le développement économique local ; ce sont nos domaines d’actions prioritaires.

Ces causes sont elles-mêmes au cœur des 17 objectifs des Nations Unies pour le développement durable.

Pour les rotariens transformer le monde, favoriser la cohésion sociale, protéger la planète, assurer à chacun sa dignité,

c’est bien le  futur de la paix par le service.

Toutefois, la pérennisation de la paix se heurte à des défis sociaux comme la pauvreté, le chômage  des jeunes –  l’extrémisme violent – l’environnement et les conséquences du changement climatique – la situation des  personnes réfugiées.

Défis qui réclament des actions collectives.

Mais le Rotary n’est pas uniquement cette grande organisation apolitique et non confessionnelle qui améliore la vie et donne l’espoir.

Le Rotary témoigne et diffuse depuis sa création des valeurs humaines telle que celles du service à autrui, de l’amitié partagée et de la diversité de chacun, des valeurs professionnelles comme celles de l’intégrité et du leadership.

Toutes valeurs qui lui confèrent une dimension éthique : celle dans laquelle s’épanouit la paix positive.

 

Rotary Day UNESCO 2020

Par Serge Gouteyron

L’épidémie du Corona virus a stoppé net tous nos efforts : nous ne saurons pas si l’objectif aurait été atteint : impliquer les rotariens et les rotaractiens dans la construction de la paix.

 

C’était en tous cas ce à quoi répondait le programme :

  • Célébrer le 75ème anniversaire de la création des  Nations Unies et y souligner la place du Rotary
  • Cibler les obstacles à la paix identifiés par les Nations Unies
  • Accompagner l’émergence de la paix positive dans la société et fortifier le rôle du Rotary
  • Réaliser les objectifs des Nations Unies pour le développement durable et ainsi assurer le futur de la paix
  • Proposer un nouveau partenariat Rotary/Unesco

Tout comme le choix des intervenants :

  • L’ancien Premier Ministre de la France et Président de l’ONG : les leaders pour la paix Jean Pierre Raffarin ; la Vice-Présidente de Onu environnement et Secrétaire d’Etat à la transition écologique et solidaire Brune Poirson.
  • Le Président du Rotary Mark Maloney, le Président de la Fondation Rotary Gary Huang et les Directeurs en exercice et élus : Francesco Arezzo (Italie), Jan Lucas Ket (Pays Bas), Peter Kyle (USA), Valarie Wafer (Canada) et Roger Lhors (France).
  • Le Directeur Général Adjoint de l’Unesco Xing Qu, le Directeur de la planification et de la stratégie de l’Unesco Jean Yves Le Saux et le Directeur des partenariats et de la communication du secteur des sciences sociales et humaines de l’Unesco Magnus Magnusson.
  • Des experts : le Directeur Europe de l’Institut de l’économie et de la paix Serge Stroobants, le spécialiste de la prospective de l’Unesco Steven Riel Miller.
  • Des leaders rotariens : le Président du conseil exécutif des comités interpays Ovidiu Cos, le Coordinateur Espagne et Portugal Miguel Angel Taus et des leaders rotaractiens, la Présidente du Rotaract Europe Gabi Leäo et la manager des programmes action sociale  Laura Bourgeois.
  • Des boursiers des centres pour la paix de la 1ère promotion devenus diplomates : le chef de la délégation de la Lituanie auprès de la commission européenne Arnoldas Pranckevicuis et l’une des spécialistes de la culture de l’Unesco Andrezza Zeitune.
  • Les représentants du Rotary à l’Unesco Serge Gouteyron et Cyril Noirtin et les modérateurs : le team leader de la promotion des gouverneurs de la zone Jean Jacques Titon et les gouverneurs des districts de Paris Serge Lescoat et Paris Ile de France Maxime Blot.

Je n’oublie pas l’assemblée générale des comités interpays et ses 200 participants le vendredi après midi en poste avancé et porteur  de la dynamique de  la paix.

Nous ne saurons pas non plus si la déclaration finale de la conférence aurait dopé la pensée et l’action des rotariens et des rotaractiens pour construire la paix.

L’organisation reste inachevée, elle était prometteuse :

A 1 mois de l’échéance, les 1325 sièges de l’amphithéâtre de l’Unesco étaient occupés

80% de francophones et 20% du reste du monde  représentant 52 pays

Et une forte participation de la jeunesse 25% de rotaractiens, interactiens  et students.

En prenant un peu de recul sur cette étroite collaboration, je pense que l’on peut dire que les rotariens de notre zone obtiennent de meilleurs résultats dans leurs entreprises lorsqu’ils sont unis.