LA CULTURE DU ROTARY

Blog de Serge GOUTEYRON

LA CULTURE DU ROTARY - Blog de Serge GOUTEYRON

Projeter le Rotary dans le futur

Par Serge Gouteyron

Le plan stratégique et le plan vision de la Fondation, les 2 piliers de la gouvernance montent en puissance avec l’objectif de répondre aux attentes de la société et celui de projeter le Rotary International dans le futur.

Je me souviens jeune administrateur, en juin 2004, des 7 priorités du plan stratégique (tout récemment adopté par le Conseil de Législation) dansant comme des guirlandes, au dessus de nos têtes, penchées sur de volumineux dossiers.

Nous étions déjà dans une période morose marquée par des finances tendues et la stagnation des effectifs.

Pour beaucoup d’entre nous, cela a été une heureuse révélation car si nous avions souvent évoqué l’avenir (en particulier le président James Lacy « rêvons le Rotary du futur » en 1998/99) cette fois-ci, il s’agissait, avant tout, d’agir.

J’ai, d’ailleurs, mis en place, en 2006, pour notre zone, un groupe de travail et de réflexion autour de « plan stratégique et formation ».

Mais ce sera, véritablement, en 2010, avec le Président Ray Klinginsmith que le plan stratégique deviendra un outil offensif pour la reconquête et ce, à travers 3 directions :

  • renforcer les clubs :
    par l’innovation, le leadership, la réflexion stratégique


  • intensifier l’action,
    avec l’éradication de la polio, les programmes pour les jeunes générations, la collaboration d’associations privées ou publiques


  • améliorer l’image
    par les valeurs fondamentales, l’action professionnelle, les médias sociaux

Le tout sous la houlette des coordinateurs Rotary et Image et la supervision de l’Administrateur.

De son côté, le plan vision du futur de la Fondation avance à grands pas, il sera opérationnel l’an prochain pour tous :

  • décentralisation au niveau du district
  • simplification des procédures et donc réduction des coûts
  • choix des 6 axes stratégiques prioritaires et abondés.
    • Paix et résolution des conflits
    • alphabétisation et éducation de base
    • eau et assainissement
    • prévention et traitement des maladies 
    • santé de la mère et de l’enfant
    •  développement économique local.

Tous faisant déjà partie des objectifs du millénaire des Nations Unies (lesquels en compte 8) .

  • Mise en place de partenariats d’envergure avec des organisations spécialisées connues
    • « Unesco IHE“ pour l’eau
    • ”Fondation Aga Khan“, et ”Navires de l’Espoir“ pour la santé
    • ”Oikocrédit“ pour le micro crédit.

Citons ici, le partenariat avec l’Oms, l’Unicef, les centres de santé des Etats Unis et la Fondation Bill et Melinda Gates pour l’éradication de la poliomyélite.

Le Rotary et l’Institut UNESCO-IHE pour l’éducation relative à l’eau s’associent pour s’attaquer au problème de l’eau en formant davantage de spécialistes, capables de mettre au point et en œuvre des solutions dans les pays en développement où la crise est la plus aigüe.

Le partenariat « action » avec Shelterbox et les partenariats de « service » avec la Fondation Dolly Parton et Reading Association, Usaid, les banques alimentaires, Goodwill Industries International et Youth Service America…

Plus d’informations auprès du coordinateur fondation et de son équipe.

Voilà de quoi faire du Rotary et de la Fondation (il n’est d’ailleurs pas exclu d’unifier les 2 plans) l’opérateur privé N°1 du service dans le monde.

Et quel formidable enjeu de déclencher un enthousiasme collectif tel, qu’il nous permette de renouer avec l’expansion.

Dès le début le Rotary a embrassé la cause de la paix

Par Serge Gouteyron

Si la déontologie est historiquement le premier fondement du Rotary, la culture de la paix en est le second.

C’est en 1921 qu’a été approuvé à la Convention d’Edinbourg, le 4ème but du Rotary « l’action internationale et la compréhension mutuelle entre les peuples et l’aide à l’avancement de la paix ».

C’est d’ailleurs, dans cette période de l’histoire, que le Rotary – avec d’autres organisations – a pris sa part dans l’émergence d’une culture mondiale de la paix à travers des institutions internationales capables, d’instaurer entre les populations de toutes les nations l’entente et la solidarité et, capables de garantir l’expression des valeurs, sur lesquelles se fondent les civilisations.

En voici les principales étapes :

  • en 1945 à San Francisco – avec la rédaction de la Charte des Nations Unies en présence de délégations de 50 pays et, parmi celles-ci, de nombreux diplomates également rotariens.
    Mieux, le Président des Etats Unis avait demandé au Président du Rotary de désigner des rotariens pour faire partie de la délégation américaine.
    C’est dire l’influence et l’implication du Rotary dans la société, à ce moment là.


  • La création de l’Unesco qui sera la décision fondamentale de la conférence internationale de Londres en 1942, convoquée à l’initiative des rotariens pour promouvoir les échanges éducatifs et culturels après la guerre.
    La proximité de pensée que nous avons avec l’Unesco, comme la convergence de nos efforts dans les domaines de la paix, de l’eau, de l’éducation, de l’éthique a été bien démontrée le 17 mars dernier lors de la conférence « la culture de la paix : une vision partagée Rotary-Unesco » sous l’égide des représentants du RI à l’Unesco, en présence du Président du Rotary International et de 300 rotariens venus de France, d’Europe et d’Afrique.


  • La création en 1950 du premier comité interpays entre la France et l’Allemagne pour restaurer les relations amicales entre les 2 pays, mises à mal par 2 guerres mondiales.


  • La création, en 2000, des centres d’études internationales pour la paix et la résolution des conflits.
    Innovations et réalisation exemplaires des rotariens qui ont ainsi accordé leurs actes avec leur pensée.

  • La représentation du Rotary auprès des institutions internationales et intergouvernementales ONU (New York, Genève, Vienne), UNESCO (Paris), Conseil de l’Europe (Strasbourg), Union Africaine (Addis Abeba), Fao (Rome) , Organisation des Etats Américains (Washington), Commissions Economiques des Nations Unies pour l’Europe, l’Afrique, l’Amérique du Sud et les Caraïbes, l’Asie et le Pacifique, l’Asie de l’Ouest…, la Banque Mondiale…
    Les représentants du Rotary y ont pour mission d’y faire connaitre le Rotary et ses actions.
    Ils sont aussi consultés,avec les autres organisations représentatives, sur les orientations et le contenu des programmes.


  • Les programmes du Rotary et de la Fondation Rotary, à partir de 1950, destinés à favoriser la compréhension entre les jeunes de toutes nationalités comme le Ryla, les bourses d’études, les échanges scolaires, les échanges de groupe d’études… et ceux, destinés à favoriser la solidarité et à améliorer les conditions de vie à travers les groupes d’actions et les subventions locales et internationales.


  • En 2010, le Rotary International a signé le Pacte Mondial de l’Onu par lequel les entreprises et associations signataires s’engagent à soutenir, dans leur sphère d’influence, les droits de l’homme, le droit à l’éducation, le droit au travail, le droit à l’eau potable, le droit à un environnement sain, à assurer la promotion de la femme, à garantir les droits des enfants et à lutter contre la corruption.
    Et, pour leurs membres, exercer une attention vigilante.

Et, en cette année 2012-2013, le Président du RI, Sakuji Tanaka, organise 3 conférences sur la paix : à Berlin, à Honolulu et à Hiroshima.

Trois lieux symboliques pour y préparer de nouvelles initiatives :

  • à travers la « paix par le service »
  • à travers le réseau des comités interpays
  • à travers notre rôle de pacificateur des rapports humains
  • et, pourquoi pas, comme acteur dans la résolution des conflits.

Un code de déontologie inspiré du Rotary pour toutes les entreprises

Par Serge GOUTEYRON

Faire de la déontologie l’une des valeurs fondatrices de leur club était l’objectif de Paul Harris et ses amis en 1905.

Il faut dire que l’attente était forte de redonner à l’homme toute sa place dans la société corrompue de Chicago.

Arthur Sapp

A tel point qu’en 1927, Arthur Sapp alors Président du RI demandera même « un code de déontologie inspiré du Rotary pour toutes les entreprises ».

Déjà en 1922, le Président du RI Raymond Havens avait demandé « que la déontologie professionnelle soit la fondation de la civilisation universelle »

Mais ce chantier ne pourra être ouvert  car d’autres et inquiétantes préoccupations surgirent : la crise de 1929 suivie de nombreuses guerres.

Pourtant cette idée garde toute sa pertinence malgré les grandes difficultés d’élaboration et d’application qu’elle engendrerait.

Toutefois, cela ne pourrait se faire qu’en partenariat avec une institution internationale, qui  inscrit l’éthique (publique, sociale, professionnelle) parmi ses priorités.

Puis, au fur et à mesure que grandissait notre organisation, grandissait avec elle son ambition d’influencer l’histoire des hommes.

C’est Herbert Taylor de 1932 à 1943 qui codifiera la démarche éthique du Rotary avec l’adoption du critère des 4 questions par lequel  vérité, loyauté et intérêt général guident les rapports professionnels et humains.

Vous avez sans doute pu mesurer avec quelle ferveur est déclamé le critère des 4 questions dans les clubs anglo saxons.

Et aujourd’hui, lorsqu’on évoque la dimension éthique du Rotary, on fait référence à la vocation professionnelle originelle de notre organisation tout comme à l’exercice de la responsabilité personnelle, celle qui justifie nos comportements et nos choix pour donner une vision cohérente de ce qui est juste comme l’a défini le philosophe Alain

Avec l’éthique professionnelle, nous sommes dans le domaine du témoignage personnel et subjectif. Il est donc assez difficile d’en apprécier les effets sur le moment.

Cependant, nous disposons en France avec le concours national d’éthique des Grandes Ecoles d’un baromètre précieux pour connaître les aspirations de la jeunesse dans la recherche d’une éthique contemporaine.

J’aurai d’ailleurs l’occasion de revenir sur cette excellente initiative.